Dans la nuit de mardi à mercredi, trois navires appartenant à une société de promenades en mer étaient incendiés à Saint-Florent, s’ajoutant à une longue liste de faits similaires qui ont touché l’île depuis quelques semaines. Ce jeudi, lors de la séance de questions orales de l’Assemblée de Corse, la conseillère territoriale de Core in Fronte Serena Battestini a entendu porter l’attention de l’hémicycle sur cette vague d’incendies criminels, rappelant qu’en février dernier son groupe avait déjà avertit que « l'activité de la promenade en mer était un secteur en tension ».
« Les mises à feu récentes ou les assassinats de ces dernières années sont là pour malheureusement le rappeler. Ce secteur nautique permet sur la période estivale de générer des revenus et des profits qui font vivre de nombreuses familles corses », a-t-elle déploré en fustigeant le fait que « par appât du gain », « certaines crapules et mafieux cherchent à s'engouffrer dans ce secteur par la force et veulent mettre la Corse en coupe réglée avec une société soumise où règne la loi du plus fort, l'argent roi, la cupidité et l'exclusivité des bénéfices ». « Ces individus prospèrent aussi sur le flou qui entoure l'activité des promenades en mer en termes de régulation et d'organisation, notamment sur certains sites emblématiques comme l'Agriate avec les plages du Lotu et de Saleccia, ou la région de Scandola et les calanques de Piana », a-t-elle ajouté en pointant en parallèle que dans plusieurs sites remarquables comme le Parc marin naturel du Cap Corse et de l’Agriate, la Réserve naturelle des Bouches de Bonifacio ou encore la Réserve naturelle de Scandola, « la Collectivité de Corse pourrait et devrait avoir les moyens d'intervention en collaboration avec les municipalités concernées et les différents partenaires institutionnels ». « Ailleurs, certains acteurs ont cherché à prendre les devants face à une situation similaire. Par exemple, en France, entre Marseille et la Ciotat, le transport de passagers nécessite une autorisation au préalable du parc national des calanques depuis le 1er mai 2020 », a-t-elle indiqué en demandant à l’Exécutif si la CdC envisage une « véritable régulation et organisation du secteur de la promenade en mer vers certains sites sensibles de nos côtes ».
En réponse, le président de l’Office de l’Environnement de la Corse (OEC), Guy Armanet, a tenu avant tout à réaffirmer que « le Conseil exécutif de Corse est totalement engagé dans la lutte pour une société corse libre, apaisée et démocratique et contre les pratiques mafieuses dans le domaine politique, administratif, économique, culturel, éducatif et sociétal ». « En ce qui concerne la justice et la police, il appartient à l'État d'exercer sans faiblesse et avec continuité et cohérence dans le respect des libertés fondamentales. Y compris concernant, éventuellement, l'assainissement de certains secteurs d'activité », a-t-il glissé.
Dans la foulée, il a rappelé que l’organisation du secteur de la promenade en mer « est une problématique qui répond à plusieurs enjeux environnementaux, socio-économiques et sociétaux ». « La CdC et l’OEC sont pleinement engagés pour accompagner le changement de trajectoire nécessaire, pour renforcer et garantir une gestion durable des usages sur les sites sensibles de nos côtes », a-t-il assuré. « Je rappelle que le plan de gestion de la réserve naturelle des Bouches de Bonifacio, adopté à l'unanimité par l'Assemblée de Corse en décembre 2024, comporte des orientations importantes en matière de régulation des activités et de limitation de fréquentation anthropique », a-t-il notamment souligné, évoquant les quotas et régulation des flux fixés sur les îles Lavezzi qui commencent déjà à porter leurs fruits, puisqu’en 2024 « une baisse de 10 % de la fréquentation nautique » a été notée. « Cette réussite dans l'extrême sud de notre île témoigne de notre capacité à mobiliser l'intelligence collective afin d'atteindre bien sûr des résultats concrets et ce malgré une forte attractivité ou de nombreux défis posés tant en mer que sur terre », s’est-il réjoui.
Dans la même ligne, à Scandola, le président de l’OEC a annoncé qu’un dispositif qui permettra d’ « attribuer des licences professionnelles nominatives au personnel des sociétés qui se seront acquittées du paiement de la taxe Barnier » sera mis en place dès cet été. « Cette organisation qualitative et quantitative des activités de promenade en mer permettra à la fois de promouvoir les entreprises insulaires vertueuses et de limiter les impacts sur l'environnement. Elle sera complétée par l'attribution d'un label de qualité proposé par l'Office et conditionné à une formation qui garantit une parfaite connaissance des enjeux environnementaux à destination des sociétés qui ont vocation à intervenir dans les sites naturels », a-t-il ajouté. Du côté de l’Agriate, il a également rappelé que suite des travaux menés depuis trois ans avec le Parc marin pour réguler les rotations des navires à utilisation commerciale, « une gestion du ponton pourra effectivement coordonner l'embarquement des passagers par les sociétés conventionnées ».
« S'il est vrai qu'il est toujours intéressant de s'inspirer des autres, je crois qu'il convient aussi de reconnaître et saluer le travail accompli chez soi, d'autant que nos institutions disposent de moyens réglementaires et financiers limités », a repris Guy Armanet en insistant sur le fait que si dans le parc national des Calanques, « le directeur a toute la latitude pour prendre des arrêtés réglementaires », dans une réserve naturelle, et « bien que depuis 2002 la loi ait transféré des compétences élargies au président du conseil exécutif de Corse, ces actes, par exemple les arrêtés instaurant les quotas, relèvent toujours de la responsabilité du préfet ». « Nous continuerons à œuvrer avec les moyens à disposition pour accompagner le secteur de la promenade en mer, et de l'encadrer et de le réguler, au même titre que l'ensemble de notre économie bleue. Sur la voie de la transition écologique et d'un développement économique et social vertueux, rejetons toutes formes de dérive et de pression de nature mafieuse », a-t-il conclu.
« Les mises à feu récentes ou les assassinats de ces dernières années sont là pour malheureusement le rappeler. Ce secteur nautique permet sur la période estivale de générer des revenus et des profits qui font vivre de nombreuses familles corses », a-t-elle déploré en fustigeant le fait que « par appât du gain », « certaines crapules et mafieux cherchent à s'engouffrer dans ce secteur par la force et veulent mettre la Corse en coupe réglée avec une société soumise où règne la loi du plus fort, l'argent roi, la cupidité et l'exclusivité des bénéfices ». « Ces individus prospèrent aussi sur le flou qui entoure l'activité des promenades en mer en termes de régulation et d'organisation, notamment sur certains sites emblématiques comme l'Agriate avec les plages du Lotu et de Saleccia, ou la région de Scandola et les calanques de Piana », a-t-elle ajouté en pointant en parallèle que dans plusieurs sites remarquables comme le Parc marin naturel du Cap Corse et de l’Agriate, la Réserve naturelle des Bouches de Bonifacio ou encore la Réserve naturelle de Scandola, « la Collectivité de Corse pourrait et devrait avoir les moyens d'intervention en collaboration avec les municipalités concernées et les différents partenaires institutionnels ». « Ailleurs, certains acteurs ont cherché à prendre les devants face à une situation similaire. Par exemple, en France, entre Marseille et la Ciotat, le transport de passagers nécessite une autorisation au préalable du parc national des calanques depuis le 1er mai 2020 », a-t-elle indiqué en demandant à l’Exécutif si la CdC envisage une « véritable régulation et organisation du secteur de la promenade en mer vers certains sites sensibles de nos côtes ».
En réponse, le président de l’Office de l’Environnement de la Corse (OEC), Guy Armanet, a tenu avant tout à réaffirmer que « le Conseil exécutif de Corse est totalement engagé dans la lutte pour une société corse libre, apaisée et démocratique et contre les pratiques mafieuses dans le domaine politique, administratif, économique, culturel, éducatif et sociétal ». « En ce qui concerne la justice et la police, il appartient à l'État d'exercer sans faiblesse et avec continuité et cohérence dans le respect des libertés fondamentales. Y compris concernant, éventuellement, l'assainissement de certains secteurs d'activité », a-t-il glissé.
Dans la foulée, il a rappelé que l’organisation du secteur de la promenade en mer « est une problématique qui répond à plusieurs enjeux environnementaux, socio-économiques et sociétaux ». « La CdC et l’OEC sont pleinement engagés pour accompagner le changement de trajectoire nécessaire, pour renforcer et garantir une gestion durable des usages sur les sites sensibles de nos côtes », a-t-il assuré. « Je rappelle que le plan de gestion de la réserve naturelle des Bouches de Bonifacio, adopté à l'unanimité par l'Assemblée de Corse en décembre 2024, comporte des orientations importantes en matière de régulation des activités et de limitation de fréquentation anthropique », a-t-il notamment souligné, évoquant les quotas et régulation des flux fixés sur les îles Lavezzi qui commencent déjà à porter leurs fruits, puisqu’en 2024 « une baisse de 10 % de la fréquentation nautique » a été notée. « Cette réussite dans l'extrême sud de notre île témoigne de notre capacité à mobiliser l'intelligence collective afin d'atteindre bien sûr des résultats concrets et ce malgré une forte attractivité ou de nombreux défis posés tant en mer que sur terre », s’est-il réjoui.
Dans la même ligne, à Scandola, le président de l’OEC a annoncé qu’un dispositif qui permettra d’ « attribuer des licences professionnelles nominatives au personnel des sociétés qui se seront acquittées du paiement de la taxe Barnier » sera mis en place dès cet été. « Cette organisation qualitative et quantitative des activités de promenade en mer permettra à la fois de promouvoir les entreprises insulaires vertueuses et de limiter les impacts sur l'environnement. Elle sera complétée par l'attribution d'un label de qualité proposé par l'Office et conditionné à une formation qui garantit une parfaite connaissance des enjeux environnementaux à destination des sociétés qui ont vocation à intervenir dans les sites naturels », a-t-il ajouté. Du côté de l’Agriate, il a également rappelé que suite des travaux menés depuis trois ans avec le Parc marin pour réguler les rotations des navires à utilisation commerciale, « une gestion du ponton pourra effectivement coordonner l'embarquement des passagers par les sociétés conventionnées ».
« S'il est vrai qu'il est toujours intéressant de s'inspirer des autres, je crois qu'il convient aussi de reconnaître et saluer le travail accompli chez soi, d'autant que nos institutions disposent de moyens réglementaires et financiers limités », a repris Guy Armanet en insistant sur le fait que si dans le parc national des Calanques, « le directeur a toute la latitude pour prendre des arrêtés réglementaires », dans une réserve naturelle, et « bien que depuis 2002 la loi ait transféré des compétences élargies au président du conseil exécutif de Corse, ces actes, par exemple les arrêtés instaurant les quotas, relèvent toujours de la responsabilité du préfet ». « Nous continuerons à œuvrer avec les moyens à disposition pour accompagner le secteur de la promenade en mer, et de l'encadrer et de le réguler, au même titre que l'ensemble de notre économie bleue. Sur la voie de la transition écologique et d'un développement économique et social vertueux, rejetons toutes formes de dérive et de pression de nature mafieuse », a-t-il conclu.
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