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Desserte maritime: Le "Girolata" accoste à Bastia mais n'en repart plus…


le Dimanche 10 Janvier 2016 à 15:45

La bataille navale que se livrent la MCM, la compagnie qui a succédé à la SNCM, et le consortium Corsica Maritima par l'intermédiaire de la compagnie Corsica Linea, dont le cargo est maintenu au large de Marseille par le syndicat des marins CGT, bat son plein. Dimanche après le blocage la veille du Jean-Nicoli de la MCM à Ajaccio, les membres et les adhérents du conseil d'administration de Corsica Maritima ont laissé le "Girolata" tourner pendant plusieurs heures au large de Bastia avant de l'autoriser à accoster après un échange avec la CTC et la CCI de la Haute-Corse. Mais Juste le temps de libérer ses passagers et ses camions. Après quoi le Girolata a été bloqué à son tour. "Tant que le Stena Carrier n'est pas autorisé à accoster à Marseille aucun autre bateau ne sera autorisé à toucher les ports de Corse" ont prévenu les membres du conseil d'administration de Corsica Maritima…



"Mais notre volonté n'est pas de bloquer le port de Bastia" a expliqué Christian Orsucci pour Corsica Maritima quelques instants après l'immobilisation "forcée" du Girolata dans le port de Bastia.
"Les marins CGT nous empêchent d'accoster à Marseille. Tant qu'il en sera ainsi nous empêcheront aussi ce qui nous empêchent de travailler de le faire."

Une position confortée un peu plus tard par un communiqué de Corsica Maritima 

Après l’échec des discussions en Préfecture d’Ajaccio samedi matin, Corsica Linea continuera de bloquer les navires de la CMN et de la MCM, ex SNCM. 
Suite à l’échec de la réunion en Préfecture d’Ajaccio samedi matin nous indiquant que l’Etat n’interviendrait pas pour que notre bateau puisse accoster à Marseille malgré une décision de justice demandant aux grévistes de suspendre leurs actions, Corsica Linea a décidé à son tour d’empêcher les navires de la CMN et de la MCM, ex SNCM, d’accoster en Corse. 

Au moment où notre compagnie ne peut exercer librement son activité sur Marseille, il n’est pas concevable de laisser ceux qui nous empêchent de travailler sur le continent, d’exercer en toute impunité leur rotation. 

Aujourd’hui notre revendication est simple. Nous voulons que le droit soit tout simplement appliqué et demandons à l’Etat de prendre toutes les dispositions afin que notre navire puisse accoster sur le port de Marseille. 

La non-intervention des forces de l’ordre pour débloquer notre navire est une entrave à la liberté d’entreprise et de circulation. Nous ne pouvons l’accepter. 

Corsica Linea regroupe aujourd’hui plus de 130 chefs d’entreprise et acteurs économiques qui n’ont qu’u seul objectif : mettre un terme à des décennies de surcoûts tarifaires dans les transports qui ont très régulièrement conduit à la paralysie totale de l'île. 

Aujourd’hui l’ensemble des citoyens de l'île doivent être à égalité de droit dans leur quotidien avec les citoyens qui vivent sur le continent ! Ce constat concerne aussi bien le panier de la ménagère que les 

professionnels qui utilisent directement ou transforment les produits transportés ! 

Quoi de plus logique, de plus normal en effet, qu'une saine concurrence pour enfin structurer l’économie de cette île ! La concurrence ne doit faire peur à personne quand elle est légale et transparente. La situation de monopole ne profite qu'à ceux qui l'exploitent. Elle a été jusque-là néfaste à la Corse. 

Les dirigeants de Corsica Linea sans remettre en cause l'indispensable service public ne revendique qu’une chose : la mise en place d'un véritable service économique pour la Corse qui ne peut qu’être bénéfique à l’ensemble de la population vivant sur notre île. "