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Bombages à Bastia : Core in Fronte, le PNC et A Manca condamnent "ce jeu dangereux"


VL le Jeudi 3 Octobre 2019 à 13:53

Dégradations, incivilités, messages politiques ? L’affaire des tags à la bombe de peinture noire découverts lundi matin à Bastia a fait réagir Core in Fronte et A Manca qui condamnent fermement et sans ambiguïté ces pratiques.

Les inscriptions ont été effacées, un coup de peinture a fait disparaître les bombages.



Le communiqué du PNC

Des tags nominatifs comme des cibles que l’on mettrait dans le dos des hommes. Des insinuations, des déclarations, des pratiques insupportables aujourd’hui multipliées, et si nous ne disions mot, banalisées.

 

Est-ce la réponse que nous attendons, alors même que la Corse revit des heures douloureuses et que toutes sortes d’initiatives, institutionnelles et politiques autant que citoyennes, convergent pour affirmer le refus de la violence ?

 

Assurément non. Le rejet des dérives mafieuses doit susciter une réponse politique forte, et en aucun cas une série de manipulations et de dénonciations aussi anonymes que dangereuses.

 

Pour le PNC, ces calomnies d’un autre temps doivent cesser. Il est urgent de laisser enfin une place à la paix dans notre pays.

 

La reaction de A Manca


Les bombages anonymes qui jettent en pâture les noms de plusieurs personnes. Quelques soient les identités de celles-ci, sont inacceptables. Ce fait rappelle une période parmi les plus noires de notre pays, période où des noms déjà étaient désignés à la vindicte avec toutes les conséquences que cela pouvait avoir. La condamnation de ces méfaits ne fut pas alors unanime et la méthode a fait des émules.
Pour notre part, qu’il soit bien clair, que le combat politique ne passe sûrement pas par ces chemins. Que l’on s’oppose résolument et publiquement sur le fond à des mécanismes et à des dérives est une chose, Que l’on opte pour des pratiques telle que celle dénoncées ici, ne débouchera en aucun cas sur des solutions susceptibles de faire sortir notre société des ornières dans lesquelles, elle est embourbée.

Le second évènement concerne l’apparition d’un groupe se revendiquant du FLNC version 5 mai 1976. Au-delà des sourires que cela provoque chez de nombreuses personnes, nous voulons voir une approche qui ne correspond en rien aux enjeux de l’heure. Nous n’avons aucun mépris, pas plus qu’un début de complaisance pour cette apparition, assortie d’une publication pour le moins contestable.
En effet, il n’appartient en rien à une structure clandestine que de dicter une ligne de conduite, que ce soit à des élus ou mouvements politiques publics. L’inspiration des propos opportunistes de ce groupe penche sur un versant qui, objectivement est un copié-collé des allégations d’une frange politique située à l’extrême droite.
Vouloir à ce point, et par cette pantomime, se couler dans une prétendue filiation est la manifestation évidente d’une tentative d’OPA qui ne peut tromper que des personnes mal informées et sans mémoire.

Les enjeux de l’heure sont tels que d’autres soubresauts du même ordre sont à prévoir, voire des manipulations dont l’unique objectif est de générer confusion et chaos. A qui pourrait donc profiter de cela, sinon des groupes où structures, y compris étatiques, dont les intérêts spécifiques trouveraient leurs comptes dans toujours plus de pourrissement de la situation.

 

Le communiqué de Core in Fronte sur Twitter

Depuis plusieurs jours des inscriptions apparaissent, à Bastia et Aiacciu, citant plusieurs noms. 
CORE IN FRONTE condamne fermement et sans ambiguïté ces pratiques.
Nous mettons en garde les apprentis-sorciers, d'où qu'ils viennent, qui se prêtent à ce jeu dangereux.
Ces manipulations vont à l'encontre de la volonté du peuple corse de sortir des logiques d'affrontements qui conduisent la Corse à la ruine.
Elles interviennent alors que 800 personnes ont participé, ce dimanche à Corti, à l'hommage et au débat après la mort de Massimu Susini.
L'ensemble du Mouvement National était représenté et réuni pour débattre, dans la diversité et la sérénité, afin d'honorer la mémoire de Massimu.
Les forces vives du monde culturel, associatif et syndical, ainsi que de nombreux et simples citoyens de toute la Corse, ont aussi massivement répondu à notre appel.
La volonté unanime du débat a été celle d'en finir avec les dérives mortifères qui asphyxient la Corse. 
Elles prennent leur genèse dans la logique affairiste, la spéculation, le trafic de drogue, la carence de l'Etat, sa volonté de nier l'existence du peuple corse et créer un chaos pour lui enlever toute possibilité d'évolution.
La réponse à la mafiosisation rampante doit être politique, populaire et collective.
Nous prendrons une initiative en ce sens, dans le courant du mois d'octobre, pour appeler à une nouvelle réunion de travail sur les thèmes abordés, lors du débat, et pour préparer ensemble une large mobilisation.

CORE IN FRONTE