Corse Net Infos - Pure player corse
Corse Net Infos Corse Net Infos

CorseNetInfos


Ava Destock mise sur l’anti-gaspillage pour élargir sa clientèle en Corse


Léana Serve le Mardi 8 Juillet 2025 à 16:26

Après une première installation en mars dans la zone d’activités d’Erbajoloà Furiani, l’enseigne de déstockage alimentaire Ava Destock poursuit son implantation en Corse. Plusieurs ouvertures sont annoncées dans les mois à venir à Ajaccio, Calvi, Porto-Vecchio, Ghisonaccia et Corte. À Bastia, un deuxième point de vente vient d’ouvrir en centre-ville, tandis qu’un troisième s’apprête à accueillir ses premiers clients.



L'enseigne Ava Destock a ouvert un magasin en plein cœur de Bastia
L'enseigne Ava Destock a ouvert un magasin en plein cœur de Bastia

Ava Destock poursuit son expansion en Corse. Après s’être implantée au mois de mars dans la zone d’activité d’Erbajolo, à Furiani, l’enseigne spécialisée dans la vente de produits alimentaires à prix réduits prévoit plusieurs ouvertures dans les mois à venir à Ajaccio, Calvi, Porto-Vecchio, Ghisonaccia et Corte. Le magasin de la zone d’activité d’Erbajolo devrait quant à lui déménager prochainement sur un site plus accessible, “en bordure de la nationale, afin de faciliter le stationnement”, explique Christophe Vincenti, président de la société. Un développement auquel il ne s’attendait pas. “Je pensais qu’on allait démarrer tout doucement. Finalement, il y a eu un engouement instantané. On a très vite compris que le besoin était là”, confie-t-il.
 

En attendant l’ouverture de ces nouveaux points de vente, un nouveau magasin vient tout juste d’ouvrir en plein cœur de Bastia, boulevard Paoli. Une nouvelle enseigne qui marque une nouvelle étape dans le développement de ce modèle dédié au déstockage. “On a vu qu’il y avait une vraie demande des habitants du centre-ville de Bastia, notamment des personnes âgées. On a alors décidé d’ouvrir un point de vente, et je pense que le boulevard Paoli était le meilleur endroit”, explique Christophe Vincenti. Le président de la société confie également qu’un second magasin va bientôt voir le jour à Bastia, avec une ouverture prévue ce samedi 12 juillet.
 

Ici, le principe reste le même : vendre des produits à date courte, achetés en gros auprès de fournisseurs, à des prix inférieurs à ceux du commerce traditionnel. “Dans le déstockage, on peut soit acheter des lots lorsque les enseignes achètent en trop grande quantité et n’ont pas la possibilité de tout vendre, soit on achète des dates plus courtes que celles qu’on retrouve dans un supermarché classique. Étant donné qu’on se fournit sur le continent, nos prix augmentent de 5 à 10 % en raison du transport maritime, mais on arrive quand même à rester attractifs, avec des prix entre 10 et 30 % moins cher par rapport aux enseignes qui existent sur l’île.”
 

L’enseigne travaille également avec des producteurs locaux. Là encore, le principe reste le même : proposer une seconde vie à des produits qui, sans cela, ne seraient pas mis en rayon. “Par exemple, un fromager ne peut pas vendre à la grande distribution une portion qui ne fait pas le grammage exact. Nous, on les prend, même s’il fait cinq grammes de moins ou dix grammes de plus, mais à prix déstockage, c’est-à-dire que le producteur va nous le vendre moins cher que ce qu’il aurait vendu au commerce.”
 

Une offre élargie pour répondre aux besoins courants
Mais avec cette nouvelle adresse bastiaise, l’enseigne entend aller plus loin. En plus des produits déstockés, le magasin propose aussi des articles courants que l’on ne trouve pas toujours en déstockage. “Toutes les semaines, on a des listes de produits à déstocker chez nos fournisseurs, et on prend en fonction des stocks qu'on nous donne. Par exemple, sur une gamme de dix produits qu’on peut trouver dans un supermarché, on ne va nous en proposer que cinq ou six. Mais il nous arrive de ne pas trouver certains produits en déstockage, comme de la farine, du riz ou de l’huile, c’est pourquoi on va les proposer hors déstockage, comme dans une supérette classique, mais toujours au premier prix.”
 

Pour répondre aux contraintes de certains clients, un site Internet permet le retrait des commandes en magasin ou leur livraison à domicile, notamment pour les personnes âgées vivant en immeuble. “On travaille sur le rapport de proximité, parce qu’il est compliqué pour une personne âgée de monter un pack d’eau jusqu’au sixième étage. Il y a une vraie demande pour la livraison en centre-ville, c’est important de la développer”, déclare Christophe Vincenti.
 

Un modèle en plein essor
Depuis le lancement du premier point de vente à Erbajolo, en mars dernier, l’enseigne a rapidement trouvé son public. À l’origine, Ava Destock ciblait principalement des consommateurs venus faire de petites courses du quotidien. “Au départ, on avait des clients avec un faible pouvoir d'achat, qui venaient au quotidien faire des petites courses pour quatre ou cinq euros.” Mais désormais, le profil des clients a évolué. “On voit des personnes qui viennent faire leurs courses pour la semaine, parfois pour tout le mois. On a touché un public beaucoup plus large que prévu.”


Si ce modèle de déstockage plaît autant, c’est principalement grâce aux prix plus bas que dans les enseignes classiques. “Les clients font facilement la comparaison, et ils voient qu’on est moins chers que les supermarchés sur 90 % de nos produits”, souligne Christophe Vincenti. Mais au-delà de l’argument économique, le modèle séduit aussi par son approche anti-gaspillage. Tous les produits proposés sont encore consommables, même s’ils approchent leur date limite. “Une sauce tomate, par exemple, qu’on vend 40 voire 50 % moins cher que son prix dans une autre enseigne parce qu’elle arrive en fin de date, reste un produit de qualité, qui peut toujours être consommé. Il y a une vraie démarche anti-gaspillage.”