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Après le déplacement des parlementaires du groupe ENL à Ajaccio


le Samedi 13 Février 2016 à 22:09

René Cordoliani, président du du groupe FN-RBM Corsica à l'assemblée de Corse, réagit à la suite des événements survenus lors de la venue des parlementaires européens du groupe ENL à Ajaccio.



Les violences qui ont émaillées la venue en Corse des parlementaires européens du Groupe Europe des Nations et des Libertés démontrent une fois de plus l’extrême fragilité de la démocratie.
A l’aéroport d’Ajaccio, des associations « antiracistes », des syndicats, partis et groupuscules de gauche et des jeunes se réclamant du nationalisme ont pu accéder sans difficulté à la salle d’arrivée des passagers. Le débarquement des parlementaires et de leurs assistants a déclenché une salve d’insultes, de crachats et de projectiles, en présence de passagers et d’enfants terrorisés et étrangers à tous cela.
L’accès aux cars s’est fait dans les mêmes conditions avec des jeunes se réclamant du nationalisme dont les valeurs corses et la capacité de langage se réduisaient à celles des banlieues à problèmes si l’on en juge par les « P… de ta mère », « Fils de P… » et « On va niq…ta mère ! »,  tout le long du parcours.


Même situation à l’entrée de l’hôtel où des jeunes se réclamant toujours du nationalisme « caillassait » le car, dans la plus pure tradition des banlieues à problèmes, brisant le pare brise du véhicule, entrainant son immobilisation pour deux semaines et la mise au chômage technique d’un personnel.
Heureusement, les députés et leurs accompagnateurs ont par la suite découvert la vraie Corse, celle qui sait accueillir, celle pour laquelle un visiteur qui vient avec des intentions pacifiques, même s’il est un adversaire politique, bénéficie du respect général. C’est aussi un peu ça la démocratie. Et ils en ont vite pris conscience devant les innombrables témoignages de soutien venus de tous les horizons et surtout, ce qui les a particulièrement émus, d’une population, du vrai peuple corse, écœurée par les évènements et qui ne voulait surtout pas être assimilée à cette violence étrangère à la Corse.


Après le départ de la délégation, les Corses peuvent légitimement se poser les questions suivantes :
Qui décide du droit de venir en Corse et d’y circuler librement ? Les Présidents de l’Assemblée et de l’Exécutif sont-ils accueillis par des insultes et des crachats à Orly ? Les 25% d’électeurs corses qui se sont prononcés pour Marine aux Présidentielles doivent-ils quitter la Corse ? Qui instrumentalise les jeunes sans même leur inculquer les valeurs corses minimales ? Le mouvement nationaliste s’est-il à ce point gauchisé pour faire cause commune avec les partis de gauche et être aux ordres des associations immigrationnistes ? L’électorat corse ne lui étant pas majoritairement favorable se tourne-t-il vers un électorat communautariste comme le laisse penser le nouveau discours des leaders nationalistes ? …
Si la Corse peut compter sur le soutien des parlementaires européens FN-RBM qui plaideront sa cause auprès des instances européennes, elle a perdu encore un petit peu plus de son âme et de son identité en singeant des méthodes barbaresques.


Tout le monde aura compris que la « démocratie » dont les manifestants se réclamaient est aux antipodes de ce qu’est la véritable démocratie qui se nourrit du débat contradictoire, mais il est vrai que la Corée du Nord est, elle aussi, une République « démocratique ».
Il appartient donc à chacun de nous d’être d’une extrême vigilance face à la montée des totalitarismes en rappelant à tous les vertus du débat démocratique.