"Il y a 25 ans, dans le sillage du SCB rugby, on m'avait confié 15 000 francs pour faire évoluer l'école de rugby. Vous savez ce qu'elle est devenue. Aujourd'hui au terme de ce quart de siècle, je suis fatigué, usé…"
C'est de la sorte que Alain Del Moro explique son futur "retrait" de la présidence de Bastia XV.
Une décision dictée aussi par la déception générée par les derniers mois de compétition toute contenue dans ces quelques phrases. "Les gens sont toujours en train de se plaindre. L'état d'esprit n'a pas évolué dans le bon sens. Avant on jouait pour un maillot, on jouait pour le club. Je ne dis pas qu'ils ne le font plus aujourd'hui mais pas comme nous le faisions. J'ai encore le souvenir de Michel Guillaumin entraîneur qui nous jetait des pierres pour nous faire… courir. Ça concourait à entretenir une ambiance extraordinaire. Aujourd'hui il faut presque supplier les joueurs pour qu'ils viennent… jouer !"
Ici, c'est l'esprit même du rugby a évolué et pas forcément dans le bon sens.
"Tous les dimanches nos joueurs affrontent des équipes aux budgets bien supérieurs au nôtre, qui payent leurs joueurs. Fatalement ils finissent par se poser des questions et finissent par se dire "Pourquoi eux et pas nous ?" Sauf qu'une équipe comme celle de Cavaillon qui devait venir ce dimanche à Volpaghju, mais qui a finalement déclaré forfait, dispose sur ce seul plan d'un budget de 81 000 € ! Comment lutter dans ces conditions ?"
Le phénomène de lassitude est aussi une des causes de la décision prise par Alain Del Moro de se retirer de la présidence du club. "A 53 ans il est temps que je m'occupe aussi un peu des miens. Le retour de Denis Mathieu au club et son implication auprès de l'effectif, vont me le permettre même si à sa demande - c'est l'une des conditions à sa décision de prendre le relais - je resterai dans le sillage du club pour l'accompagner à "monter" tous ses dossiers administratifs et financiers et suivre de près… l'école de rugby."
Parce que quand l'on a fait partie de la famille du ballon ovale, on ne la quitte vraiment jamais.
En tout cas Alain Del Moro aime à citer le cas de ses grands anciens - le docteur Victor Serafini et Michel Guillaumin - qui resteront présidents d'honneur à vie de Bastia XV qui, il faut bien le reconnaître aussi, a perdu beaucoup de son âme en quittant le Casone.
"Ce départ est consécutif à une demande, unanime, de plusieurs dirigeants qui estimaient que la location du terrain coûtait cher au club. Nous avons fait sans doute des économies, mais aujourd'hui force est de constater que le côté convivial et l'esprit de famille qui soufflaient sur le Casone n'existent pas à Volpaghju. Pas de club-house pour accueillir les équipes visiteuses, pas de club-house pour organiser ces repas qui resserrent les liens et qui assurent la convivialité."
Difficile de "vivre", c'est vrai, dans ces conditions. C'est ce qui fait dire, in fine, à Alain Del Moro qui, au passage, ne manque pas de donner un coup de chapeau aux éducateurs bénévoles et à tous ceux qui œuvrent pour Bastia XV et l'amour de son maillot qu'il "faut aujourd'hui tous tirer ensemble et dans le même sens pour permettre au club de retrouver ses valeurs d'origine et de lui donner, au plan des infrastructures, les moyens de grandir..."
Et observateur averti qu'il est, il ne manquera pas, même en retrait, de surveiller tout cela de très près !
C'est de la sorte que Alain Del Moro explique son futur "retrait" de la présidence de Bastia XV.
Une décision dictée aussi par la déception générée par les derniers mois de compétition toute contenue dans ces quelques phrases. "Les gens sont toujours en train de se plaindre. L'état d'esprit n'a pas évolué dans le bon sens. Avant on jouait pour un maillot, on jouait pour le club. Je ne dis pas qu'ils ne le font plus aujourd'hui mais pas comme nous le faisions. J'ai encore le souvenir de Michel Guillaumin entraîneur qui nous jetait des pierres pour nous faire… courir. Ça concourait à entretenir une ambiance extraordinaire. Aujourd'hui il faut presque supplier les joueurs pour qu'ils viennent… jouer !"
Ici, c'est l'esprit même du rugby a évolué et pas forcément dans le bon sens.
"Tous les dimanches nos joueurs affrontent des équipes aux budgets bien supérieurs au nôtre, qui payent leurs joueurs. Fatalement ils finissent par se poser des questions et finissent par se dire "Pourquoi eux et pas nous ?" Sauf qu'une équipe comme celle de Cavaillon qui devait venir ce dimanche à Volpaghju, mais qui a finalement déclaré forfait, dispose sur ce seul plan d'un budget de 81 000 € ! Comment lutter dans ces conditions ?"
Le phénomène de lassitude est aussi une des causes de la décision prise par Alain Del Moro de se retirer de la présidence du club. "A 53 ans il est temps que je m'occupe aussi un peu des miens. Le retour de Denis Mathieu au club et son implication auprès de l'effectif, vont me le permettre même si à sa demande - c'est l'une des conditions à sa décision de prendre le relais - je resterai dans le sillage du club pour l'accompagner à "monter" tous ses dossiers administratifs et financiers et suivre de près… l'école de rugby."
Parce que quand l'on a fait partie de la famille du ballon ovale, on ne la quitte vraiment jamais.
En tout cas Alain Del Moro aime à citer le cas de ses grands anciens - le docteur Victor Serafini et Michel Guillaumin - qui resteront présidents d'honneur à vie de Bastia XV qui, il faut bien le reconnaître aussi, a perdu beaucoup de son âme en quittant le Casone.
"Ce départ est consécutif à une demande, unanime, de plusieurs dirigeants qui estimaient que la location du terrain coûtait cher au club. Nous avons fait sans doute des économies, mais aujourd'hui force est de constater que le côté convivial et l'esprit de famille qui soufflaient sur le Casone n'existent pas à Volpaghju. Pas de club-house pour accueillir les équipes visiteuses, pas de club-house pour organiser ces repas qui resserrent les liens et qui assurent la convivialité."
Difficile de "vivre", c'est vrai, dans ces conditions. C'est ce qui fait dire, in fine, à Alain Del Moro qui, au passage, ne manque pas de donner un coup de chapeau aux éducateurs bénévoles et à tous ceux qui œuvrent pour Bastia XV et l'amour de son maillot qu'il "faut aujourd'hui tous tirer ensemble et dans le même sens pour permettre au club de retrouver ses valeurs d'origine et de lui donner, au plan des infrastructures, les moyens de grandir..."
Et observateur averti qu'il est, il ne manquera pas, même en retrait, de surveiller tout cela de très près !