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Départementales à Ajaccio : Les quatre binômes de la majorité municipale


José Fanchi le Lundi 16 Mars 2015 à 17:39

Dimanche prochain aura lieu le premier tour des élections départementales. A Ajaccio, 15 binômes se disputeront les cinq cantons qui ceinturent la ville. Si certains des candidats sont d’ores et déjà assurés de retrouver leurs sièges, d’autres en revanche envisagent de s’y installer. La bataille n’en sera que plus attrayante mais à Ajaccio-ville, le canton le plus en vue reste le deuxième, avec un duel droite-gauche qui ne manquera certainement pas d’animation. Les candidats de la majorité se sont réunis hier autour de Laurent Marcangeli



Départementales à Ajaccio : Les quatre binômes de la majorité municipale
Lundi matin, Laurent Marcangeli et les huit candidats de la majorité municipale ont tenu conférence de presse pour bien préciser leurs engagements. Le député-maire s’est improvisé porte-parole et a rappelé que ces départementales n’étaient pas des élections « pour du beurre ». Il attend ainsi une forte mobilisation de la part de l’électorat ajaccien, convaincu que ses amis ont la possibilité d’être élus dès le premier tour : « Seule l’abstention pourrait faire barrage ; comme les candidats, je ne souhaite pas cela. Raison pour laquelle je demande aux électeurs de se déplacer en masse
Comme on l’a constaté, l’enjeu du scrutin est clair. Pour Laurent Marcangeli, il est impératif qu’une présence en force au conseil général de Corse-du-Sud - il ne croît pas en un simple mandat de deux ans - permettra de la complémentarité entre l’action du Conseil Départemental, de la  municipalité d’Ajaccio et de la CAPA.
 
Ajaccio 1 : Le doyen et l’enseignante
On ne présente plus le binôme du premier canton de la rive nord de la ville… Le premier, Pierre-Jean Luciani est le sortant de l’ancien 2e et Aghitella Pietri-Mistre du premier. Tous les deux connaissent les réalités du terrain et la politique des quartiers. Pour Laurent Marcangeli, ancien conseiller de ce canton qui a marqué ses débuts en politique, c’est une question de cœur et il ne cache pas que le binôme qui se présente, avec le sérieux et l’expérience qui le caractérisent sans parler de son implication, la victoire ne saurait lui échapper : « Aghitella est impliquée dans bien des domaines, c’est d’ailleurs ce qui fait sa force et Pierre-Jean, le doyen, est encore bien vert… »
Les deux autres binômes candidats, Jean-Louis Amidei-Emmanuelle Cervetti (Div G) et Kevin Coucoravas-Vanessa Sampieri (Div G). 
 
 
Ajaccio 2 : petit canton mais grand duel
L’ancien troisième canton va en effet opposer le candidat sortant François Casasoprana associé à Marie-José Joly, à Stéphane Vannucci et Marie Zuccarelli, également sortant du 4e canton. Une sacrée bataille droite-gauche au sommet de ce scrutin très attendu et probablement celui où le suspense sera total jusqu’au bout : « La vitalité du centre ville est un en jeu de taille » a dit Laurent Marcangeli  qui soutient son adjoint délégué aux sports et sa coéquipière Marie Zuccarelli.  Il poursuit : « Stéphane s’est totalement investi dans son mandat et son bilan est plus que positif tant sur le plan social que culturel ou sportif. Dans le deuxième canton bat le cœur de la ville… »
Dans ce canton, Jacques Casamarta et Patricia Curcio représenteront A Manca Alternativa.
 
Ajaccio 3 : Simple formalité pour P. Cau et I. Feliciaggi ?
Il y a quelques années, Pierre Cau avait littéralement balayé le candidat sortant. Il a été réélu depuis et devrait logiquement poursuivre sa marche en avant en même temps que son bilan fort éloquent d’ailleurs, dans ce canton qui l’a vu naître et grandir et dans lequel il s’est fortement impliqué à tous les niveaux. Il sera associé à Isabelle Feliciaggi. Expérience et savoir-faire seront les grands alliés de ce binôme qui sait où il va dans cette bataille qui pourrait, qui sait, leur éviter un deuxième tour.
Les autres candidats dans ce canton : Ghislaine Batte-Philippe Ellul (FN) et Christelle Boutry-David Frau (Manca Alternativa).
 
 
Ajaccio 4 : l’expérience du terrain
Le canton a subi des transformations certes, mais la candidate sortante, Nathalie Ruggeri et Charly Voglimacci connaissent mieux que personne le terrain de ce secteur en plein développement sur lequel ils travaillent sans relâche. La candidate qui est également adjoint au maire, possède une solide expérience du canton et cela depuis plusieurs années. Pour Nathalie Ruggeri, il s’agira simplement de poursuivre, dans la continuité de l’ancien sixième canton, un travail de longue haleine bien engagé. Elle s’est fortement impliquée dans ce quartier et entend bien relever le défi.
Adversaires du binôme dans ce canton, Marie-Xavière-Filippi associée à Michel Leca (FN) et Patricia Grimigni-Jacques Perona (PCF)
 
Laurent Marcangeli : Une élection pour plus de deux ans
Le député-maire d’Ajaccio soutient fortement les candidats de la majorité municipale. Il s’en explique : « Dans une ville où l’abstention est forte, il est toujours important pour les citoyens de se manifester. L’élection départementale est une élection comme les autres, tout aussi importante. Certains voudraient voir à travers ce scrutin une élection « petit beurre », je ne suis pas du tout d’accord avec cette critique. Les conseillers départementaux ont des responsabilités importantes, cela n’est un secret pour personne et leur rôle est primordial dans la vie quotidienne des Ajacciennes et des Ajacciens. C’est la raison pour laquelle je demande aux Ajacciens une mobilisation forte, d’autant qu’aujourd’hui, sans prétention aucune, je pense très sincèrement que chacun et chacune de mes amis ont la possibilité d’être élus lors du premier tour. Ce qui pourrait faire barrage au premier tour, c’est une participation défaillante. »
En ce qui concerne l’élection que d’aucuns prédisent pour deux années, Laurent Marcangeli ne semble pas du tout d’accord : « Je pense que la fusion des Conseils Départementaux et de la CTC prendra peut-être plus de temps que ce que l’on propose aujourd’hui. Je l’ai dit devant l’Assemblée Nationale. Imaginez deux années durant lesquelles il faudra fusionner les personnels, les compétences, cela risque d’être assez difficile  à réaliser dans un temps aussi court. Le mandat sera sans doute un peu plus court que six ans mais en tout cas, je ne pense pas que celles et ceux qui seront élus le seront seulement pour deux ans. »
J. F.