Crédit photo : Office du tourisme du Niolu.
C’est un arrêté « portant réglementation à titre permanent ». Il stipule, dans son article 1, que « la descente du canyon de la Ruda est interdite de façon permanente ». Et ce, pour plusieurs raisons énumérées : « l’actualité tragique sur la commune de Soccia ; les dangers particuliers de la descente du canyon de Ruda compte tenu notamment de la configuration des lieux et du régime d’écoulement des eaux ; les incidences de la pratique du canyoning sur la pêche, la faune et la flore ; l’itinérance dans un milieu naturel isolé et sensible aux risques d’incendie ; le niveau de l’eau, son débit et les crues ; le risque manifeste d’accident ; les nuisances sur l’environnement naturel, la qualité de l’eau et l’écosystème aquatique… ». Ces considérations étant posées, le maire de Corscia, Jean-Felix Maestracci, juge qu’ « Il appartient à l’autorité municipale de prescrire toute mesure utile en vue de préserver la sécurité publique ». Il prévient que des contrôles seront effectués sur site et que les « contrevenants s’exposent à des sanctions administratives et pénales ».
La colère des guides
Si certains approuvent l’arrêté au moins de façon ponctuelle au vu des épisodes climatiques, ce n’est pas le cas des guides et accompagnateurs de montagne qui travaillent dans le canyon. Ils ne comprennent pas le caractère permanent de l’arrêté, hors toute considération de météo ou de risque avéré. Estimant qu’ils sont à même de juger des dangers encourus, ils rappellent que les drames, comme les accidents de moindre importance, sont rares et les interventions des services de secours, peu fréquentes. La fédération française de montagne et d'escalade a, donc, décidé de déposer un référé devant le tribunal administratif de Bastia. Intervenant dans la polémique, et estimant, pour sa part, que l’arrêté n’est borné ni dans le temps, ni dans l’espace, comme l’oblige la loi, le préfet de la Haute-Corse a demandé au maire de Corscia de réviser sa copie. Ce que ce dernier a refusé de faire au nom du principe de précaution.
Affaire à suivre…
La colère des guides
Si certains approuvent l’arrêté au moins de façon ponctuelle au vu des épisodes climatiques, ce n’est pas le cas des guides et accompagnateurs de montagne qui travaillent dans le canyon. Ils ne comprennent pas le caractère permanent de l’arrêté, hors toute considération de météo ou de risque avéré. Estimant qu’ils sont à même de juger des dangers encourus, ils rappellent que les drames, comme les accidents de moindre importance, sont rares et les interventions des services de secours, peu fréquentes. La fédération française de montagne et d'escalade a, donc, décidé de déposer un référé devant le tribunal administratif de Bastia. Intervenant dans la polémique, et estimant, pour sa part, que l’arrêté n’est borné ni dans le temps, ni dans l’espace, comme l’oblige la loi, le préfet de la Haute-Corse a demandé au maire de Corscia de réviser sa copie. Ce que ce dernier a refusé de faire au nom du principe de précaution.
Affaire à suivre…