Avec la victoire des indépendantistes, une page s’est tournée. La France va devoir le comprendre.
13 décembre 2015. Les résultats des élections territoriales corses provoquent une secousse : les nationalistes arrivent au pouvoir et, avec eux, les espérances d'indépendance. 17 décembre. Un homme s'exprime en corse à la tribune, il vient d'être élu président de l'Assemblée territoriale. Cet homme, c'est Jean-Guy Talamoni.
L'accession au perchoir de ce leader indépendantiste au passé sulfureux fait resurgir la « question corse ». L'île de Beauté est-elle une Nation ? Elle a bien un passé démocratique sans la France car c'est la première République inspirée des Lumières proclamée au xviiie siècle. La souveraineté est donc bien plus qu'un épouvantail servant les clichés corses : c'est la possibilité de faire entendre une voix ignorée, sans cesse raillée par le « Continent ».
Jean-Guy Talamoni défend ici les revendications de son peuple (statut de résident, amnistie des prisonniers politiques), et la légitimité historique des Corses à être indépendants. Il appelle les élites à réviser leur position sur le statut de l'île et enjoint les Corses à prendre en main leur avenir, pour s'affranchir un jour définitivement de l'Hexagone.
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13 décembre 2015. Les résultats des élections territoriales corses provoquent une secousse : les nationalistes arrivent au pouvoir et, avec eux, les espérances d'indépendance. 17 décembre. Un homme s'exprime en corse à la tribune, il vient d'être élu président de l'Assemblée territoriale. Cet homme, c'est Jean-Guy Talamoni.
L'accession au perchoir de ce leader indépendantiste au passé sulfureux fait resurgir la « question corse ». L'île de Beauté est-elle une Nation ? Elle a bien un passé démocratique sans la France car c'est la première République inspirée des Lumières proclamée au xviiie siècle. La souveraineté est donc bien plus qu'un épouvantail servant les clichés corses : c'est la possibilité de faire entendre une voix ignorée, sans cesse raillée par le « Continent ».
Jean-Guy Talamoni défend ici les revendications de son peuple (statut de résident, amnistie des prisonniers politiques), et la légitimité historique des Corses à être indépendants. Il appelle les élites à réviser leur position sur le statut de l'île et enjoint les Corses à prendre en main leur avenir, pour s'affranchir un jour définitivement de l'Hexagone.
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Président de l’Assemblée territoriale de la Corse, Jean-Guy Talamoni est le leader des indépendantistes corses. Avocat, membre du parti Corsica Libera, il se fait connaître du grand public avec la négociation des « Accords Matignon » (statut fiscal particulier, enseignement du corse en maternelle et en primaire). Il enseigne le droit et la littérature corse à l'Université de Corte.