Ce n’était pas anodin si les militants de collectif « Patriotti », accompagnés d'autres issus des courants nationalistes avaient choisi Sorbu Ocagnanu pour donner une conférence de presse ce samedi matin. C’est, en effet, ici même qu’il y a 35 ans, Ghjuvan-Battista Acquaviva, militant du FLNC trouvait la mort lors d’une opération commando. Trente-cinq ans après, les versions s’opposent. Accident à la suite d’une altercation, pour Louis Ferdinand Roussel, propriétaire de la maison visée au moment des faits, assassinat pour la mouvance nationaliste de l’époque. Un sentiment réitéré du reste par le collectif « Patriotti ». « Nous sommes ici pour rendre hommage à notre frère assassiné, lance en guise de préambule Ghjuvan-Filippu Antolini, porte-parole, trente-cinq ans se sont écoulés et les zones d’ombre restent encore très nombreuses. Ni la justice, ni l’État français n’ont jamais souhaité résoudre cette affaire s’appuyant sur la version romanesque dite « officielle », celle de M.Roussel, étayée par la gendarmerie. Une version qui met en exergue le méchant terroriste abattu par la gentille victime. On constate que nous n'avons pas eu droit à la justice.»
Mais les militants présents n’en sont pas restés là. Ils ont ensuite, établi un lien étroit entre cette affaire et l’assassinat d’Yvan Colonna en mars dernier. « Ces deux patriotes avaient un destin lié, ajoute Ghjvan Filippu Antolini, ils étaient tous deux amoureux de notre terre et prêts à la défendre. Ils ont été assassinés et la Corse attend et réclame toujours la justice. »
« Nous exigeons qu’Yvan Colonna et les siens ne subissent pas le même sort juridique que Ghjuvan Battista Acquaviva »
En présence à la tribune, de Ghjuvan-Battista, fils aîné d’Yvan Colonna, les militants ont pointé du doigt les conditions de son assassinat. « Comment un détenu plus que radicalisé qui créait des incidents tous les jours peut a-t-il pu se retrouver auxi... On évoque un salafiste comme si l’on avait voulu orienter les recherches et avaliser une version officielle avant même le début de l’enquête...Pourquoi la directrice de la prison dit-elle que l’assassin était un détenu modèle sans histoire ce qui amené son placement en qualité "d’auxi" alors que quelques jours plus tard, les médias révélaient qu’il avait des histoires et des bagarres avec les détenus et les surveillants toutes les semaines ? Comment expliquer que personne ne regarde les caméras de surveillance durant près de dix minutes? Pourquoi un autre détenu islamiste a-t-il été entendu par la SDAT et immédiatement changé de prison sans que son nom ne filtre dans la presse?
Nous voulions aujourd’hui et par notre présence à proximité des lieux de l’assassinat de Ghjuvan Battista Acquaviva, rappeler notre soutien indéfectible à ce militant et à sa famille. Nous exigeons qu’Yvan Colonna et les siens ne subissent pas le même sort juridique... »
«Notre collectif ne se contentera pas d’un pseudo statut ressemblant à une autonomie et n’acceptera pas une ènième décentralisation administrative. »
Puis, et à l’heure des négociations entre Paris et la Corse concernant l’autonomie de l’île, les militants ont réitéré leur position. « Nous rappelons notre attachement à la résolution du problème corse par un processus qui devra conduire notre peuple à être reconnu officiellement et à maîtriser son destin...Nous exigeons la libération immédiate des derniers prisonniers politiques ce qui est possible en leur appliquant les lois en vigueur dont bénéficient tous les détenus de droit commun mais que l’on refuse aux nôtres. Nous exigeons, depuis notre création il y a cinq ans, que tous les militants nationalistes inscrits dans les infamants fichiers FNAEG, FINIADA et FIJAT en soient immédiatement retirés...Depuis la révolte de mars dernier, le gouvernement français parle de processus d’évolution institutionnelle de l’île. Notre collectif ne se contentera pas d’un pseudo statut ressemblant à une autonomie et n’acceptera pas une ènième décentralisation administrative. Il n’y a de la part de Paris, aucun signe d’apaisement et nous n’avons pas entendu parler du sort des anciens et actuels prisonniers politiques. Qu’en est-il de leur engagement, leurs sacrifices et leurs années de prison accumulées ? »
Mais les militants présents n’en sont pas restés là. Ils ont ensuite, établi un lien étroit entre cette affaire et l’assassinat d’Yvan Colonna en mars dernier. « Ces deux patriotes avaient un destin lié, ajoute Ghjvan Filippu Antolini, ils étaient tous deux amoureux de notre terre et prêts à la défendre. Ils ont été assassinés et la Corse attend et réclame toujours la justice. »
« Nous exigeons qu’Yvan Colonna et les siens ne subissent pas le même sort juridique que Ghjuvan Battista Acquaviva »
En présence à la tribune, de Ghjuvan-Battista, fils aîné d’Yvan Colonna, les militants ont pointé du doigt les conditions de son assassinat. « Comment un détenu plus que radicalisé qui créait des incidents tous les jours peut a-t-il pu se retrouver auxi... On évoque un salafiste comme si l’on avait voulu orienter les recherches et avaliser une version officielle avant même le début de l’enquête...Pourquoi la directrice de la prison dit-elle que l’assassin était un détenu modèle sans histoire ce qui amené son placement en qualité "d’auxi" alors que quelques jours plus tard, les médias révélaient qu’il avait des histoires et des bagarres avec les détenus et les surveillants toutes les semaines ? Comment expliquer que personne ne regarde les caméras de surveillance durant près de dix minutes? Pourquoi un autre détenu islamiste a-t-il été entendu par la SDAT et immédiatement changé de prison sans que son nom ne filtre dans la presse?
Nous voulions aujourd’hui et par notre présence à proximité des lieux de l’assassinat de Ghjuvan Battista Acquaviva, rappeler notre soutien indéfectible à ce militant et à sa famille. Nous exigeons qu’Yvan Colonna et les siens ne subissent pas le même sort juridique... »
«Notre collectif ne se contentera pas d’un pseudo statut ressemblant à une autonomie et n’acceptera pas une ènième décentralisation administrative. »
Puis, et à l’heure des négociations entre Paris et la Corse concernant l’autonomie de l’île, les militants ont réitéré leur position. « Nous rappelons notre attachement à la résolution du problème corse par un processus qui devra conduire notre peuple à être reconnu officiellement et à maîtriser son destin...Nous exigeons la libération immédiate des derniers prisonniers politiques ce qui est possible en leur appliquant les lois en vigueur dont bénéficient tous les détenus de droit commun mais que l’on refuse aux nôtres. Nous exigeons, depuis notre création il y a cinq ans, que tous les militants nationalistes inscrits dans les infamants fichiers FNAEG, FINIADA et FIJAT en soient immédiatement retirés...Depuis la révolte de mars dernier, le gouvernement français parle de processus d’évolution institutionnelle de l’île. Notre collectif ne se contentera pas d’un pseudo statut ressemblant à une autonomie et n’acceptera pas une ènième décentralisation administrative. Il n’y a de la part de Paris, aucun signe d’apaisement et nous n’avons pas entendu parler du sort des anciens et actuels prisonniers politiques. Qu’en est-il de leur engagement, leurs sacrifices et leurs années de prison accumulées ? »
En guise de conclusion, le collectif demande à participer aux négociations. « On ne laissera pas brader le souffle d’années de lutte sur un coin de la table. Les anciens prisonniers politiques que nous sommes, réunis en collectif représentatif de la diversité du mouvement national, entendent être associés à toutes les discussions concernant l’avenir de la Corse... »