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Cavallu : Jean-Martin Mondoloni revient à la charge à l'Assemblée de Corse


Julia Sereni le Jeudi 25 Février 2021 à 15:31

Lors de la session de l’Assemblée de Corse qui s'est tenue ce jeudi, le président du groupe Per l’Avene, Jean-Martin Mondoloni, a, de nouveau, interrogé le président de l’Exécutif, Gilles Simeoni, sur le suivi de l'acquisition de la parcelle de Cavallu.



Jean-Martin Mondoloni, Photo Michel Luccioni
Jean-Martin Mondoloni, Photo Michel Luccioni
Jean-Martin Mondoloni revient à la charge. Le président du groupe Per l’Avene avait déjà interrogé le président de l’Exécutif, Gilles Simeoni, en janvier dernier, sur le rachat d’un terrain à Cavallu. Peu satisfait de la réponse, il renouvelle sa question.

Mépris institutionnel

Non sans avoir, en préambule, critiqué le « mépris institutionnel » dont ferait preuve le président de l’Exécutif. En cause : des dossiers portés à la connaissance de l’opposition trop tardivement. Un grief qui sera d’ailleurs repris plus tard par le président d’Andà per Dumane Jean-Charles Orsucci. « Comment un président peut-il s’accommoder d’un tel parcours dans le traitement des dossiers ? Comment imaginer que nous pouvons être capables de les traiter en les recevant la veille de la session ? » s’agace Jean-Martin Mondoloni, avant de rentrer dans le vif du sujet.

 L’élu rappelle alors sa première question au sujet du rachat d’un terrain à Cavallu. « Vous y avez répondu de façon dilatoire en convoquant pêle-mêle biodiversité, pédagogie, spéculation et saine gestion de l’argent public » raille Jean-Martin Mondoloni. « Ce que l’opinion attend ce n’est pas un récit onirique, mais ce sont des réponses précises à ces questions :
« Existe t-il une activité commerciale sur le terrain désormais propriété de la collectivité ? Si oui, de quelle nature ? Une convention nous lie-t-elle à l’exploitant ? Percevons-nous à ce titre un loyer ? De quel montant ? ».
 
Le président du groupe Per l’Avene enfonce le clou, dénonçant ce qui constitue, selon lui, les maux de la majorité  territoriale : « Procrastination, diversion, victimisation. N’y ajoutez pas la dissimulation ! » prévient-il.

« Je ne peux pas répondre à des questions que vous ne posez pas »

« Je n’accepte pas votre mise en cause infondée », rétorque, d’emblée, Gilles Simeoni. La communication des documents de travail ? Le président de l’Exécutif indique que les rapports sur les déchets et les transports « sont en notre possession à tous depuis novembre dernier ». Quant à l’avis de la chambre régionale des comptes sur le ferroviaire ? « Ce rapport est parvenu le 17 février dernier, je l’ai inscrit au premier Conseil exécutif, celui d’avant-hier » se défend-il.
 
Avant d’en venir à Cavallu.
« Je ne peux pas répondre à des questions que vous ne posez pas », ironise le président de l’Exécutif.
 
« Y a t-il une activité commerciale ? La réponse est oui. Comment l’avons-nous su ? J’ai reçu le 22 juin 2018 une déclaration d’intention d’aliéner, indiquant que cette parcelle était nue de toute construction, à part des bergeries en état de ruines. Par la suite, des photos satellites ont été prises et les constructions n’étaient manifestement pas des bergeries » indique Gilles Simeoni. Il précise avoir alerté le Conservatoire du littoral. « Ni la mairie, ni le Conservatoire du littoral n’ont souhaité préempter. J’ai interrogé la préfète, elle n’a pas répondu à mon courrier » précise t-il.
 
Le président de l’Exécutif assure ne pas avoir accédé à la demande de régularisation du permis, tout comme il a refusé de percevoir un loyer : « Au titre du bail dont il se prévaut, l’exploitant a proposé un loyer, j’ai refusé tant que la situation n’est pas régularisée ».
 
Au-delà de ces questions, pour le président de l’Exécutif, ce sont deux visions différentes qui s’affrontent : « Ceux qui pensent que Cavallu, ce n’est pas la Corse, et d’autres,qui pensent que oui ! ».