« Depuis plusieurs jours j’ai dû mal à dormir, sachant que je vais partir » soupire Paolo. «Mais cela devenait inéluctable. Depuis le départ des banques voisines et du groupe de médecins dont les cabinets étaient au-dessus de chez moi, la fréquentation a bien baissé. J’ai saisi l’opportunité de créer un salon à Furiani, au-dessus de GiFi. Je rejoindrai dés mardi mon petit-fils qui le dirige ». On l’a compris, à 75 ans, Paolo ne lâche donc pas les ciseaux.
Ces premiers ciseaux, il les tient dans sa petite main de garçonnet de 10 ans, dans son village sarde de Nulvi. «Notre maison familiale jouxtait un coiffeur et j’allais souvent lui rendre des services, lui faire de petites courses après l’école » se souvient Paolo. «A 14 ans, âge où on pouvait quitter l’école, le patron m’a demandé si je voulais apprendre le métier. J’ai quitté l’école pour embrasser la profession ». A 16 ans, Paolo intègre un salon plus important à Sassari. A 18 ans, il franchit les Bouches de Bonifacio pour rejoindre la Corse où il avait de la famille. « Je venais souvent la voir et j’ai été séduit par l’île. J’y ai connu ma femme et j’y suis resté ». A 18 ans, c’est à la Citadelle de Bastia qu’il poursuit donc sa carrière, chez le grand-père du futur joueur de foot François Modesto. Le salon fermant 4 mois plus tard, il trouve emploi « Chez Antoine » à Toga. C’est là qu’il passe ses diplômes français, les sardes n’étant pas validés sur le territoire. Après 6 ans dans les quartiers nord de Bastia, il … coupe le cordon et le 10 mars 1976 s’installe à son compte à Lupino, à l’immeuble Arcole, un salon pour hommes uniquement. En 1992, l’opportunité se présente d’acquérir les murs d’un commerce avenue de la Libération. Il crée un salon pour hommes et femmes. «J’ai ouvert un jour de triste mémoire : le mardi 5 mai ».
En ce 28 juin 2015, il baissera définitivement le rideau de ce salon fréquenté aussi bien par des anciens que des jeunes. Et les souvenirs remontent, embuent ses yeux. « Quand j’étais à Sassari, j’ai coiffé Eddy Merckx. Il participait au Giro dont 3 étapes se déroulaient en Sardaigne ». Paolo a connu aussi les années yéyés, l’époque des jeunes aux cheveux longs. « Au début on avait peur que cela sonne le glas des coiffeurs. Mais en fait les jeunes entretenaient leur chevelure à coup de brushing. Ils ne venaient pas se faire couper les cheveux mais se faire coiffer jusqu’à plusieurs fois par semaine et on a dû suivre des stages pour être à la hauteur».
Au fil des ans, le matériel a changé aussi. « Aujourd’hui c’est du matériel cher et de grande qualité, plus performant ». Cette évocation lui rappelle un bien mauvais souvenir d’ailleurs. « Il y a 10 ans, mon salon a été cambriolé. On m’a volé tout le matériel, les shampoings, les produits de soins et saccagé les lieux ».
Ces premiers ciseaux, il les tient dans sa petite main de garçonnet de 10 ans, dans son village sarde de Nulvi. «Notre maison familiale jouxtait un coiffeur et j’allais souvent lui rendre des services, lui faire de petites courses après l’école » se souvient Paolo. «A 14 ans, âge où on pouvait quitter l’école, le patron m’a demandé si je voulais apprendre le métier. J’ai quitté l’école pour embrasser la profession ». A 16 ans, Paolo intègre un salon plus important à Sassari. A 18 ans, il franchit les Bouches de Bonifacio pour rejoindre la Corse où il avait de la famille. « Je venais souvent la voir et j’ai été séduit par l’île. J’y ai connu ma femme et j’y suis resté ». A 18 ans, c’est à la Citadelle de Bastia qu’il poursuit donc sa carrière, chez le grand-père du futur joueur de foot François Modesto. Le salon fermant 4 mois plus tard, il trouve emploi « Chez Antoine » à Toga. C’est là qu’il passe ses diplômes français, les sardes n’étant pas validés sur le territoire. Après 6 ans dans les quartiers nord de Bastia, il … coupe le cordon et le 10 mars 1976 s’installe à son compte à Lupino, à l’immeuble Arcole, un salon pour hommes uniquement. En 1992, l’opportunité se présente d’acquérir les murs d’un commerce avenue de la Libération. Il crée un salon pour hommes et femmes. «J’ai ouvert un jour de triste mémoire : le mardi 5 mai ».
En ce 28 juin 2015, il baissera définitivement le rideau de ce salon fréquenté aussi bien par des anciens que des jeunes. Et les souvenirs remontent, embuent ses yeux. « Quand j’étais à Sassari, j’ai coiffé Eddy Merckx. Il participait au Giro dont 3 étapes se déroulaient en Sardaigne ». Paolo a connu aussi les années yéyés, l’époque des jeunes aux cheveux longs. « Au début on avait peur que cela sonne le glas des coiffeurs. Mais en fait les jeunes entretenaient leur chevelure à coup de brushing. Ils ne venaient pas se faire couper les cheveux mais se faire coiffer jusqu’à plusieurs fois par semaine et on a dû suivre des stages pour être à la hauteur».
Au fil des ans, le matériel a changé aussi. « Aujourd’hui c’est du matériel cher et de grande qualité, plus performant ». Cette évocation lui rappelle un bien mauvais souvenir d’ailleurs. « Il y a 10 ans, mon salon a été cambriolé. On m’a volé tout le matériel, les shampoings, les produits de soins et saccagé les lieux ».
Mais il retrouve vite le sourire quand on lui demande une anecdote. « Un jour un vieil habitué qui me suivait de salon en salon, m’a dit que sa femme était jalouse de moi. Devant mon étonnement, il m’a dit : « Ma femme trouve que je te suis plus fidèle qu’à elle ! ».
En ce mois de juillet, Paolo retrouvera …Paolo, son petit-fils, dont le père Anthony est lui aussi dans le métier. « On est toute une dynastie de coiffeurs : mon fils, mon petit-fils, ma petite-fille, et mes deux beaux-frères qui ont des salons Biguglia et au centre commercial Leclerc à la sortie sud de Bastia ».
En cette dernière semaine, nombreux sont les habitués qui viennent se faire couper les cheveux un dernière fois avenue de la Libération. Mathieu en est un : « J’ai connu Paolo à Toga. Je l’ai suivi à l’Arcole et j’ai fait l’ouverture ici avenue de la Libération. Le mois prochain j’irai à Furiani. C’est un bon coiffeur, sympathique et en plus il aime rigoler, il aime la macagna. Il a toujours une bonne histoire à raconter ».
Et c’est déjà une belle histoire que celle de Paolo !
En ce mois de juillet, Paolo retrouvera …Paolo, son petit-fils, dont le père Anthony est lui aussi dans le métier. « On est toute une dynastie de coiffeurs : mon fils, mon petit-fils, ma petite-fille, et mes deux beaux-frères qui ont des salons Biguglia et au centre commercial Leclerc à la sortie sud de Bastia ».
En cette dernière semaine, nombreux sont les habitués qui viennent se faire couper les cheveux un dernière fois avenue de la Libération. Mathieu en est un : « J’ai connu Paolo à Toga. Je l’ai suivi à l’Arcole et j’ai fait l’ouverture ici avenue de la Libération. Le mois prochain j’irai à Furiani. C’est un bon coiffeur, sympathique et en plus il aime rigoler, il aime la macagna. Il a toujours une bonne histoire à raconter ».
Et c’est déjà une belle histoire que celle de Paolo !
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