Jeudi matin, un flot d’élèves ajacciens en classe de CM1 et CM2 a investi le grand hall du Palais des Congrès. En tee-shirts colorés, ils ont peu à peu transformé les lieux en une vaste ruche studieuse.
Plus de cinq cents enfants, venus de toutes les écoles de la ville, ont pris place devant des centaines de tables alignées, où les jeux d’échecs étaient déjà installés. L’ambiance, d’abord joyeuse, laisse rapidement place à la concentration. Préparés tout au long de l’année, les élèves s’installent avec sérieux. Les visages se ferment, les rires s’estompent. Les arbitres circulent, briefent, veillent au calme.
Quand les parties débutent, par tranches de quinze minutes, le silence s’impose. Une poignée de main, un dernier regard, puis seuls résonnent le frottement des pièces sur les échiquiers et les chaises qu’on déplace doucement. Une atmosphère solennelle s’installe — celle d’un vrai tournoi.
Le championnat d’Ajaccio n’est pas qu’une simple compétition : c’est une fête éducative et collective où la pédagogie rencontre l’émotion. La Corse, terre d’échiquiers, fait ici la démonstration de son engagement en faveur du jeu d’échecs à l’école. L’affaire est sérieuse, portée par la Ligue corse, les institutions locales, la passion indéfectible des clubs. Ces enfants, formés dès le plus jeune âge, ne s’affrontent pas uniquement pour un trophée, mais pour le plaisir du jeu, la camaraderie et l’honneur de leur classe.
Aux abords des échiquiers, quelques regards brillent de fierté. Pour beaucoup, la participation à ce championnat symbolise un aboutissement autant qu’un point de départ. Certains découvriront peut-être là le goût du jeu et, pourquoi pas, le rêve modeste d’un jour porter fièrement les couleurs de la Corse dans une compétition nationale. D’autres repartiront avec la satisfaction d’avoir accompagné leurs camarades, d’avoir partagé, l’espace d’une journée, un moment d’intensité et d’échanges inoubliable.
La remise des prix s'est tenue à 15 heures.
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