(Photo : AFP)
La semaine dernière, le projet de révision constitutionnelle relatif à l’autonomie de la Corse était validé par le Conseil des ministres. Quelques jours plus tôt, le Conseil d’État avait préconisé dans son avis relatif au projet d’écritures constitutionnelles de remplacer la notion de « communauté » corse par celle de « population », de retirer le lien à la terre et de soumettre les prérogatives législatives dévolues à l'île à un contrôle a posteriori. Des modifications que le Gouvernement a donc choisi de ne pas retenir, renvoyant la balle au Parlement, et promettant que le texte sera étudié et débattu par les sénateurs puis les députés à compter de mi-octobre.
De quoi susciter des réactions en chaîne dans les autres régions désireuses de voir leur statut évoluer. Le président de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA), Frédéric Bierry, a ainsi saisi l’occasion pour rappeler que d’autres territoires attendent eux aussi une reconnaissance institutionnelle. Mais avec, selon lui, beaucoup moins d’écoute.
Ce lundi, depuis la Maison de l’Alsace à Strasbourg, il tenait une conférence de presse pour rappeler que l’Alsace ne réclame pour sa part pas l’autonomie, mais un statut particulier qui lui permettrait de regrouper les compétences aujourd’hui exercées par la région Grand Est et par la CEA qui regroupe les deux anciens départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Une manière de remettre sur la table un dossier que Paris semble ne plus vouloir ouvrir. « Notre souhait est de retrouver une collectivité unique qui fusionnerait à la fois départements et région. Ça serait plus simple, plus efficace et moins cher », a-t-il déclaré à Europe 1 à cette occasion.
Depuis maintenant dix ans, l’Alsace a en effet été absorbée dans l’ensemble Grand Est, contre la volonté d’une partie significative de la population. Et la création de la CEA entrée en vigueur en 2021, n’a pas suffi à calmer les tensions, cette collectivité singulière ne disposant ni des compétences d’une région, ni de la reconnaissance politique que ses promoteurs espéraient. Mais à Paris, l’Exécutif reste sourd. Le président de la CEA assure que ses demandes répétées sont restées lettre morte. Ni les échanges réguliers avec les ministres, ni la visite d’Emmanuel Macron en Alsace en 2024 n’ont permis de débloquer le dossier. Pis, trois propositions de loi ont été déposées à l’Assemblée nationale depuis 2019, sans qu’aucune n’aboutisse.
Un silence qui contraste avec l’attention portée au processus engagé avec la Corse. Et pour Frédéric Bierry, la différence de traitement est difficile à justifier. Dans une déclaration rapportée par France 3 Grand Est, il s’interroge : « Combien de temps l’Alsace sera-t-elle encore ignorée ? ». Et d’enchainer, sur un ton plus amer : « Les Alsaciens sont très gentils, légitimistes, droits, on veut tout faire dans l’ordre et c’est peut-être pour cela que nous ne sommes pas suffisamment respectés… Les Corses, eux, peuvent faire peur avec de grosses mobilisations quand la population n’était pas écoutée ».
En filigrane, Frédéric Bierry oppose deux manières de défendre un territoire : d’un côté des Alsaciens qui respectent scrupuleusement les procédures, de l’autre des Corses capables de faire plier l’État par la pression populaire. Sans jamais remettre en cause la légitimité des revendications corses, il joue clairement sur ces clichés pour tacler les avancées obtenues par les élus insulaires. Mais à ceux qui l’accuseraient d’exploiter l’actualité pour faire du bruit, il répond avec des chiffres, argant que « plus de 150 000 Alsaciens se sont exprimés en faveur d’une région Alsace à part entière », évoquant la consultation de 2021, les pétitions et les sondages.
Pourtant, le gouvernement continue de faire comme si le dossier alsacien était clos. Frédéric Bierry dénonce cette posture, répétant sans relâche que la sortie du Grand Est reste une question ouverte. Reste à voir si cette volonté, exprimée sans cris mais avec constance, sera un jour enfin prise en compte.
De quoi susciter des réactions en chaîne dans les autres régions désireuses de voir leur statut évoluer. Le président de la Collectivité européenne d’Alsace (CEA), Frédéric Bierry, a ainsi saisi l’occasion pour rappeler que d’autres territoires attendent eux aussi une reconnaissance institutionnelle. Mais avec, selon lui, beaucoup moins d’écoute.
Ce lundi, depuis la Maison de l’Alsace à Strasbourg, il tenait une conférence de presse pour rappeler que l’Alsace ne réclame pour sa part pas l’autonomie, mais un statut particulier qui lui permettrait de regrouper les compétences aujourd’hui exercées par la région Grand Est et par la CEA qui regroupe les deux anciens départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Une manière de remettre sur la table un dossier que Paris semble ne plus vouloir ouvrir. « Notre souhait est de retrouver une collectivité unique qui fusionnerait à la fois départements et région. Ça serait plus simple, plus efficace et moins cher », a-t-il déclaré à Europe 1 à cette occasion.
Depuis maintenant dix ans, l’Alsace a en effet été absorbée dans l’ensemble Grand Est, contre la volonté d’une partie significative de la population. Et la création de la CEA entrée en vigueur en 2021, n’a pas suffi à calmer les tensions, cette collectivité singulière ne disposant ni des compétences d’une région, ni de la reconnaissance politique que ses promoteurs espéraient. Mais à Paris, l’Exécutif reste sourd. Le président de la CEA assure que ses demandes répétées sont restées lettre morte. Ni les échanges réguliers avec les ministres, ni la visite d’Emmanuel Macron en Alsace en 2024 n’ont permis de débloquer le dossier. Pis, trois propositions de loi ont été déposées à l’Assemblée nationale depuis 2019, sans qu’aucune n’aboutisse.
Un silence qui contraste avec l’attention portée au processus engagé avec la Corse. Et pour Frédéric Bierry, la différence de traitement est difficile à justifier. Dans une déclaration rapportée par France 3 Grand Est, il s’interroge : « Combien de temps l’Alsace sera-t-elle encore ignorée ? ». Et d’enchainer, sur un ton plus amer : « Les Alsaciens sont très gentils, légitimistes, droits, on veut tout faire dans l’ordre et c’est peut-être pour cela que nous ne sommes pas suffisamment respectés… Les Corses, eux, peuvent faire peur avec de grosses mobilisations quand la population n’était pas écoutée ».
En filigrane, Frédéric Bierry oppose deux manières de défendre un territoire : d’un côté des Alsaciens qui respectent scrupuleusement les procédures, de l’autre des Corses capables de faire plier l’État par la pression populaire. Sans jamais remettre en cause la légitimité des revendications corses, il joue clairement sur ces clichés pour tacler les avancées obtenues par les élus insulaires. Mais à ceux qui l’accuseraient d’exploiter l’actualité pour faire du bruit, il répond avec des chiffres, argant que « plus de 150 000 Alsaciens se sont exprimés en faveur d’une région Alsace à part entière », évoquant la consultation de 2021, les pétitions et les sondages.
Pourtant, le gouvernement continue de faire comme si le dossier alsacien était clos. Frédéric Bierry dénonce cette posture, répétant sans relâche que la sortie du Grand Est reste une question ouverte. Reste à voir si cette volonté, exprimée sans cris mais avec constance, sera un jour enfin prise en compte.
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