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Discussions avec Paris : pour à Cunsulta di a Ghjuventù Corsa ”Une seule voie est possible, celle du rapport de force”


La rédaction le Mercredi 5 Octobre 2022 à 13:18

Dans un communiqué diffusé ce mardi 4 octobre, le collectif des syndicats étudiants, a Cunsulta di a Ghjuventù Corsa, réclame l'interruption du processus sur l'avenir de la Corse et menace d'un retour dans la rue



Photo archives CNI
Photo archives CNI
Près d'une semaine après le rejet de la demande de libération conditionnelle de Pierre Alessandri, le processus de dialogue entre la Corse et Paris semble être menacé. Ce 4 octobre le ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin, a en effet annoncé que sa visite à Ajaccio, prévue ces 6 et 7 octobre, était reportée de "quelques semaines" car les conditions d'un "débat serein avec les maires" sur des politiques publiques n'étaient "pas réunies". Ce report à été accueilli avec une certaine virulence par les quatre organisations étudiantes (Cunsulta di a ghjuventù Corsa, Ghjuventù indipendentista, ghjuventu paolina, ghjuventù libera), qui dans un communiqué diffusé ce mardi soir  avertissent : «  la libération des prisonniers politiques doit être le préalable à toute autre discussion »

 «L'injustice et le déni du droit sont des lignes rouges dont nous ne nous affranchirons pas. Le dialogue suppose le respect mutuel et au vu de cette décision inique, cette condition n'est absolument pas remplie», ont martelé les quatre syndicats étudiants, rappelant que «c'est suite à l'appel des jeunes et à la mobilisation massive du peuple corse que le ministre Darmanin a été dépêché dans l'île et a ouvert ce processus de discussions».
 
« Femu a choisi la suomission »
Dans leur communiqué, les syndicats s'en prennent également à la majorité territoriale et à Femu a Cirsica l'accusant d'avoir «choisi la soumission».
 
«Ce dimanche (2 octobre), Femu a Corsica a fait le choix de maintenir le soi-disant processus historique de dialogue qui n'est pour l'heure, en rien indispensable. En poursuivant le processus en cours, et dans ces conditions, force est de constater que ce pour quoi les jeunes et des milliers de personnes se sont battus dans les rues n'a pas été pris en compte pas la majorité territoriale», dénoncent-ils.

Le communiqué fait également planer la menace d'un retour aux manifestations: «Nous les mettons en garde. Nous avons permis ce processus institutionnel, nous n'accepterons pas qu'il se poursuive en l'état et nous saurons nous mobiliser pour cela. Une seule voie est possible, celle du rapport de force.»

 
A la demande de Gilles Simeoni, une réunion des 21 membres de la délégation insulaire, qui participe au dialogue avec Paris, devrait avoir lieu vendredi à Ajaccio, pour adopter une position commune.