Dans un discours le préfet de Corse, Jerôme Filippini, a rappelé que l’assassinat de Claude Erignac n’avait pas seulement frappé un homme, mais également la République et la Corse tout entière. "Claude Erignac a été assassiné parce qu’il incarnait la loi, parce qu’il représentait la République. En tuant le préfet, avaient frappé la République au cœur, tout en infligeant une blessure profonde à la Corse elle-même." a-t-il affirmé. Le préfet a également évoqué l’élan de solidarité qui a suivi la tragédie, rappelant que, dès les premières heures, les Corses se sont levés pour manifester leur douleur et leur indignation. "Ils ont répondu dans le silence d’un deuil profond", a-t-il précisé, .
"La violence est toujours une impasse"
Vingt-sept ans après cet assassinat, l’appel à rejeter la violence reste plus pertinent que jamais. "Depuis mon arrivée sur l’île, j’ai entendu de nombreuses voix, plus nombreuses et plus fortes que celles des émissaires du crime, déterminées à rejeter cette fatalité de la violence", a-t-il précisé. Un appel à l’unité des Corses respectueux de la loi, aspirant à la paix et à la prospérité, loin des actes de dégradation ou de violence. Rappelant les mots de l’écrivain Stefan Zweig, qui affirmait que "tuer un homme, ce n’est pas défendre une doctrine, c’est tuer un homme", Jérôme Filippini a insisté sur le fait que chaque acte de violence est un recul pour l’humanité et une dégradation pour la société. En opposant cette violence à l’espoir et à la réconciliation, il a évoqué un chemin de paix à construire. "Ce moment nous oblige", a-t-il ajouté, en insistant sur le fait que les Corses portaient en eux les ressources nécessaires pour tracer un avenir pacifié, loin des conflits du passé.
L’avenir de la Corse et de la République
Le préfet a aussi réaffirmé l’importance de la République dans le processus de réconciliation et de développement de la Corse. Il a mis en avant la nécessité de refonder les relations entre la Corse et la République, notamment par le biais du processus institutionnel en cours. "Ce chemin n’est pas aisé, il se mérite", a-t-il affirmé, évoquant l’espoir d’un avenir où la Corse pourrait apporter des solutions aux défis économiques, sociaux et culturels. Un avenir qui, selon Jérôme Filippini, pourrait inspirer d’autres régions de la Méditerranée, de l’Europe et de la France. "Agissons pour que la Corse et la République continuent durablement d’arpenter ce sentier de paix et de solidarité", a-t-il conclu, en réaffirmant l’espoir d’un avenir où les générations futures pourront vivre ensemble dans le respect mutuel.
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