" Une prise de conscience semble s'opérer quant à la situation de Ghjirulatu, relayée par de nombreux articles dans tous les médias.
Nous sommes passés en quelques mois de « Girolata : du nouveau au pays des merveilles », à « Girolata pourrait bien être victime de son succès » ou encore « Patrimoine en danger ! Voilà comment l’Agence de Tourisme de la Corse qualifie cette situation ». (articles CNI du 04-10-2017 et du 06-08-2018)
Le village était présenté en octobre 2017 comme une sorte d'utopie : un lieu où l'écologie, les innovations technologiques (station d'épuration hyper moderne) et l'économie locale s'accordaient pour le bien de tous... Dix mois se sont écoulés et chacun constate dans les médias le changement de tonalité, comme de discours, notamment de la part de Mr François Alfonsi, maire de la commune.
Suite à l'article du 6 août dernier, précisons que :
- S'il est vrai que nous disposons d'eau de façon suffisante grâce à la nappe phréatique, les analyses du 5 juillet 2018 de l'Agence Régionale de la Santé (ARS) établissent que cette eau est impropre à la consommation, constat récurrent depuis plusieurs années : ''Eau d'alimentation non conforme aux exigences de qualité. La présence de germes en nombre important impose une surveillance renforcée.''
- Les eaux de baignade sont à peine mieux loties car, malgré la récente station d'épuration, elles font partie cet été des deux seules à être classées de qualité « suffisante », c'est-à-dire en troisième catégorie, alors que toutes les autres eaux de baignade de Corse du Sud sont classées « excellentes » (source du site officiel http://baignades.sante.gouv.fr).
- S'agissant des douches et des WC publics, ils ont été construits sur un terrain notoirement inondable situé en bordure de plage. La municipalité en a fait l'acquisition en connaissance de cause et le montant des travaux effectués sur site (STEP + Poubelle + WC + Douches) s'élevait à 1 993 260 euros à l'automne dernier (source : article CNI du 4 octobre 2017).
Le transfert de la gestion de cette décharge à la Communauté de communes Spelonca-Liamone a tout du cadeau empoisonné du fait du coût des rotations par hélicoptère. Nous ignorons qui évalue le poids des ordures ménagères, mais parmi les ''5 tonnes d'encombrants'' qui stationnent sur place (article CNI du 6 août), certains tracteurs ou quads sont présents depuis des années et seront assurément ''pris en charge'' par la rouille avant d'être enfin évacués.
L'eau du robinet est vendue par la capitainerie 0,10€/litre, contre 0,14/litre d'eau potable en grande surface. Les plaisanciers sont-ils informés de sa non-potabilité évoquée plus haut ?
Les employés du port sont qualifiés dans l'article ''d'enfants du village'', ce qui supposerait un enracinement. Si être ''enfant du village'' consiste pour nombre d'entre eux à travailler à la capitainerie et à être inscrit de façon quasi systématique sur les listes électorales, alors toute personne passant à Ghjirulatu en quête d'emploi, aura l'espoir de s'y ''inventer des origines''... Rappelons néanmoins que les racines sont le fruit du passé et non pas de la volonté que l'on a d'investir un lieu pour y travailler ponctuellement.