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Avant la visite du président de la République…


le Lundi 5 Février 2018 à 17:39

Core in Fronte et Jean Zuccarelli s'expriment avant la visite du président de la République en Corse



Core in Fronte
Core In Fronte se félicite de la mobilisation populaire, du samedi 3 février à Aiacciu.
De telles manifestations ne peuvent être des épiphénomènes, et doivent se prolonger, s'amplifier, dans les semaines et mois à venir, pour faire valoir les droits fondamentaux, historiques politiques et collectifs des corses à la souveraineté.
À la veille de la venue en Corse du Président de la République, Emmanuel Macron, Core In Fronte rappelle que la question corse est éminemment politique, et relève du seul droit des peuples à disposer d'eux-mêmes prévu par la charte de L’ONU en 1945.
L'Etat français doit s'engager résolument dans un processus d'émancipation pour notre île, identique à celui de la Nouvelle Calédonie. Cela passe par :
- Un statut d'autonomie avec un pouvoir législatif et fiscal plein et entier dès 2022;
- La reconnaissance officielle du peuple corse et de ses droits nationaux;
- La libération des prisonniers politiques, et notamment les longues peines que sont Pierre Alessandri, Alain Ferrandi, Charles Santoni et Yvan Colonna;
- Le droit à l’autodétermination en 2032.

Si la volonté du Gouvernement français est de diluer la question politique corse pour une nouvelle fois gagner du temps, il sera alors impératif de retrouver, collectivement, les fondamentaux de la Lutte de Libération Nationale et Sociale : A Corsica ùn hè un dipartimentu francese, hè una Nazione vinta chì hà da rinasce .


Jean Zuccarelli
Le Président de la République va rendre hommage à un de ses grands serviteurs, Claude Erignac.
Il arrive dans une Corse inquiète de son avenir.
Devant les surenchères prévisibles des élus nationalistes avec le renfort, tout aussi prévisible, hélas, des élus de « la République en marche », le chef de l’Etat doit d’abord rappeler les fondamentaux au cœur de sa mission.
Au gardien de l’unité de la Nation, nous demandons de réaffirmer son indivisibilité et rappeler l’égalité des citoyens devant le Loi, c’est-à-dire que toute spécificité locale s’y applique à tous les Français, de manière identique. Ce qui exclut par exemple le statut de résident.
Nous attendons qu’il affirme la volonté de l’Etat d’accompagner la Corse sur la voie d’un développement partagé valorisant son environnement et sa culture.
Ceci pourra nécessiter une mise à niveau d’équipements et d’infrastructures (routes, ports, eau, assainissement, numérique, santé…) au travers d’un nouveau PEI.
Ainsi qu’un pacte économique et fiscal assurant des conditions favorables aux entreprises et permettant de corriger les effets de l’insularité.

 

La nouvelle Collectivité Unique concentre une masse énorme de pouvoirs et compétences.
Son financement fera utilement l’objet d’une mise à plat.
Pour ce qui est d’ajustements de la Constitution, le chef de l’Etat rappellera, sans doute, qu’au sein de la République, l’égalité se présuppose et la nécessité de différencier les régimes doit être démontrée.
En bonne méthode le gouvernement doit faire d’abord l’inventaire des cas concrets où les institutions ne permettraient pas une administration pertinente. Et le cas échéant chercher, après expérimentation éventuelle, une réponse institutionnelle. Qui peut être celle qui convient aux autres régions métropolitaines. Dans le cadre de l’article 72, évidemment.
Toute autre démarche qui reviendrait à poser en principe que la Corse a vocation à être placée en marge de la République, sous quelque hypocrisie qu’on le cache, serait inacceptab
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