Le choix du collectif d’interpeller directement l’État par courriel, la veille de la réunion de concertation avec le comité régional des pêches, était resté en travers du président des pêcheurs professionnels insulaires, Daniel Defusco : « C’est quand même mieux de se parler directement que de le faire par voie de presse... » Et ce mardi soir, au terme d’une longue journée de concertation, Daniel Defusco disait sa satisfaction : « Ca s’est très bien passé. Ils ont compris qu’on était là pour avancer, pas pour faire des blocages. »
« Ils », ce sont notamment les membres de la fédération corse des pêches récréatives. L’un d’eux, Jean-François De Marco, a assisté à la réunion de concertation, et il en sort beaucoup plus amer : « Daniel Defusco dit que ce projet n’est pas gravé dans le marbre. Le problème, c’est que dès qu’on propose de faire une modification, on nous répond que c’est pas possible... ». Si cette ZCH venait à se créer, la pêche y serait interdite dans le périmètre qui aura été défini. « On est pour des mesures de gestion, on n’est pas inconscients, mais ça ne doit pas passer tout le temps par de l’interdiction et de la restriction, regrette Jean-François De Marco. Il ne faut pas oublier qu’en Corse, il existe déjà beaucoup de zones de protection. »
Un deuxième projet à Solenzara
Abandonner le projet de ZCH de Bastia ? Une fin de non-recevoir pour Daniel Defusco : « On ira au bout. On ne va pas mettre à la poubelle tout le travail que le comité a réalisé depuis quatre ans. » Devant l’inflexibilité du président, les contestataires ont avancé une proposition : « On voulait repousser la zone un peu plus au large », rapporte Jean-François De Marco, qui ne veut pas que les pêcheurs récréatifs et les pêcheurs sous-marins soient contraints de trop s’éloigner des ports bastiais. « Daniel Defusco parle du cantonnement qui avait été fait ici par les anciens, mais à l’époque, le port de Toga n’existait pas. Alors ce n’est pas en créant une ZCH ici que le poisson reviendra dans les mêmes quantités qu’auparavant. Le dérangement lié au trafic des bateaux du port va continuer, donc le poisson ne sera pas plus tranquille. » « Si on tient précisément à sanctuariser cette zone, ce n’est pas par hasard, lui répond Daniel Defusco. C’est parce qu’il s’y trouve une frayère de dentis, et ce serait bien qu’on les laisse tranquille. Nous, ce qu’on veut, ce sont des zones de protection pour des espèces emblématiques de notre région, comme la langouste, le denti et le chapon. » Il n’est néanmoins pas opposé à l’idée de déplacer le périmètre de la ZCH bastiaise, mais à la marge.
Dans les semaines à venir, une autre réunion de concertation aura lieu, à Solenzara, où le comité régional des pêches a ciblé un second périmètre susceptible de devenir une ZCH. Une perspective qui, comme à Bastia, n’enchante pas tous les usagers de la mer à Solenzara. Suite à cela, des comités de pilotage seront mis en place pour chaque projet, d’ici à la fin de l’année. Ils seront constitués de représentants de pêcheurs professionnels, de pêcheurs de loisirs, de clubs de plongée et de représentants de l’État. Ce dernier, absent de la réunion de la concertation de ce mardi à Bastia, « aura le dernier mot », prévient Daniel Defusco. De son côté, Jean-François De Marco se réjouit de poursuivre les discussions, « en vue d’avancer de façon constructive ». Avec son collectif, il a proposé la tenue « d’Assises de la mer à l’échelon de la Corse car c’est dommage que la gouvernance du parc marin du Cap Corse n’ait pas été associée à cette réunion, pas plus que l’Office de l’environnement de la Corse ».
« Ils », ce sont notamment les membres de la fédération corse des pêches récréatives. L’un d’eux, Jean-François De Marco, a assisté à la réunion de concertation, et il en sort beaucoup plus amer : « Daniel Defusco dit que ce projet n’est pas gravé dans le marbre. Le problème, c’est que dès qu’on propose de faire une modification, on nous répond que c’est pas possible... ». Si cette ZCH venait à se créer, la pêche y serait interdite dans le périmètre qui aura été défini. « On est pour des mesures de gestion, on n’est pas inconscients, mais ça ne doit pas passer tout le temps par de l’interdiction et de la restriction, regrette Jean-François De Marco. Il ne faut pas oublier qu’en Corse, il existe déjà beaucoup de zones de protection. »
Un deuxième projet à Solenzara
Abandonner le projet de ZCH de Bastia ? Une fin de non-recevoir pour Daniel Defusco : « On ira au bout. On ne va pas mettre à la poubelle tout le travail que le comité a réalisé depuis quatre ans. » Devant l’inflexibilité du président, les contestataires ont avancé une proposition : « On voulait repousser la zone un peu plus au large », rapporte Jean-François De Marco, qui ne veut pas que les pêcheurs récréatifs et les pêcheurs sous-marins soient contraints de trop s’éloigner des ports bastiais. « Daniel Defusco parle du cantonnement qui avait été fait ici par les anciens, mais à l’époque, le port de Toga n’existait pas. Alors ce n’est pas en créant une ZCH ici que le poisson reviendra dans les mêmes quantités qu’auparavant. Le dérangement lié au trafic des bateaux du port va continuer, donc le poisson ne sera pas plus tranquille. » « Si on tient précisément à sanctuariser cette zone, ce n’est pas par hasard, lui répond Daniel Defusco. C’est parce qu’il s’y trouve une frayère de dentis, et ce serait bien qu’on les laisse tranquille. Nous, ce qu’on veut, ce sont des zones de protection pour des espèces emblématiques de notre région, comme la langouste, le denti et le chapon. » Il n’est néanmoins pas opposé à l’idée de déplacer le périmètre de la ZCH bastiaise, mais à la marge.
Dans les semaines à venir, une autre réunion de concertation aura lieu, à Solenzara, où le comité régional des pêches a ciblé un second périmètre susceptible de devenir une ZCH. Une perspective qui, comme à Bastia, n’enchante pas tous les usagers de la mer à Solenzara. Suite à cela, des comités de pilotage seront mis en place pour chaque projet, d’ici à la fin de l’année. Ils seront constitués de représentants de pêcheurs professionnels, de pêcheurs de loisirs, de clubs de plongée et de représentants de l’État. Ce dernier, absent de la réunion de la concertation de ce mardi à Bastia, « aura le dernier mot », prévient Daniel Defusco. De son côté, Jean-François De Marco se réjouit de poursuivre les discussions, « en vue d’avancer de façon constructive ». Avec son collectif, il a proposé la tenue « d’Assises de la mer à l’échelon de la Corse car c’est dommage que la gouvernance du parc marin du Cap Corse n’ait pas été associée à cette réunion, pas plus que l’Office de l’environnement de la Corse ».
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