Covid-19 : les Corses sont-ils prêts à se faire vacciner ?

Le vaccin contre la Covid-19 sera disponible dès la mi-décembre en quantité limitéE. Ainsi, ce lundi 30 novembre la Haute autorité de santé préconise “cinq phases progressives”. La diffusion du vaccin sera donc axée sur les personnes dîtes prioritaires comme les personnes âgées dans les Ehpad et au sein des unités hospitalières de soin de longue durée. L'organisme souhaite aussi intégrer dans cette première phase les soignants de ces établissements. Cela concernerait 2 millions de personnes. 

La deuxième phase devrait concerner "les personnes ayant plus de 75 ans, puis les personnes de 65 à 74 ans ayant une comorbidité, puis les autres personnes de 65–74 ans", ainsi que les "professionnels du secteur de la santé, du médico-social et du transport sanitaire, en priorisant les professionnels âgés de plus de 50 ans".

Régine, Janine et Angèle âgées de 74, 75 et 76 ans et Jean-Pierre, 79 ans rencontrés dans les rues de Bastia seront concernés par cette deuxième phase. Quand on leur pose la question d'une éventuelle vaccination dans les prochaines semaines, le groupe de dames est unanime, c'est un grand oui. "J'aimerai me faire vacciner car je suis une personne à risque et je fais déjà le vaccin pour la grippe", explique Angèle. A côté d'elle Janine acquiesce et Régine lance "par sécurité je le ferai. Je fais confiance à la médecine mondiale". 

Mais Jean-Pierre, lui, n'est pas encore sûr : "Je n'y ai pas encore vraiment pensé. Il faut dire que les doses sont très limités, éventuellement quand ça sera mon tour, oui je me ferai vacciner." 

Marcella, Marie et Gilbert tous trois âgés de 70 ans sont catégoriques, non ils ne se feront pas vacciner. "Moi je n'ai jamais fait de vaccin alors c'est pas avec celui-là que je vais commencer surtout qu'on ne connait pas les effets secondaires", lance Marcella. Marie, elle, s'est fait vacciner la semaine dernière contre la grippe hivernale mais ne compte pas réitérer avec celui contre le Coronavirus. 

 

La troisième phase concernerait tous les 50–65 ans soit 13 millions de Français et les "moins de 50 ans mais à risque de forme grave". Patricia, 60 ans, concernée par le vaccin n'est pas sûre qu'elle le fera. Pour elle "ça a été trop rapide". Il en est de même pour Jean, 52 ans qui souhaite attendre 6 mois avant de songer à la vaccination. 

La 4ème étape consistera à vacciner les "professionnels dont l’environnement de travail favorise une infection (contacts réguliers du public, milieu clos…)" et aux "personnes vulnérables ou précaires ayant un pronostic moins favorable en cas d’infection par la Covid-19 (résident en hôpital psychiatrique, sans domicile fixe, détenus…)".

C'est le cas par exemple de Pierre, commerçant, qui rencontre régulièrement du public dans son magasin de prêt à porter masculin. Lui n'a pas encore un avis tranché sur la question. "J'attends de voir l'évolution, j'ai peur des effets secondaires. Comme je reçois pas mal de public après tout, pourquoi pas." 


 

Les dernières personnes à être concernées, sous réserve que les allocations de doses vaccinales soient suffisantes, seront les plus de 18 ans sans comorbidité. Thomas et Pierre, étudiants de 20 ans, souhaitent quant à eux attendre au moins un an avant de se faire vacciner. "Nous ne sommes pas aussi impactés que nos anciens alors nous pouvons nous permettre d'attendre", assure Thomas.