C’est une découverte exceptionnelle. Dans le cadre de fouilles préventives menées en avril et mai derniers à Meria, dans le Cap Corse, l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) a mis au jour un aménagement empierré daté pour l’heure des IV-Ve siècles ap. J.-C. « Les caractéristiques morphologiques de cette construction et son positionnement à l’embouchure d’un cours d’eau et de la mer Tyrrhénienne laissent supposer qu’il puisse s’agir d’un petit aménagement portuaire », indique l’Inrap qui précise que cette opération s’est déroulée dans le cadre d’un projet de construction d’une maison individuelle au niveau de la marine, sur prescription du Service régional de l’archéologie (DRAC de Corse), et a concerné une surface de 300 m2 sur la rive méridionale du ruisseau de Meria, à 70m du littoral, au pied d’un petit promontoire rocheux qui domine la baie.
Première intervention préventive réalisée dans ce secteur de l’île, cette fouille a tout d’abord permis de révéler des « monolithes, dont la longueur dépasse pour certains les 1,50m », qui « semblent déposés de façon désordonnée, sans liant, mais forment cependant un cordon d’enrochement très localisé ». « Ils sont ensuite surmontés d’une fine séquence hydromorphe, vraisemblablement en lien avec un épisode de débordement du cours d’eau, suivie d’une alternance de niveaux de pierres (éclats de schiste) et d’apports sédimentaires limoneux formant une surface empierrée plane de 4 à 6 m de large pour une longueur observée de 13 m », ajoutent les archéologues en dévoilant également qu’une « dizaine de négatifs de trous de poteaux ont été identifiés au sommet de la construction en pierre et dans le substrat ». « De diamètres et de profondeurs variables, ces excavations circulaires illustrent l’ancrage d’un aménagement en bois sur l’empierrement et le rocher », notent-ils en supposant qu’ils « puissent être les témoins d’un appontement en bois surplombant la plateforme ». « L’ouvrage en pierre mis au jour présente certes un aspect plutôt fruste et rudimentaire, mais sa mise en œuvre est malgré tout structurée, nécessitant un apport considérable de matériaux et une technique certaine pour la réalisation d’une plateforme empierrée ainsi que les indices d’une superstructure en bois laissent supposer qu’il puisse s’agir d’un espace d’amarrage et de (dé)chargement tels qu’un quai et un appontement », observe encore l’équipe menée par Brice Chevaux et Laure Sornin-Petit.
Par ailleurs, la fouille a également permis la découverte de « plus d’un millier de fragments de céramiques » de l’Antiquité tardive. Une découverte « peu fréquente en Corse » selon l’Inrap, qui dévoile notamment qu’un fragment de céramique arbore une représentation du titan Okeanos. « L’étude de ce corpus offrira un éclairage certainement nouveau pour la période », souligne l’institut. Près d’une centaine de petits objets métalliques a également été collectée ainsi que plusieurs objets « en lien avec des activités halieutiques ».
« Rares sont les interventions archéologiques en Corse où des niveaux en pied de berge et au contact de l’ancien plan d’eau peuvent être observés. Ces espaces sont un réservoir d’informations paléoenvironnementales », se réjouissent les chercheurs en annonçant que ces éléments sont analysés pour « apporter des éléments de compréhension sur l’évolution du milieu et sur la dynamique fluviale et/ou littoral au sein de laquelle la structure portuaire mise au jour s’inscrit ».
Première intervention préventive réalisée dans ce secteur de l’île, cette fouille a tout d’abord permis de révéler des « monolithes, dont la longueur dépasse pour certains les 1,50m », qui « semblent déposés de façon désordonnée, sans liant, mais forment cependant un cordon d’enrochement très localisé ». « Ils sont ensuite surmontés d’une fine séquence hydromorphe, vraisemblablement en lien avec un épisode de débordement du cours d’eau, suivie d’une alternance de niveaux de pierres (éclats de schiste) et d’apports sédimentaires limoneux formant une surface empierrée plane de 4 à 6 m de large pour une longueur observée de 13 m », ajoutent les archéologues en dévoilant également qu’une « dizaine de négatifs de trous de poteaux ont été identifiés au sommet de la construction en pierre et dans le substrat ». « De diamètres et de profondeurs variables, ces excavations circulaires illustrent l’ancrage d’un aménagement en bois sur l’empierrement et le rocher », notent-ils en supposant qu’ils « puissent être les témoins d’un appontement en bois surplombant la plateforme ». « L’ouvrage en pierre mis au jour présente certes un aspect plutôt fruste et rudimentaire, mais sa mise en œuvre est malgré tout structurée, nécessitant un apport considérable de matériaux et une technique certaine pour la réalisation d’une plateforme empierrée ainsi que les indices d’une superstructure en bois laissent supposer qu’il puisse s’agir d’un espace d’amarrage et de (dé)chargement tels qu’un quai et un appontement », observe encore l’équipe menée par Brice Chevaux et Laure Sornin-Petit.
Par ailleurs, la fouille a également permis la découverte de « plus d’un millier de fragments de céramiques » de l’Antiquité tardive. Une découverte « peu fréquente en Corse » selon l’Inrap, qui dévoile notamment qu’un fragment de céramique arbore une représentation du titan Okeanos. « L’étude de ce corpus offrira un éclairage certainement nouveau pour la période », souligne l’institut. Près d’une centaine de petits objets métalliques a également été collectée ainsi que plusieurs objets « en lien avec des activités halieutiques ».
« Rares sont les interventions archéologiques en Corse où des niveaux en pied de berge et au contact de l’ancien plan d’eau peuvent être observés. Ces espaces sont un réservoir d’informations paléoenvironnementales », se réjouissent les chercheurs en annonçant que ces éléments sont analysés pour « apporter des éléments de compréhension sur l’évolution du milieu et sur la dynamique fluviale et/ou littoral au sein de laquelle la structure portuaire mise au jour s’inscrit ».
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