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Attentats : Hommage aux victimes de Paris à l'hôtel de ville de Calvi


Jean-Paul-Lottier le Lundi 16 Novembre 2015 à 18:50

A Calvi, comme partout en France, lundi à 12 heures, tout s’est figé pour une minute de silence observée en hommage aux victimes des attentats de Paris et de Saint-Denis avec au moins 129 morts et 352 blessés.




A l’hôtel de ville de Calvi où les drapeaux sont en berne. A 12 heures, dans le hall d’entrée, l’ensemble du personnel des différents services s’est regroupé derrière le maire de la commune Ange Santini pour se recueillir et observer une minute de silence en hommage aux victimes de cette tuerie aveugle qui a frappé la capitale.  
Au terme de cette minute de recueillement le maire de Calvi a notamment déclaré :« Oui nous sommes en guerre, oui l’ennemi a frappé, oui il peut encore frapper demain. En cet instant, je voudrais simplement vous dire deux choses.  
La première, notre victoire est leur défaite, avec bien entendu une pensée pour celles et ceux qui nous ont quittés dans ces dramatiques, horribles circonstances, il n’y a pas de mots, c’est de continuer à vivre normalement.  
La France va continuer à vivre normalement, nous allons continuer à vivre normalement, d’abord parce que nous le devons à celles et ceux qui sont partis, on aurait pu être à leur place. Je pense que nous aussi on aurait souhaité que le peuple de France continue à lever la tête et continue à vivre normalement. Et puis, ensuite parce que cette recherche des terroristes à nous inquiéter au moindre pétard, nous inquiéter dans notre vie ne doit pas prendre le dessus.  
C’est notre société qui a été touchée. Les cibles, elles n’étaient pas au hasard, ou alors, parmi les cibles choisies, le hasard a fait que ce soit à ces endroits-là. On a choisi le Stade France, on a choisi les terrasses de cafés, ce que nous aimons et où l’on se retrouve tout simplement pour partager un verre, le verre de l’amitié…  
C’est ce type de rassemblement qui a été visé, tout comme la diffusion de la musique, rock ou pas, peu importe. En tout cas, ce sont des lieux symboliques qui ont été choisis. C’est toute notre culture qui a été atteinte et c’est pour cela qu’il faut lever la tête, il faut continuer à voyager, il faut continuer à se déplacer, il faut bien sûr prendre le minimum de précautions, mais comme nous devons les prendre depuis des années. Ce n’est pas parce qu’aujourd’hui il y a ce drame que pour autant il n’aurait pas dû y en avoir avant et qu’il n’y en aura pas demain. C’est le premier message que je voulais faire passer.  


Le second message c’est qu’il ne faut pas faire d’amalgame, surtout pas, parce que là aussi c’est ce que ces fous souhaitent.  
La France aujourd’hui c’est une société multiraciale, c’est une société ou tout le monde à sa place, pour peu que les uns et les autres nous nous respections. Il faut faire passer aussi ce message de tolérance, de fraternité. Bien sûr qu’ il faut être vigilant, bien sûr qu’il y a des gens sur notre territoire qui n’ont rien à y faire, bien sûr qu’il y a des français qui n’ont pas la même conception que nous de la France, qui sont radicalisés.Ceux-là, il faut les mettre au banc de la société, ceux-là il faut les exclure, ceux-là il faut les expulser, ceux-là il faut agir avec eux comme eux agissent avec nous, naturellement. Mais il ne faut surtout pas faire l’amalgame.  
On vient de me dire qu’il y avait sur les murs des écoles quelques graffitis à consonance raciste, ce n’est surtout pas ce qu’il faut faire parce qu’il y a des gens dans la douleur. Vous savez lorsque les terroristes ont débarqué au Bataclan, lorsqu’ils ont débarqué sur les terrasses de cafés, ils n’ont pas regardé quelle était leur couleur de peau, quelle été leur religion, quel était le sexe des personnes à qui ils ont ôté la vie, ils ont mitraillé au hasard, la preuve en est, ils s’en sont pris aux fondements et aux bases de la culture française qui encore une fois intègrent toutes celles et ceux qui partagent les même valeurs que nous de liberté, d’égalité et de fraternité.  
>Continuons sur cette voie mais n’oublions jamais aussi, bien sûr, qu’il y a dans ce monde des gens qui n’ont rien d’humain, qui n’ont rien à voir avec nous. Ceux-là, il faut les combattre, ceux-là, très sincèrement il faut même aller jusqu’à les exterminer, ce serait un service rendu pour le bien de l’humanité ».