- Les travaux ont débuté, quand est prévue l’ouverture du cinéma Le Cube et à quoi va-t-il ressembler ?
- Dans le meilleur des cas, on viserait une ouverture pour le mois de juin 2026. Mais plus raisonnablement, ce serait plutôt pour octobre ou novembre 2026. Aujourd’hui, nous préparons le terrain pour accueillir la structure métallique. La première pierre devrait être posée fin septembre. Les plans sont finalisés. Le Cube n’est pas un nom choisi au hasard : chaque cube correspondra à une salle de cinéma. Plusieurs cubes seront reliés par un espace central. On aura six salles, dont l’une avec le plus grand écran de Corse, à un petit centimètre près : 18 mètres de largeur. Nous proposerons 989 places au total, dont 370 pour la grande salle, et 240 pour une autre. Il y aura un hall de 500 m², des salles équipées pour la 3D, et une salle plus confortable pouvant accueillir des conférences. Avec l’achat du terrain, nous sommes sur un budget de plus de 8 millions d’euros.
- Ce cinéma est un projet qui est attendu par la population depuis de nombreuses années.
- Cela fait dix ans que le projet a été lancé. C’est un délai normal pour construire un multiplexe en France, en raison des nombreuses conditions et de la complexité des dossiers. Il faut convaincre les commissions, les financeurs. Il faut trouver du foncier, le débloquer, aller chercher les banques… L’ouverture d’un cinéma passe devant une commission régionale et nationale d’aménagement. Il faut répondre à plein de conditions, à renouveler tous les deux ou quatre ans.
- Qui dit nouveau cinéma dit nouvelles technologies et plus de confort ?
- Oui, et surtout un virage écologique. Les projecteurs ne seront plus au xénon, très énergivores, mais tous en laser basse consommation, avec une qualité d’image remarquable.
Ce qui va changer aussi, c’est le confort : toutes les salles seront en gradins, avec plus d’espace entre les fauteuils, des sièges plus larges. On aura du son en 7.1 avec renforts de basses. L’objectif, c’est une véritable immersion, une sensation d’être dans le film.
- Comment pense-t-on la création d’un cinéma aujourd’hui ?
- Le film reste l’attractivité principale. Mais aujourd’hui, le public vient aussi chercher une ambiance. On va créer des événements autour des films : des ciné-concerts, des animations, un hall vivant.
Il y aura un espace détente, on pourra imaginer exposer une voiture ou une montre vue dans un film, organiser des partenariats. C’est important de montrer au public qu’on va les plonger dans un univers. Sur un film comme Stitch, on peut créer une ambiance hawaïenne, par exemple.
- Quel sera le tarif des places ? On parle de multiplexe à plus de 20 euros sur le continent. Ce ne sera pas le cas sur Bastia.
- Nous sommes dans la région la plus pauvre de France, avec un bassin de vie où les salaires sont bas. Le prix a été réfléchi en conséquence : le billet sera à 9 euros.
Les différents pass de la Collectivité de Corse seront utilisables. Le cinéma est un lieu de rencontre populaire, souvent subventionné. Il doit rester accessible. Les billets à 21 euros, c’est dans les salles Imax des métropoles de 600 000 habitants ou plus.
- Un cinéma à la sortie sud de Bastia, avec parking : va-t-il attirer un nouveau public ?
- C’est certain. Beaucoup ne viennent plus en centre-ville faute de places pour se garer. Là, on pourra venir du village, se stationner facilement, passer la journée. Le C5 est à côté, une zone d’activités est en cours, le collège, le lycée sont tout proches.
Le bus s’arrêtera juste devant. On crée une forme de centralité dans les quartiers sud de Bastia, ce qui manque aujourd’hui. Le cinéma est un lieu de convivialité.
- Un équipement de loisirs d’intérieur en plus ?
On a un cadre de vie exceptionnel en extérieur, mais il faut aussi des loisirs d’intérieur. On ne concurrencera jamais nos plages ou nos montagnes. Mais il faut une alternative en cas de vent, de pluie, de forte chaleur.
Selon la météo, on le voit bien : les salles se remplissent plus ou moins. Avec ce multiplexe, on pourra aussi diffuser des films qui ne sortent pas à Bastia. Ce sera une vraie éducation à l’image et un moyen d’attirer le public des blockbusters vers d’autres propositions.
- De l’éducation à l’image, on peut imaginer un partenariat renforcé avec les écoles ?
- Oui. Les cars pourront se garer plus facilement. Ça va simplifier les sorties scolaires. On continuera à organiser des événements comme avec l'association Fiuramossa au Régent, et on pourra en faire plus souvent.
- Ce multiplexe permettra-t-il d’attirer davantage d’avant-premières ?
- Nous avons créé une association des exploitants de Corse. On organise des événements pour faire venir les distributeurs et leur montrer que des tournées sont possibles ici.
Le fait d’avoir un troisième complexe, avec ceux d’Ajaccio et de Porto-Vecchio, nous donne un vrai poids. Si la fréquentation augmente, ce sera un argument supplémentaire pour les convaincre.
- Des multiplexes de qualité en Corse, un atout pour la filière cinéma locale ?
- Oui, cela permettra de projeter des films corses et de les maintenir plus longtemps à l’affiche. On espère que ce multiplexe attirera un public curieux, désireux de découvrir ou redécouvrir certains films.
Certains longs-métrages n’ont pas eu le succès espéré en sortie, mais peuvent trouver une seconde vie.
- Concurrence ou complémentarité avec les cinémas du centre-ville ?
- Je ferai tout pour qu’il y ait complémentarité. Si je construis ce multiplexe, c’est aussi pour éviter qu’un grand groupe n’arrive et tue les cinémas de centre-ville. Mon objectif est de garder le Régent ouvert.
Il y aura toujours des films grand public au Régent, car tout le monde ne peut pas sortir de Bastia. Et puis ici, on a un public très cinéphile. L’ambition est de programmer encore plus de films d’auteur.
- Un véritable “quartier des arts” en gestation à Bastia avec la rénovation du théâtre, mais aussi le conservatoire, le centre culturel Una Volta, mais aussi le cinéma Le Régent qui restera ouvert.
- C’est ce qui est en train de se construire. Avec Una Volta, on a lancé Cinetica pour l’animation et la Japanimation. On a Arte Mare, le plus vieux festival de cinéma de Corse, qui pourra investir le Régent toute la semaine. On peut créer un vrai univers dans le centre-ville. Je suis persuadé que certains films, plus exigeants, peuvent intéresser la jeunesse. Il faut imaginer des conférences couplées à des projections, développer la diffusion de courts-métrages, de documentaires. Les deux cinémas seront complémentaires. C’est un nouveau challenge pour Bastia.
- Dans le meilleur des cas, on viserait une ouverture pour le mois de juin 2026. Mais plus raisonnablement, ce serait plutôt pour octobre ou novembre 2026. Aujourd’hui, nous préparons le terrain pour accueillir la structure métallique. La première pierre devrait être posée fin septembre. Les plans sont finalisés. Le Cube n’est pas un nom choisi au hasard : chaque cube correspondra à une salle de cinéma. Plusieurs cubes seront reliés par un espace central. On aura six salles, dont l’une avec le plus grand écran de Corse, à un petit centimètre près : 18 mètres de largeur. Nous proposerons 989 places au total, dont 370 pour la grande salle, et 240 pour une autre. Il y aura un hall de 500 m², des salles équipées pour la 3D, et une salle plus confortable pouvant accueillir des conférences. Avec l’achat du terrain, nous sommes sur un budget de plus de 8 millions d’euros.
- Ce cinéma est un projet qui est attendu par la population depuis de nombreuses années.
- Cela fait dix ans que le projet a été lancé. C’est un délai normal pour construire un multiplexe en France, en raison des nombreuses conditions et de la complexité des dossiers. Il faut convaincre les commissions, les financeurs. Il faut trouver du foncier, le débloquer, aller chercher les banques… L’ouverture d’un cinéma passe devant une commission régionale et nationale d’aménagement. Il faut répondre à plein de conditions, à renouveler tous les deux ou quatre ans.
- Qui dit nouveau cinéma dit nouvelles technologies et plus de confort ?
- Oui, et surtout un virage écologique. Les projecteurs ne seront plus au xénon, très énergivores, mais tous en laser basse consommation, avec une qualité d’image remarquable.
Ce qui va changer aussi, c’est le confort : toutes les salles seront en gradins, avec plus d’espace entre les fauteuils, des sièges plus larges. On aura du son en 7.1 avec renforts de basses. L’objectif, c’est une véritable immersion, une sensation d’être dans le film.
- Comment pense-t-on la création d’un cinéma aujourd’hui ?
- Le film reste l’attractivité principale. Mais aujourd’hui, le public vient aussi chercher une ambiance. On va créer des événements autour des films : des ciné-concerts, des animations, un hall vivant.
Il y aura un espace détente, on pourra imaginer exposer une voiture ou une montre vue dans un film, organiser des partenariats. C’est important de montrer au public qu’on va les plonger dans un univers. Sur un film comme Stitch, on peut créer une ambiance hawaïenne, par exemple.
- Quel sera le tarif des places ? On parle de multiplexe à plus de 20 euros sur le continent. Ce ne sera pas le cas sur Bastia.
- Nous sommes dans la région la plus pauvre de France, avec un bassin de vie où les salaires sont bas. Le prix a été réfléchi en conséquence : le billet sera à 9 euros.
Les différents pass de la Collectivité de Corse seront utilisables. Le cinéma est un lieu de rencontre populaire, souvent subventionné. Il doit rester accessible. Les billets à 21 euros, c’est dans les salles Imax des métropoles de 600 000 habitants ou plus.
- Un cinéma à la sortie sud de Bastia, avec parking : va-t-il attirer un nouveau public ?
- C’est certain. Beaucoup ne viennent plus en centre-ville faute de places pour se garer. Là, on pourra venir du village, se stationner facilement, passer la journée. Le C5 est à côté, une zone d’activités est en cours, le collège, le lycée sont tout proches.
Le bus s’arrêtera juste devant. On crée une forme de centralité dans les quartiers sud de Bastia, ce qui manque aujourd’hui. Le cinéma est un lieu de convivialité.
- Un équipement de loisirs d’intérieur en plus ?
On a un cadre de vie exceptionnel en extérieur, mais il faut aussi des loisirs d’intérieur. On ne concurrencera jamais nos plages ou nos montagnes. Mais il faut une alternative en cas de vent, de pluie, de forte chaleur.
Selon la météo, on le voit bien : les salles se remplissent plus ou moins. Avec ce multiplexe, on pourra aussi diffuser des films qui ne sortent pas à Bastia. Ce sera une vraie éducation à l’image et un moyen d’attirer le public des blockbusters vers d’autres propositions.
- De l’éducation à l’image, on peut imaginer un partenariat renforcé avec les écoles ?
- Oui. Les cars pourront se garer plus facilement. Ça va simplifier les sorties scolaires. On continuera à organiser des événements comme avec l'association Fiuramossa au Régent, et on pourra en faire plus souvent.
- Ce multiplexe permettra-t-il d’attirer davantage d’avant-premières ?
- Nous avons créé une association des exploitants de Corse. On organise des événements pour faire venir les distributeurs et leur montrer que des tournées sont possibles ici.
Le fait d’avoir un troisième complexe, avec ceux d’Ajaccio et de Porto-Vecchio, nous donne un vrai poids. Si la fréquentation augmente, ce sera un argument supplémentaire pour les convaincre.
- Des multiplexes de qualité en Corse, un atout pour la filière cinéma locale ?
- Oui, cela permettra de projeter des films corses et de les maintenir plus longtemps à l’affiche. On espère que ce multiplexe attirera un public curieux, désireux de découvrir ou redécouvrir certains films.
Certains longs-métrages n’ont pas eu le succès espéré en sortie, mais peuvent trouver une seconde vie.
- Concurrence ou complémentarité avec les cinémas du centre-ville ?
- Je ferai tout pour qu’il y ait complémentarité. Si je construis ce multiplexe, c’est aussi pour éviter qu’un grand groupe n’arrive et tue les cinémas de centre-ville. Mon objectif est de garder le Régent ouvert.
Il y aura toujours des films grand public au Régent, car tout le monde ne peut pas sortir de Bastia. Et puis ici, on a un public très cinéphile. L’ambition est de programmer encore plus de films d’auteur.
- Un véritable “quartier des arts” en gestation à Bastia avec la rénovation du théâtre, mais aussi le conservatoire, le centre culturel Una Volta, mais aussi le cinéma Le Régent qui restera ouvert.
- C’est ce qui est en train de se construire. Avec Una Volta, on a lancé Cinetica pour l’animation et la Japanimation. On a Arte Mare, le plus vieux festival de cinéma de Corse, qui pourra investir le Régent toute la semaine. On peut créer un vrai univers dans le centre-ville. Je suis persuadé que certains films, plus exigeants, peuvent intéresser la jeunesse. Il faut imaginer des conférences couplées à des projections, développer la diffusion de courts-métrages, de documentaires. Les deux cinémas seront complémentaires. C’est un nouveau challenge pour Bastia.
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