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Corse : une croissance démographique importante mais exclusivement liée aux migrations


Julia Sereni le Mardi 29 Décembre 2020 à 18:35

Au 1er janvier 2018, la population de l’île était de 338 554 habitants. C’est ce qui ressort des données publiées ce mardi 29 décembre par l’Insee. Avec une augmentation annuelle moyenne de 1,1%, trois fois supérieure à la moyenne nationale, la Corse est la région qui connait la croissance démographique la plus importante. Ce sont exclusivement les migrations qui expliquent ce phénomène, le solde naturel étant négatif depuis 2013.



(Archives CNI)
(Archives CNI)
Comme chaque fin d’année, l’Insee publie les données issues des résultats des recensements effectués deux ans auparavant. Et concernant la population de l’île, trois enseignements ressortent de l’étude des chiffres.
 
La croissance démographique la plus importante du territoire
 
Avec 338 554 habitants au 1er janvier 2018, soit 18 350 personnes en plus depuis 2013, la population de la Corse a augmenté, en moyenne, de 1,1% par an. Une croissance trois fois supérieure à celle des autres régions, qui se situe plutôt aux alentours de 0,4%. L’île se place ainsi en tête de peloton, devant l’Occitanie (0,7 %), les Pays de la Loire (0,7 %) et l’Auvergne-Rhône-Alpes (0,6 %). À l’échelle des départements, c’est la Haute-Corse qui est la plus peuplée des deux départements insulaires avec 180 701 habitants contre 157 853 en Corse-du-Sud. Selon l’Insee, cette augmentation est « continue » et « de long terme », même si on constate un « léger ralentissement » de la croissance depuis « cinq à sept ans ».
 
Une hausse concentrée dans les agglomérations d'Ajaccio et de Bastia
 
Cette année, l’Insee a choisi d’axer son étude à travers le prisme des 19 intercommunalités de l’île. Et, sans surprise, en volume, ce sont les deux communautés d’agglomération d’Ajaccio et de Bastia qui concentrent la partie la plus importante de la hausse de population, soit 58% de la croissance insulaire.
Les plus fortes augmentations entre 2013 et 2018 se situent dans les intercommunalités voisines de ces deux pôles : Celavu-Prunelli et Pieve de l’Ornano et du Taravo autour d’Ajaccio, Nebbiu - Conca d’Oro et Marana-Golo autour de Bastia. En revanche pour les communautés de communes Pasquale Paoli et Île-Rousse - Balagne, l’évolution est à la baisse : ce sont les deux seules qui perdent des habitants avec - 0,4 % et - 0,9 % en moyenne annuelle.
 
Une augmentation due aux migrations
 
Pour l’Insee, ce sont « exclusivement les migrations » qui expliquent cette augmentation de population en Corse. Depuis 2013, l’île connait en effet un solde naturel négatif (-0,1% par an), contrairement au reste du territoire national (0,3% par an).
Dix intercommunalités ont un solde naturel négatif, six (dont celles d’Ajaccio et de Bastia) présentent un solde naturel nul et seulement trois enregistrent plus de naissances que de décès : Marana Golo, Sud Corse et Calvi-Balagne.