Son nom fait frémir les éleveurs. Depuis quelques jours, la Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) fait la Une de l’actualité. Si cette épidémie qui touche les bovins n’a pour le moment fort heureusement pas encore atteint la Corse, sur l’île les craintes sont grandes. Par le biais d’une question orale, ce jeudi, la conseillère territoriale de Core in Fronte, Marie-Claude Branca a d’ailleurs souhaité interroger l’Exécutif sur le sujet.
« Pour l’instant, il n’existe qu’un seul vaccin, mais il n’est pas très fiable, et dans certains cas il a des effets négatifs sur la fécondité des animaux. Et les deux mesures imposées par l’État français sont l’abattage de tout le troupeau, même si un seul animal est touché, et l’isolement des animaux », a-t-elle indiqué en pointant des cas de DNC récemment recensés en Sardaigne. « Si la maladie arrive en Corse, avec l’obligation d’abattre tous les animaux, ce serait un désastre pour l’élevage corse », a-t-elle alerté en notant que les responsables agricoles insulaires ont de facto demandé à « l’État de mettre en place une mesure d’interdiction d’importation pour l’été, le temps de mettre en œuvre de véritables mesures de protection ». Une demande à laquelle Paris a répondu par la négative, « au motif que toutes les régions françaises doivent être traitées de la même manière ». « Il n’est pas acceptable que l’agriculture corse, déjà en difficulté, soit encore plus mise en danger à cause de la négligence et du mépris de l’État », a-t-elle martelé en retour, demandant à l’Exécutif s’il est prêt à agir avec fermeté pour obtenir un engagement de l’État sur des mesures fortes de protection urgentes, ainsi que de mesures de traçabilité des animaux et végétaux entrants sur l’île, « afin de protéger une agriculture en danger ».
« Ce n'est pas la première fois que nous abordons la problématique sanitaire agricole dans cette assemblée, que ce soit en matière de protection des végétaux ou de santé animale, et nous faisons toujours le même constat », a pour sa part posé le président de l’Office de Développement Agricole et Rural de la Corse (Odarc), Dominique Livrelli en rappelant que la CdC « met en place et finance des plans de lutte contre les maladies », et favorise « les conditions pour développer la production de plants en local, comme par exemple pour les oliviers». « Mais le volet prévention dont la prérogative relève pleinement de l'État fait toujours défaut. Anticiper les crises par une surveillance renforcée, mettre en place des contrôles systématiques de toutes les introductions de plants ou d'animaux, voire stopper les autorisations d'importation d'animaux vivants en cas de risque avéré, n'est malheureusement toujours pas à l'ordre du jour. Et aujourd'hui, le risque que fait peser l'introduction incontrôlée de bovins dans un contexte aussi menaçant est inacceptable », a-t-il déploré en annonçant : « En tant que président de l'ODARC, je demande solennellement un moratoire sur les importations de bovins en Corse, et ce jusqu'à la fin septembre. En effet, les obligations de contrôle et de quarantaine promises par l'État ne sont ni suffisantes et, pire, même pas respectées. Dans ces conditions, nous ne pouvons accepter d'attendre, impuissants, que cette maladie débarque en Corse par le bateau ».
Concédant que la problématique des maladies phytosanitaires et animales « touche non seulement à l'avenir de notre agriculture, mais plus largement à l'équilibre sanitaire, environnemental et économique de notre île », il a appuyé sur le fait que « la vigilance constitue le premier point d'importance dans la lutte contre ces menaces récurrentes ». « Il ne serait y avoir de réponse efficace sans une vieille permanente, structurée et partagée. À ce titre, il nous semble indispensable de renforcer les liens avec nos voisins méditerranéens qui, comme nous, sont exposés à ces mêmes risques. Il en va d'un effort collectif et transfrontalier. C'est pourquoi nous proposons la création d'un observatoire transfrontalier à la fois scientifique, technique et opérationnel », a-t-il dévoilé en précisant que cet observatoire « pourrait prendre la forme d'un lieu de coordination et d'anticipation chargé pour chaque risque identifié, d'élaborer un protocole clair d'action afin de garantir une réactivité immédiate, ciblée et efficace ». « Il s'agirait là non pas d'une simple instance consultative, mais bien d'un outil stratégique capable de répondre aux premières agressions avec rigueur et discernement », a-t-il encore détaillé.
« Notre île, située au cœur du bassin méditerranéen, est plus que jamais à la croisée des circulations, des flux, mais aussi des risques renforcés par le changement climatique. Cette position géographique, qui est aussi une richesse, impose une responsabilité partagée et une mobilisation de tous les acteurs, agriculteurs, vétérinaires, scientifiques, élus et services de l'État », a-t-il estimé en affirmant que « la Corse doit être considérée comme un territoire sentinelle permettant de guetter, pour avertir dès que possible l'arrivée éventuelle d'une maladie, en le signalant d'autre part et de protéger, en tentant de s'y opposer, notamment compte tenu de notre insularité ». Et de conclure : « Nous sommes déterminés à agir avec force, en étroite union avec nos voisins méditerranéens, le monde agricole, les responsables politiques de notre territoire, mais également les services de l'État, afin d'entériner la mise en œuvre de mesures fortes de protection et de prévention ».
« Pour l’instant, il n’existe qu’un seul vaccin, mais il n’est pas très fiable, et dans certains cas il a des effets négatifs sur la fécondité des animaux. Et les deux mesures imposées par l’État français sont l’abattage de tout le troupeau, même si un seul animal est touché, et l’isolement des animaux », a-t-elle indiqué en pointant des cas de DNC récemment recensés en Sardaigne. « Si la maladie arrive en Corse, avec l’obligation d’abattre tous les animaux, ce serait un désastre pour l’élevage corse », a-t-elle alerté en notant que les responsables agricoles insulaires ont de facto demandé à « l’État de mettre en place une mesure d’interdiction d’importation pour l’été, le temps de mettre en œuvre de véritables mesures de protection ». Une demande à laquelle Paris a répondu par la négative, « au motif que toutes les régions françaises doivent être traitées de la même manière ». « Il n’est pas acceptable que l’agriculture corse, déjà en difficulté, soit encore plus mise en danger à cause de la négligence et du mépris de l’État », a-t-elle martelé en retour, demandant à l’Exécutif s’il est prêt à agir avec fermeté pour obtenir un engagement de l’État sur des mesures fortes de protection urgentes, ainsi que de mesures de traçabilité des animaux et végétaux entrants sur l’île, « afin de protéger une agriculture en danger ».
« Ce n'est pas la première fois que nous abordons la problématique sanitaire agricole dans cette assemblée, que ce soit en matière de protection des végétaux ou de santé animale, et nous faisons toujours le même constat », a pour sa part posé le président de l’Office de Développement Agricole et Rural de la Corse (Odarc), Dominique Livrelli en rappelant que la CdC « met en place et finance des plans de lutte contre les maladies », et favorise « les conditions pour développer la production de plants en local, comme par exemple pour les oliviers». « Mais le volet prévention dont la prérogative relève pleinement de l'État fait toujours défaut. Anticiper les crises par une surveillance renforcée, mettre en place des contrôles systématiques de toutes les introductions de plants ou d'animaux, voire stopper les autorisations d'importation d'animaux vivants en cas de risque avéré, n'est malheureusement toujours pas à l'ordre du jour. Et aujourd'hui, le risque que fait peser l'introduction incontrôlée de bovins dans un contexte aussi menaçant est inacceptable », a-t-il déploré en annonçant : « En tant que président de l'ODARC, je demande solennellement un moratoire sur les importations de bovins en Corse, et ce jusqu'à la fin septembre. En effet, les obligations de contrôle et de quarantaine promises par l'État ne sont ni suffisantes et, pire, même pas respectées. Dans ces conditions, nous ne pouvons accepter d'attendre, impuissants, que cette maladie débarque en Corse par le bateau ».
Concédant que la problématique des maladies phytosanitaires et animales « touche non seulement à l'avenir de notre agriculture, mais plus largement à l'équilibre sanitaire, environnemental et économique de notre île », il a appuyé sur le fait que « la vigilance constitue le premier point d'importance dans la lutte contre ces menaces récurrentes ». « Il ne serait y avoir de réponse efficace sans une vieille permanente, structurée et partagée. À ce titre, il nous semble indispensable de renforcer les liens avec nos voisins méditerranéens qui, comme nous, sont exposés à ces mêmes risques. Il en va d'un effort collectif et transfrontalier. C'est pourquoi nous proposons la création d'un observatoire transfrontalier à la fois scientifique, technique et opérationnel », a-t-il dévoilé en précisant que cet observatoire « pourrait prendre la forme d'un lieu de coordination et d'anticipation chargé pour chaque risque identifié, d'élaborer un protocole clair d'action afin de garantir une réactivité immédiate, ciblée et efficace ». « Il s'agirait là non pas d'une simple instance consultative, mais bien d'un outil stratégique capable de répondre aux premières agressions avec rigueur et discernement », a-t-il encore détaillé.
« Notre île, située au cœur du bassin méditerranéen, est plus que jamais à la croisée des circulations, des flux, mais aussi des risques renforcés par le changement climatique. Cette position géographique, qui est aussi une richesse, impose une responsabilité partagée et une mobilisation de tous les acteurs, agriculteurs, vétérinaires, scientifiques, élus et services de l'État », a-t-il estimé en affirmant que « la Corse doit être considérée comme un territoire sentinelle permettant de guetter, pour avertir dès que possible l'arrivée éventuelle d'une maladie, en le signalant d'autre part et de protéger, en tentant de s'y opposer, notamment compte tenu de notre insularité ». Et de conclure : « Nous sommes déterminés à agir avec force, en étroite union avec nos voisins méditerranéens, le monde agricole, les responsables politiques de notre territoire, mais également les services de l'État, afin d'entériner la mise en œuvre de mesures fortes de protection et de prévention ».
-
Ajaccio : Au centre-ville, l'inquiétude des commerçants grandit face à la grève à la Muvistrada
-
En Corse-du-Sud, les Assises de la Sécurité Routière révèlent des chiffres alarmants
-
Anthony Roncaglia avant SC Bastia-Red Star : « À nous de ne pas gâcher la fête »
-
Pene in capu - Stade de Furiani, 33 ans pour en finir !
-
Près de 200 coureurs ont participé à l’Urban Trail di Corti










Envoyer à un ami
Version imprimable





