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Bastia : Il existe, déjà, une rue dédiée à la division marocaine de montagne !


le Mercredi 20 Décembre 2017 à 22:57

Une motion rectifiée en cours de lecture, une suspension de séance, un amendement puis un sous amendement : entre le désir du groupe du MCD présidé par François Tatti qui voulait qu'une rue de Bastia porte le nom de Ali Adi, l'un des derniers survivants des combats de Teghime et la volonté de la majorité municipale qui prônait que l'on honore d'une façon plus générale les tabors marocains en donnant leur nom à une rue ou à une place, l'un et l'autre ont parlé pour rien l'autre soir au conseil municipal. Il existe déjà à Bastia, au sud de la ville une rue dédiée à la 4e division marocaine de montagne et au Cimbalu, entre Saint-Joseph et place d'Armes, un trompe-l'oeil rappelle aussi la part prise par les combattants marocains dans la libération de la ville



Bastia : Il existe, déjà, une rue dédiée à la division marocaine de montagne !






"Bastia n'a pas attendu 2017 pour honorer ses libérateurs : l'armée régulière, le capitaine Then, les goumiers et les tabors marocains" nous dit de son lit d'hôpital Jean-Baptiste Raffalli, qui a été longtemps en charge du patrimoine de la ville de Bastia.
Celui qui est resté président de l'association du Patrimoine nous explique que la rue de la quatrième division marocaine de montagne (DMM) existe depuis des lustres au Sud de la ville. En fait depuis 1993, ainsi que le précisa Jean Zuccarelli lors du mini-débat qu'a engendré l'examen de cette motion...
Cette rue longue de 1 000 m, que l'on peut visualiser sur google map et où une plaque confirme cette existence, se situe au Sud-Est de la ville.


Jean-Baptiste Raffalli rappelle aussi ces éléments symboliques qui figurent sur le trompe l'œil du Cimbalu.
"Les pigeons du toit portent des bagues du 173e RI, le régiment de la Corse ayant payé un lourd tribut à la Première Guerre Mondiale.
On voit aussi un cadran solaire qui marque 5h45 soit l'heure de la libération de Bastia."

Il y a, encore, cette inscription latine proposée par l'abbé Petrolacci - un vers de Virgile en l'occurrence - à J.-B. Raffalli qui l'avait sollicité dans ce sens, "Libertatis primus sol - Le soleil levant de la liberté".
Et deux symboles dans ce même cadran : l'étoile et le croissant: " ce sont les rappels des goumiers marocains qui libérèrent Bastia le 4 Octobre 1943" précise encore Jean-Baptiste Raffalli.