Sur la place du donjon, sous les arcades du palais des Nobles Douze, dans le local de l’association qui, depuis 1988, organise l’évènement, ses membres peaufinent les derniers détails du parcours, les derniers costumes sont retouchés, et la centaine de figurants se voient assigner leur rôle.
Jean-Baptiste Raffalli, le président du comité des fêtes et de l'animation du patrimoine, en est l’instigateur et le chef d’orchestre. En 1988, alors qu’il est adjoint au maire de Bastia en charge du patrimoine, la ville souhaite proposer un spectacle historique : « À l’époque, nous venions de fêter les 600 ans de la création de la ville. Dans un livre qui avait été édité pour l’occasion, il y avait un passage sur la relève des gouverneurs qui se déroulait tous les deux ans. »
L’origine de la relève des gouverneurs
La thématique est toute trouvée. Pour autant, il n’est pas question de s’habiller en gouverneurs et marchands génois et de déambuler nonchalamment dans les rues de Bastia, explique le créateur d’A Notte di a Memoria. Le cérémonial est protocolaire et millimétré : « Les grandes familles génoises désignaient une personne pour être gouverneur de Bastia. Il se disait gouverneur de Gênes et roi de Corse. C’était aussi un tremplin pour devenir Doge. »
Une fois désigné, le noble prenait ses fonctions à Bastia pour deux ans, et s’organisait alors la cérémonie très codifiée de « la relève », poursuit Jean-Baptiste Raffalli : « Le père André-Marie, qui animait l’association Franciscorsa, avait traduit le texte d’Angelo Francesco Luri, chancelier du royaume, et datant de 1671. Ce texte de 80 pages raconte en détail la relève des gouverneurs bastiais. Il décrit le cortège qui partait du Palais pour se rendre au port. Le bateau restait au large, une petite felouque arrivait avec le nouveau gouverneur. »
Si Jean-Baptiste Raffalli admet qu’aujourd’hui il y a une certaine théâtralisation, l’association tient à rester fidèle au texte redécouvert, et organise des évènements, comme de nombreuses conférences autour de cette thématique. Objectif : garder cette mémoire vivante, dont le point d’orgue est cette mise en scène de la relève des gouverneurs.
Un coup de projecteur sur la ville de Bastia et son histoire
150 figurants, des lanceurs de drapeaux, des arbalétriers venus de Florence et d’autres invités venus d’Italie, et un défilé de la citadelle jusqu’au Vieux-Port. Chaque année, la relève des gouverneurs attire des centaines de personnes. Pour Jean-Baptiste Raffalli : « C’est un coup de projecteur pour Bastia, pour la citadelle, pour le musée, pour le Vieux-Port », mais c’est aussi, pour la ville, une manière de « se rappeler du moment où elle a été la plus faste. Elle était capitale de la Corse », et de renouer avec ses origines, explique le président de l’association : « Bastia a été fondée par la République de Gênes en 1383 avec le gouverneur Leonello Lomellini. Les gouverneurs génois sont aussi à l’origine de la création de nombreuses églises. Le gouverneur Spinola est enterré à Saint-Charles. »
En 38 ans, le comité a bien grandi. Elle est désormais propriétaire de ses costumes et a consolidé ses échanges avec d’autres régions de France et d’Italie. Mais surtout, la relève des gouverneurs ne se déroule plus dans le Bastia d’il y a 40 ans. Jean-Baptiste Raffalli estime que la relève des gouverneurs et le travail de l’association ont été l’un des éléments ayant favorisé la création de certains projets, comme l’obtention du label Ville d’art et d’histoire, la rénovation du musée, ou encore le Pont-Levis : « Avec la relève des gouverneurs, nous avons créé sans le vouloir un véritable produit touristique. »
Pour cette 38e édition, la relève des gouverneurs se déroulera sur un Vieux-Port de Bastia entièrement piétonnisé et sa Conca Marina. Pour Jean-Baptiste Raffalli : « On se rapproche de ce que pouvait être Bastia à l’époque des gouverneurs génois. » L’occasion pour les Bastiais de s’immerger encore un peu plus dans leur histoire génoise.
Jean-Baptiste Raffalli, le président du comité des fêtes et de l'animation du patrimoine, en est l’instigateur et le chef d’orchestre. En 1988, alors qu’il est adjoint au maire de Bastia en charge du patrimoine, la ville souhaite proposer un spectacle historique : « À l’époque, nous venions de fêter les 600 ans de la création de la ville. Dans un livre qui avait été édité pour l’occasion, il y avait un passage sur la relève des gouverneurs qui se déroulait tous les deux ans. »
L’origine de la relève des gouverneurs
La thématique est toute trouvée. Pour autant, il n’est pas question de s’habiller en gouverneurs et marchands génois et de déambuler nonchalamment dans les rues de Bastia, explique le créateur d’A Notte di a Memoria. Le cérémonial est protocolaire et millimétré : « Les grandes familles génoises désignaient une personne pour être gouverneur de Bastia. Il se disait gouverneur de Gênes et roi de Corse. C’était aussi un tremplin pour devenir Doge. »
Une fois désigné, le noble prenait ses fonctions à Bastia pour deux ans, et s’organisait alors la cérémonie très codifiée de « la relève », poursuit Jean-Baptiste Raffalli : « Le père André-Marie, qui animait l’association Franciscorsa, avait traduit le texte d’Angelo Francesco Luri, chancelier du royaume, et datant de 1671. Ce texte de 80 pages raconte en détail la relève des gouverneurs bastiais. Il décrit le cortège qui partait du Palais pour se rendre au port. Le bateau restait au large, une petite felouque arrivait avec le nouveau gouverneur. »
Si Jean-Baptiste Raffalli admet qu’aujourd’hui il y a une certaine théâtralisation, l’association tient à rester fidèle au texte redécouvert, et organise des évènements, comme de nombreuses conférences autour de cette thématique. Objectif : garder cette mémoire vivante, dont le point d’orgue est cette mise en scène de la relève des gouverneurs.
Un coup de projecteur sur la ville de Bastia et son histoire
150 figurants, des lanceurs de drapeaux, des arbalétriers venus de Florence et d’autres invités venus d’Italie, et un défilé de la citadelle jusqu’au Vieux-Port. Chaque année, la relève des gouverneurs attire des centaines de personnes. Pour Jean-Baptiste Raffalli : « C’est un coup de projecteur pour Bastia, pour la citadelle, pour le musée, pour le Vieux-Port », mais c’est aussi, pour la ville, une manière de « se rappeler du moment où elle a été la plus faste. Elle était capitale de la Corse », et de renouer avec ses origines, explique le président de l’association : « Bastia a été fondée par la République de Gênes en 1383 avec le gouverneur Leonello Lomellini. Les gouverneurs génois sont aussi à l’origine de la création de nombreuses églises. Le gouverneur Spinola est enterré à Saint-Charles. »
En 38 ans, le comité a bien grandi. Elle est désormais propriétaire de ses costumes et a consolidé ses échanges avec d’autres régions de France et d’Italie. Mais surtout, la relève des gouverneurs ne se déroule plus dans le Bastia d’il y a 40 ans. Jean-Baptiste Raffalli estime que la relève des gouverneurs et le travail de l’association ont été l’un des éléments ayant favorisé la création de certains projets, comme l’obtention du label Ville d’art et d’histoire, la rénovation du musée, ou encore le Pont-Levis : « Avec la relève des gouverneurs, nous avons créé sans le vouloir un véritable produit touristique. »
Pour cette 38e édition, la relève des gouverneurs se déroulera sur un Vieux-Port de Bastia entièrement piétonnisé et sa Conca Marina. Pour Jean-Baptiste Raffalli : « On se rapproche de ce que pouvait être Bastia à l’époque des gouverneurs génois. » L’occasion pour les Bastiais de s’immerger encore un peu plus dans leur histoire génoise.
U Cambiu di Bastia (Doc CNI)
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