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Blocage du port de Marseille : Des remorques vandalisées, la colère des transporteurs corses


Nicole Mari le Vendredi 17 Janvier 2020 à 18:20

Une vingtaine de remorques appartenant à des transporteurs corses ont été saccagées, ce vendredi, sur le port de Marseille. D’où la fureur des transporteurs qui subissent déjà le contrecoup du blocage des navires par les marins STC de La Méridionale et du blocage des ports par les dockers de la CGT protestant contre la grève des retraites. Avec un trafic et une activité au point mort.



Photo RCFM.
Photo RCFM.
Les remorques étaient pleines de marchandises et bloquées depuis neuf jours sur le port de Marseille. Depuis le 9 janvier, les personnels STC de La Méridionale sont en grève et cinq navires, dont le Piana et le Kallisté, et trois de la Corsica Linea - le Vizzavona, le Méditerranée et Le Paglia Orba - sont immobilisés. Sont également à quais le Monte d’Oru à l’Ile Rousse et le Pascal Paoli à Toulon. A cette contestation née notamment de l’annulation de la DSP (Délégation de service public) entre Marseille et les ports de Propriano et de Porto-Vecchio, s’est ajoutée la grève pour la réforme des retraites qui a achevé de bloquer les ports, et même la grève des personnels de la Corsica Linea. Conséquence : le trafic de fret entre la Corse et Marseille est dans l’impasse. Alors que jeudi un accord semblait avoir été trouvé avec la Corsica Ferries pour le transport de quelques remorques au départ de Nice et de Toulon, les transporteurs corses, déjà fort impactés et dont l’activité est au point mort, ont vu, vendredi matin, une vingtaine de leurs remorques saccagées et leurs cargaisons répandues à terre à Marseille. Certaines remorques ont même été taguées avec des messages anti-Collectivité de Corse et anti-Corsica Linea.
 
La colère des transporteurs
Les transporteurs corses ont immédiatement réagi. Au micro de nos confrères de RCFM, ils ont, par la voix de Jean Michel Evangelista, Directeur général de la SETEC, société de transport dont deux remorques ont été vandalisées, crié leur colère et leur incompréhension. « On a un sentiment de colère et de d’incompréhension, d’autant qu’on a jamais été négatif dans ce conflit vis-à-vis de qui que ce soit et qu’on essaye de faire ce que l’on peut pour approvisionner la corse au mieux… La facture va malheureusement être lourde car ces remorques étaient chargées de produits à destination de clients corses et ça va impacter tout le monde ». Le Syndicat des transporteurs de la Corse s’est réuni pour trouver une issue à la crise et éviter qu’elle ne dégénère. Jean Dominici, président de la Chambre de commerce et d'industrie de la Corse, a condamné, dans un communiqué (cf par ailleurs), « ces actes de vandalisme inacceptables », estimant que « Le mouvement de grèves qui perdure depuis plusieurs jours vient de franchir la ligne rouge… ». Il a apporté son soutien aux socio-professionnels insulaires.
 
N.M.