Sur le tournage de la série Plaine orientale, les acteurs Aurélien Gabrielli et Lina el Arabi jouent leur scène, sous le regard du réalisateur Pierre Leccia.
À Bastia, police et justice viennent de fusionner dans un tout nouveau pôle antimafia, qui a vu le jour sous l'impulsion de la procureure du tribunal, Eva Maertens. Une jeune magistrate, Ines Amrani, entre dans le pôle antimafia au moment où son demi-frère Reda sort de détention. Ce dernier est proche de la mafia de la Plaine orientale, dont le parrain César Carlotti trempe aussi bien dans le trafic de stupéfiants que dans le traitement des ordures. Alors que leurs deux mondes s'opposent, Ines et Reda noueront un pacte pour faire tomber le parrain. Voilà pour le pitch de Plaine orientale, la nouvelle série originale de Canal+ qui se tourne en ce moment dans Bastia jusqu'à la mi-septembre. Imaginé par Pierre Leccia et produit par Nicole Collet, cette coproduction Canal+ et d'Image & Cie, soutenue par Corsica Pôle Tournage, traite de la mafia insulaire et des guerres de pouvoirs entre l'ancienne et la nouvelle génération.
La fiction, qui devrait sortir l'année prochaine, a été pensée par Pierre Leccia pour être une fiction avec une longueur d'avance sur le réel. "Quand il a eu l'idée de faire un pôle antimafia, je me rappelle que peu de temps après, la presse a commencé à s'intéresser à la mafia corse. C'est à moment là qu'il a dit à Nicole Collet qu'il fallait se lancer vite, car il sentait qu'un jour, ce pôle finirait par exister. Cette analyse de Pierre Leccia, où il arrive à prendre la température des choses, ce qui donne une vraie prise au réel à la série", indique Véronique Volta, qui joue le rôle du commandant Mattea Colombani, une policière du pôle antimafia.
Une fiction aux frontières du réel
Cette volonté de faire rendre la série la plus crédible possible est renforcée par les lieux et les acteurs, aussi bien principaux que secondaires, "tous les figurants sont Corses et une bonne partie des rôles secondaires sont également des insulaires. Tout cela vise à ramener du réalisme et une tonalité juste à la série, insiste Nicolle Collet, la productrice de Plaine orientale. C'est la même chose pour les lieux qu'on a choisis, on a tourné à Furiani devant le grand mur tagué 'Liberta', on est parti aussi dans la cité de Lupino, qui ressemble à l'Italie des années 50, mais aussi par un coin pourri de la Marana. Tout cela donne une vision forte de l'île". Les situations imaginées dans la série semblent crédibles selon Véronique Volta, notamment au niveau de l'intrigue entre les personnages. Dans cette fiction qu'elle qualifie de "très actuelle dans ses thématiques", l'actrice qui a notamment joué dans les deux dernières saisons de Mafiosa - également signées par Nicole Collet et Pierre Leccia - souligne que "la série se passe chez les voyous, mais pourrait très bien être ailleurs. Quand on prend le personnage de Reda, à la base, il était vu comme trop arabe pour être corse et trop corse pour être arabe. Cette situation qui tiraille les gens entre deux facettes de leur identité, ça parle de notre société".
Profitant du vivier de talents insulaires, la production n'a pas hésité à faire appel à des acteurs chevronnés, à l'image d'Eric Fraticelli dans le rôle du parrain César Carlotti, de Jean-Philippe Ricci, ou encore de Raphaël Acloque, né de parents corse et algérien, pour interpréter Reda, le personnage principal. "Rien qu'au sein de l'équipe de police, on doit être au moins cinq ou six acteurs corses", indique Aurélien Gabrielli, qui interprète le lieutenant Toussaint Albertini. Le comédien, qui a été nommé dans la liste des Révélations lors des derniers Césars, apprécie la direction donnée par le réalisateur corse, qui fait tout pour coller au plus près de la réalité. "C'est l'un des plus gros tournages de ma carrière, et je sens que Pierre Leccia aime beaucoup les personnages qu'il a écrits. Il sait ce qu'il veut de nous en tant qu'acteur et comment nous diriger pour que l'on corresponde à sa vision". Pour Plaine orientale, la production avait la volonté de réaliser une histoire juste, qui ne soit ni un amas de clichés, ni une énième vision romancée de l'île vue par des continentaux, comme le souligne Nicole Collet: "à travers la série, on a une image de la Corse qui n'est pas celle des cartes postales, mais qui donnent une photographie de cette île extrêmement forte et en lien avec ce que nous vivons, donc j'en suis particulièrement contente".
La fiction, qui devrait sortir l'année prochaine, a été pensée par Pierre Leccia pour être une fiction avec une longueur d'avance sur le réel. "Quand il a eu l'idée de faire un pôle antimafia, je me rappelle que peu de temps après, la presse a commencé à s'intéresser à la mafia corse. C'est à moment là qu'il a dit à Nicole Collet qu'il fallait se lancer vite, car il sentait qu'un jour, ce pôle finirait par exister. Cette analyse de Pierre Leccia, où il arrive à prendre la température des choses, ce qui donne une vraie prise au réel à la série", indique Véronique Volta, qui joue le rôle du commandant Mattea Colombani, une policière du pôle antimafia.
Une fiction aux frontières du réel
Cette volonté de faire rendre la série la plus crédible possible est renforcée par les lieux et les acteurs, aussi bien principaux que secondaires, "tous les figurants sont Corses et une bonne partie des rôles secondaires sont également des insulaires. Tout cela vise à ramener du réalisme et une tonalité juste à la série, insiste Nicolle Collet, la productrice de Plaine orientale. C'est la même chose pour les lieux qu'on a choisis, on a tourné à Furiani devant le grand mur tagué 'Liberta', on est parti aussi dans la cité de Lupino, qui ressemble à l'Italie des années 50, mais aussi par un coin pourri de la Marana. Tout cela donne une vision forte de l'île". Les situations imaginées dans la série semblent crédibles selon Véronique Volta, notamment au niveau de l'intrigue entre les personnages. Dans cette fiction qu'elle qualifie de "très actuelle dans ses thématiques", l'actrice qui a notamment joué dans les deux dernières saisons de Mafiosa - également signées par Nicole Collet et Pierre Leccia - souligne que "la série se passe chez les voyous, mais pourrait très bien être ailleurs. Quand on prend le personnage de Reda, à la base, il était vu comme trop arabe pour être corse et trop corse pour être arabe. Cette situation qui tiraille les gens entre deux facettes de leur identité, ça parle de notre société".
Profitant du vivier de talents insulaires, la production n'a pas hésité à faire appel à des acteurs chevronnés, à l'image d'Eric Fraticelli dans le rôle du parrain César Carlotti, de Jean-Philippe Ricci, ou encore de Raphaël Acloque, né de parents corse et algérien, pour interpréter Reda, le personnage principal. "Rien qu'au sein de l'équipe de police, on doit être au moins cinq ou six acteurs corses", indique Aurélien Gabrielli, qui interprète le lieutenant Toussaint Albertini. Le comédien, qui a été nommé dans la liste des Révélations lors des derniers Césars, apprécie la direction donnée par le réalisateur corse, qui fait tout pour coller au plus près de la réalité. "C'est l'un des plus gros tournages de ma carrière, et je sens que Pierre Leccia aime beaucoup les personnages qu'il a écrits. Il sait ce qu'il veut de nous en tant qu'acteur et comment nous diriger pour que l'on corresponde à sa vision". Pour Plaine orientale, la production avait la volonté de réaliser une histoire juste, qui ne soit ni un amas de clichés, ni une énième vision romancée de l'île vue par des continentaux, comme le souligne Nicole Collet: "à travers la série, on a une image de la Corse qui n'est pas celle des cartes postales, mais qui donnent une photographie de cette île extrêmement forte et en lien avec ce que nous vivons, donc j'en suis particulièrement contente".