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Bruno Le Maire en Corse lundi et mardi


le Vendredi 1 Juin 2018 à 18:06

Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, se rendra en Corse lundi 4 et mardi 5 juin. indique un communiqué du ministère de 'lEconomie et des Finances



Ce déplacement s’inscrit dans la démarche lancée par le président de la République d’établir un diagnostic et des propositions concrètes aux problèmes de développement et de croissance de la Corse, avec les élus et l’ensemble des acteurs économiques et sociaux. Ce travail constituera un jalon essentiel pour mettre en place, avec le concours de la Collectivité de Corse, les dispositifs adaptés ou d’éventuelles adaptations législatives et réglementaires, évoqués par le président de la République.  

 

Dans un premier temps, le lundi, le ministre visitera le domaine Orenga de Gaffory à Patrimonio, qui s'étend sur 56 hectares. Les vins du domaine Orenga sont distribués et appréciés dans de nombreux pays, tels que le Luxembourg, le Japon ou les Etats-Unis. Par la suite, le ministre déjeunera à la préfecture de Haute-Corse avec des acteurs de l’économie digitale.

 

Le mardi, le ministre sera à Ajaccio, où il rencontrera les agents de la DIRECCTE et de la DGCCRF. Dans le cadre de son entrée en flotte, il visitera ensuite le nouveau navire Vizzavona de la Corsica Linea. Il s’agit du septième navire pour cette compagnie maritime régionale corse, qui est devenue le deuxième employeur de marins français et le premier en Méditerranée. Ce nouveau cargo-mixte transporte, tel un cargo, des camions et des marchandises, et, tel un ferry, des passagers et leurs véhicules. Doté d’une capacité de 2 500 mètres linéaires, ce nouveau navire constitue un élément clé de réponse à l’augmentation du fret sur la Corse.

 

Après un déjeuner républicain à la préfecture d’Ajaccio, le ministre prendra part à une réunion de travail, au Palais des Congrès d’Ajaccio, avec les élus et les acteurs économiques corses. Ce sera notamment l’occasion pour le ministre de faire un point d’étape sur le travail en cours de l’Inspection générale des Finances, et d’évoquer les filières qu’il faut continuer à structurer et qui sont des filières d’avenir, où le potentiel économique peut permettre de créer nombre d’emplois en Corse, tels que l’agriculture, le tourisme, la croissance bleue ou encore le numérique.




Michel Stefani (PCF) : "Le ministre des Finances doit ouvrir les yeux sur le détournement des réfactions de TVA !"
Michel Stefani (PCF)  s'exprime dans un communiqué avant la venue prochaine du ministre de l'Economie et des Finances

L’assemblée de Corse était appelée lors de sa dernière session à adopter un rapport de planification concernant « l’ouverture des centres commerciaux à l’échelle territoriale ». L’intention légitime ne peut qu’être soutenue au regard de ce à quoi nous assistons dans cette dernière période. Calé sur le seul aspect du droit de l’urbanisme et du droit commercial, le rapport de l’Exécutif à toutefois fait l’impasse sur l’évolution économique et sociale liée à ce mode de consommation non durable.
Comment ne pas s’interroger sur la genèse de cet oligopole que représente le consortium des patrons corse présent dans toute la distribution et les transports, capable d’afficher un chiffre d’affaire d’un milliard plus de 10 % du PIB de la Corse ?

Comment ne pas s’interroger sur la raison essentielle de cette course à la concurrence et à la démesure là où on constate une pauvreté et une précarité elles aussi démesurées tout autant que la cherté de la vie entretenue par ceux la mêmes qui engrangent tant de profits ?

La fréquentation touristique ne peut tout expliquer.

Comment dès lors passer sous silence le scandale récurrent du détournement du franco de port, inscrit dans les principes de continuité territoriale  et des réfactions de TVA (194 M€ en 2014) prés de 2 milliards sur seulement dix ans sans doute plus puisque chaque année les chiffres peuvent changer ?

Ne pas s’attaquer à cet aspect des choses, à cette garantie de sur-marge de la distribution (alimentation et carburants) en Corse au détriment des consommateurs et des ménages insulaires, c’est rester au milieu du guet en espérant que les recours devant le tribunal administratif ne donnent pas raison à ceux qui mettront le doigt sur les failles juridiques.

Alors qu’est annoncée pour lundi la visite du Ministre de l’économie et des finances et son passage à la Direction de la consommation de la concurrence et de la répression des fraudes peut-il comme ces prédécesseurs fermer les yeux sur ce scandale qui voit ici perdurer un détournement colossal de la solidarité nationale faisant fructifier quelques intérêts privés ?"