Laurent Marcangeli a dressé ce samedi soir à Peri son premier bilan parlementaire avant d'évoquer l'avenir institutionnel de la Corse.
Quelques jours après la visite de Gérald Darmanin, Laurent Marcangeli, député de la première circonscription de Corse-du-Sud, a organisé une réunion publique ce samedi à Peri. L'occasion pour l'ancien maire d'Ajaccio de partager un message clair reçu du ministre de l'Intérieur, "II a dit qu'il ne pouvait pas y avoir une seule vision, d'un seul parti ou d'un seul homme. Il faut donc que nous montions ensemble un projet commun bénéfique pour la Corse.."
La réunion a rassemblé une centaine de personnes et a été marquée par un appel au dialogue et à la concertation lancé par le président du groupe Horizons à l'Assemblée nationale envers Gilles Simeoni, concernant le processus engagé avec le gouvernement sur l'avenir de l'île. « Je suis prêt à travailler avec Gilles Simeoni et aller défendre devant les partis politiques nationaux et les responsables gouvernementaux une vision raisonnable et profitable. Je renouvelle aujourd’hui ce que j’ai déjà demandé : il faut trouver un consensus. Mais pas à n’importe quel prix. Je rejette très clairement la quasi-totalité du projet présenté par la majorité territoriale au mois de juillet dernier. Jamais l’Assemblée Nationale et le Sénat ne modifieront la Constitution dans les termes qui ont été proposés. Je ne veux pas qu’on fasse croire n’importe quoi. Alors oui, il faut sortir de cette période de négociations non pas sur une queue de poisson, mais sur une réalisation. Je renouvelle donc encore une fois mon appel à la cohésion ».
Laurent Marcangeli a une nouvelle fois lancé un appel à la majorité territoriale pour trouver un consensus concernant l’avenir institutionnel de l’île, lors de la réunion publique organisée à Peri avec son suppléant Xavier Lacombe, le maire de la commune. « Je pense qu’il faut créer des ponts entre les différentes forces politiques de l’île pour aboutir sur un projet partagé où chacun doit faire un pas vers l’autre pour sortir de ce débat interminable sur les institutions et pour enfin se consacrer à notre système hydraulique, nos routes, nos transports. Gilles Simeoni et son parti ont remporté l’élection. Il n’y rien à redire là-dessus. Il est totalement légitime. J’ai été également élu, il y a un en tant que député, et j’estime donc que je suis tout aussi légitime pour parler de l’avenir de la Corse. Je pense que notre ile a besoin de tourner la page institutionnelle, non pas sur un échec, mais sur un succès ».
Au cours de la rencontre, le député e la première circonscription de Corse-du-Sud a également plaidé en faveur de la tenue d'un référendum sur l'île concernant un projet commun avant toute consultation de l'Assemblée nationale et du Sénat pour modifier le statut de la Corse au sein de la Constitution « pour le rendre plus moderne, plus partagé, pour tourner enfin cette page du débat institutionnel ».
Changer le mode d’élection aux Territoriales
Le parlementaire ajaccien a également rappelé les propositions de son groupe à l’Assemblée de Corse « Un Soffiu Novu » notamment concernant la solidification de l’habilitation législative et réglementaire de l’île dans la Constitution avant d’évoquer également son souhait de réformer le mode de scrutin aux Territoriales : « Je plaide pour que les microterritoires puissent avoir une représentation au sein de l’Assemblée de Corse. Aujourd’hui certains territoires de notre île ne sont pas représentés, c’est malheureusement un constat. Je demande à ce que le fait majoritaire que nous vivons depuis quelques années soit repensé. Si vous mettez le pouvoir aux mains d’un seul homme, quel qu’il soit, cela ne peut pas marcher. Cela amène à des blocages ».
Le rapport sur la mort d’Yvan Colonna voté à l’unanimité
Plus tôt dans la soirée, Laurent Marcangeli a également rappelé son rôle de rapporteur au sein de la commission parlementaire concernant l’assassinat d’Yvan Colonna dans la prison d’Arles rappelant que son rapport avait été voté à l’unanimité par tous les groupes politiques grâce au travail mené notamment avec Jean-Félix Acquaviva, le député de la deuxième circonscription de Haute-Corse et membre de la majorité territoriale : « J’ai enchaîné des dizaines d’auditions afin que la Justice puisse avoir tous les éléments en sa possession. La Prison ne peut pas être un endroit où on meurt. Ce qui s’est passé a été traumatisant pour tous les Corses, de tous bords. Quand on a voulu faire disparaître des documents essentiels, j’ai même contribué à faire ouvrir une enquête, car il y a eu des erreurs et la Justice devra en déterminer les responsabilités. Avec Jean-Félix Acquaviva, beaucoup de choses nous séparent, mais nous avons réussi à collaborer ensemble de façon honnête et ce vote à l’unanimité consacre le travail qui a été effectué ».
Le député a également largement évoqué la loi du 7 juillet 2023, concernant la protection des mineurs et s’est félicité là encore d’avoir obtenu un vote à l’unanimité. Pour rappel la loi de la majorité numérique a pour but de protéger les enfants des réseaux sociaux, elle instaure une majorité numérique à 15 ans pour s’inscrire sur ces réseaux (les plateformes devront mettre en place une solution technique). Elle contient aussi des dispositions pour mieux prévenir et poursuivre les délits en ligne, comme le cyberharcèlement : « Le principe est clair, ce qui n’est pas autorisé en dehors d’Internet ne doit pas être autorisé sur Internet ».
Enfin, Laurent Marcangeli a donné quelques pistes sur ces projets à venir en tant que parlementaire, outre le débat sur l’avenir institutionnel de l’île : « Un autre sujet me tient à cœur, c’est le trafic de drogue et le crime organisé qui fait des ravages chez nous. Beaucoup d’associations réclament des solutions pour venir à bout de tout cela. Notamment de faire en sorte comme en Italie, où on a donné la possibilité à des personnes de se repentir. Le ministre de la Justice souhaite modifier le statut de 2004 en la matière. Il m’a demandé si j’étais déterminé à travailler sur ce sujet. J’ai accepté. Nous allons travailler dessus, car l’avenir de nos jeunes m’inquiète. Je prendrais prochainement des initiatives à ce sujet ».
La réunion s’est ensuite clôturée par des échanges avec le public.
La réunion a rassemblé une centaine de personnes et a été marquée par un appel au dialogue et à la concertation lancé par le président du groupe Horizons à l'Assemblée nationale envers Gilles Simeoni, concernant le processus engagé avec le gouvernement sur l'avenir de l'île. « Je suis prêt à travailler avec Gilles Simeoni et aller défendre devant les partis politiques nationaux et les responsables gouvernementaux une vision raisonnable et profitable. Je renouvelle aujourd’hui ce que j’ai déjà demandé : il faut trouver un consensus. Mais pas à n’importe quel prix. Je rejette très clairement la quasi-totalité du projet présenté par la majorité territoriale au mois de juillet dernier. Jamais l’Assemblée Nationale et le Sénat ne modifieront la Constitution dans les termes qui ont été proposés. Je ne veux pas qu’on fasse croire n’importe quoi. Alors oui, il faut sortir de cette période de négociations non pas sur une queue de poisson, mais sur une réalisation. Je renouvelle donc encore une fois mon appel à la cohésion ».
Laurent Marcangeli a une nouvelle fois lancé un appel à la majorité territoriale pour trouver un consensus concernant l’avenir institutionnel de l’île, lors de la réunion publique organisée à Peri avec son suppléant Xavier Lacombe, le maire de la commune. « Je pense qu’il faut créer des ponts entre les différentes forces politiques de l’île pour aboutir sur un projet partagé où chacun doit faire un pas vers l’autre pour sortir de ce débat interminable sur les institutions et pour enfin se consacrer à notre système hydraulique, nos routes, nos transports. Gilles Simeoni et son parti ont remporté l’élection. Il n’y rien à redire là-dessus. Il est totalement légitime. J’ai été également élu, il y a un en tant que député, et j’estime donc que je suis tout aussi légitime pour parler de l’avenir de la Corse. Je pense que notre ile a besoin de tourner la page institutionnelle, non pas sur un échec, mais sur un succès ».
Au cours de la rencontre, le député e la première circonscription de Corse-du-Sud a également plaidé en faveur de la tenue d'un référendum sur l'île concernant un projet commun avant toute consultation de l'Assemblée nationale et du Sénat pour modifier le statut de la Corse au sein de la Constitution « pour le rendre plus moderne, plus partagé, pour tourner enfin cette page du débat institutionnel ».
Changer le mode d’élection aux Territoriales
Le parlementaire ajaccien a également rappelé les propositions de son groupe à l’Assemblée de Corse « Un Soffiu Novu » notamment concernant la solidification de l’habilitation législative et réglementaire de l’île dans la Constitution avant d’évoquer également son souhait de réformer le mode de scrutin aux Territoriales : « Je plaide pour que les microterritoires puissent avoir une représentation au sein de l’Assemblée de Corse. Aujourd’hui certains territoires de notre île ne sont pas représentés, c’est malheureusement un constat. Je demande à ce que le fait majoritaire que nous vivons depuis quelques années soit repensé. Si vous mettez le pouvoir aux mains d’un seul homme, quel qu’il soit, cela ne peut pas marcher. Cela amène à des blocages ».
Le rapport sur la mort d’Yvan Colonna voté à l’unanimité
Plus tôt dans la soirée, Laurent Marcangeli a également rappelé son rôle de rapporteur au sein de la commission parlementaire concernant l’assassinat d’Yvan Colonna dans la prison d’Arles rappelant que son rapport avait été voté à l’unanimité par tous les groupes politiques grâce au travail mené notamment avec Jean-Félix Acquaviva, le député de la deuxième circonscription de Haute-Corse et membre de la majorité territoriale : « J’ai enchaîné des dizaines d’auditions afin que la Justice puisse avoir tous les éléments en sa possession. La Prison ne peut pas être un endroit où on meurt. Ce qui s’est passé a été traumatisant pour tous les Corses, de tous bords. Quand on a voulu faire disparaître des documents essentiels, j’ai même contribué à faire ouvrir une enquête, car il y a eu des erreurs et la Justice devra en déterminer les responsabilités. Avec Jean-Félix Acquaviva, beaucoup de choses nous séparent, mais nous avons réussi à collaborer ensemble de façon honnête et ce vote à l’unanimité consacre le travail qui a été effectué ».
Le député a également largement évoqué la loi du 7 juillet 2023, concernant la protection des mineurs et s’est félicité là encore d’avoir obtenu un vote à l’unanimité. Pour rappel la loi de la majorité numérique a pour but de protéger les enfants des réseaux sociaux, elle instaure une majorité numérique à 15 ans pour s’inscrire sur ces réseaux (les plateformes devront mettre en place une solution technique). Elle contient aussi des dispositions pour mieux prévenir et poursuivre les délits en ligne, comme le cyberharcèlement : « Le principe est clair, ce qui n’est pas autorisé en dehors d’Internet ne doit pas être autorisé sur Internet ».
Enfin, Laurent Marcangeli a donné quelques pistes sur ces projets à venir en tant que parlementaire, outre le débat sur l’avenir institutionnel de l’île : « Un autre sujet me tient à cœur, c’est le trafic de drogue et le crime organisé qui fait des ravages chez nous. Beaucoup d’associations réclament des solutions pour venir à bout de tout cela. Notamment de faire en sorte comme en Italie, où on a donné la possibilité à des personnes de se repentir. Le ministre de la Justice souhaite modifier le statut de 2004 en la matière. Il m’a demandé si j’étais déterminé à travailler sur ce sujet. J’ai accepté. Nous allons travailler dessus, car l’avenir de nos jeunes m’inquiète. Je prendrais prochainement des initiatives à ce sujet ».
La réunion s’est ensuite clôturée par des échanges avec le public.