Mylène Ogliastro, virologue et chercheuse à l'Inrae de Montpellier
- Alors que l'épidémie semble ne plus faire peur à personne, la circulation virale est repartie à la hausse en France, selon Santé publique France. On peut dire que c'est la fin de l'ère coronavirus ou pas ?
- Pour le moment, on est à des niveaux de contamination qui ne sont pas épidémiques. Ça reste un virus qui est présent dans le paysage, puisqu'on a toujours un nombre de contaminations important, mais on ne peut pas encore parler de vague comme on a pu les voir jusqu'à présent. On reste sur des plateaux et plateaux constants de transmission.
- Est-ce qu'on peut comparer la grippe et le Covid ?
- Il s'agit de deux virus respiratoires, mais la grippe A a des pics épidémiques qui sont devenus saisonniers, alors que le Covid n'a pas encore vraiment de saisonnalité qui a des pics épidémiques en phase de transmission. La différence c'est que si le virus de la grippe est quasi inexistant l'été, par exemple, ce n'est pas tout à fait comme ça pour le Covid puisqu'on a toujours un taux de contamination qui reste important.
- La fin de l'épidémie est-elle envisageable à court, moyen ou long terme?
- Là pour l'instant, on ne peut absolument rien dire. On a un virus qui est endémique, c'est-à-dire qu'il est installé dans les populations humaines et il va continuer à circuler. Donc ça, c'est quelque chose qui ne va pas disparaître du jour au lendemain, vu les niveaux de contamination qu'on a. Il s'agit d'un virus contre lequel on a une immunité qui est maintenant forgée dans la population, mais qui est une immunité qui n'est pas durable. C'est-à-dire qu'on se réinfecte avec des périodes qui vont varier selon les individus, mais on sait qu'on peut se réinfecter par le virus.
- On n'est donc pas immunisé par les vaccins ?
- Le vaccin nous a donné vraiment une immunité qui nous aurait fallu attendre de nombreuses années pour acquérir. Cette immunité vaccinale nous permet d'éviter les formes graves comme on les a vu à la première vague de l'épidémie mais on peut toujours être contaminés.
- Et justement, concernant les vaccins. Faudra-t-il faire une quatrième dose ?
- On n'en sait rien. On a vu que les vaccins sont efficaces contre contre tous les variants qui circulent que et aussi le niveau de couverture faibli au bout de quelques mois, c'est pour cela qu'il est important de vacciner les personnes âgées et fragiles, notamment. C'est in virus nouveau, donc on a peu de recule.
- Qu'est-ce qu'il va devenir ce virus ?
- Ce qui va devenir, comme je vous le disais, on n'en sait rien. C'est-à-dire que le virus, on l'a vu, il a muté en fonction de sa circulation alors par des mécanismes qui sont bien connus. Il a muté comme le font tous les virus et comme, mais aussi tous les organismes vivants pour s'adapter à des environnements qui changent. Ce que ce coronavirus a fait, c'est qu'il a sélectionné des virus qui sont de plus en plus transmissibles. Aujourd'hui la transmission arrive de plus en plus tôt et on sait que ce virus va évoluer pour être de plus en plus transmissible. En revanche, ce qu'on ne sait pas c'est s'il va aussi développer des formes qui peuvent devenir plus graves. Ça, on n'en sait rien parce que ce n'est pas, c'est lié au hasard. Donc c'est à prévoir.
- Quels sont les mécanismes de transmission ?
- Il s'agit d'un virus aérien qui va se transmettre par les aérosols. Au départ, on ne savait pas. On a dit il faut se laver les mains, ça ne fait jamais de mal de se laver les mains. Mais en fait, ce n’est pas par là que ça passe. Souvent on me demande pourquoi dans un foyer, il y a des gens qui tombent malades et pas d'autres... je réponds que c'est une question qui est liée à la génétique de chacun. On n'a pas tous la même sensibilité aux virus et d'autre part, il y a des gens qui vont être des super transmetteurs, c'est-à-dire qui vont fabriquer du virus qui va être super transmissible. Et d'autres qui vont fabriquer moins des virus et qui seront de ce fait beaucoup moins contagieux.
- Donc c'est difficile de prévoir aujourd'hui s'il y aura comme l'année dernière, une vague à l'automne ?
- Oui. C'est difficile. On ne peut pas savoir s'il y aura. La transmission du virus reste sous extrême surveillance pour toutes les raisons que je vous ai indiquées. C'est à dire on sait qu'il fait des variants, on sait qu'il s'adapte très bien, on sait qu'il va être de plus en plus efficace, mais on a ce côté aléatoire dû au hasard, qui ne nous permet pas de prédire s'il développera des de variants qui auraient des formes graves. Cela c'est absolument imprévisible.
- Comment la population doit agir face à cette accalmie ? Et comment ils devraient agir ?
- Il est toujours difficile, après les deux années qu'on vient de vivre, de dire aux gens qu'il vaut mieux se remettre les masques et respecter les gestes barrière . Et pourtant, il faut rester prudent. Quand on a des symptômes, même si c'est un virus qui a aussi des formes asymptomatiques , il faut se faire tester, remettre le masque et le garder parce que ça nous protège du Corona, mais aussi de la grippe qui reste un virus qui est aussi hautement pathogène.
Les recommandations sont toujours les mêmes : en cas de symptômes il faut se faire tester et s'isoler.
Il faudrait pouvoir garder un petit peu une ce que l'épidémie nous a appris.
- Pour le moment, on est à des niveaux de contamination qui ne sont pas épidémiques. Ça reste un virus qui est présent dans le paysage, puisqu'on a toujours un nombre de contaminations important, mais on ne peut pas encore parler de vague comme on a pu les voir jusqu'à présent. On reste sur des plateaux et plateaux constants de transmission.
- Est-ce qu'on peut comparer la grippe et le Covid ?
- Il s'agit de deux virus respiratoires, mais la grippe A a des pics épidémiques qui sont devenus saisonniers, alors que le Covid n'a pas encore vraiment de saisonnalité qui a des pics épidémiques en phase de transmission. La différence c'est que si le virus de la grippe est quasi inexistant l'été, par exemple, ce n'est pas tout à fait comme ça pour le Covid puisqu'on a toujours un taux de contamination qui reste important.
- La fin de l'épidémie est-elle envisageable à court, moyen ou long terme?
- Là pour l'instant, on ne peut absolument rien dire. On a un virus qui est endémique, c'est-à-dire qu'il est installé dans les populations humaines et il va continuer à circuler. Donc ça, c'est quelque chose qui ne va pas disparaître du jour au lendemain, vu les niveaux de contamination qu'on a. Il s'agit d'un virus contre lequel on a une immunité qui est maintenant forgée dans la population, mais qui est une immunité qui n'est pas durable. C'est-à-dire qu'on se réinfecte avec des périodes qui vont varier selon les individus, mais on sait qu'on peut se réinfecter par le virus.
- On n'est donc pas immunisé par les vaccins ?
- Le vaccin nous a donné vraiment une immunité qui nous aurait fallu attendre de nombreuses années pour acquérir. Cette immunité vaccinale nous permet d'éviter les formes graves comme on les a vu à la première vague de l'épidémie mais on peut toujours être contaminés.
- Et justement, concernant les vaccins. Faudra-t-il faire une quatrième dose ?
- On n'en sait rien. On a vu que les vaccins sont efficaces contre contre tous les variants qui circulent que et aussi le niveau de couverture faibli au bout de quelques mois, c'est pour cela qu'il est important de vacciner les personnes âgées et fragiles, notamment. C'est in virus nouveau, donc on a peu de recule.
- Qu'est-ce qu'il va devenir ce virus ?
- Ce qui va devenir, comme je vous le disais, on n'en sait rien. C'est-à-dire que le virus, on l'a vu, il a muté en fonction de sa circulation alors par des mécanismes qui sont bien connus. Il a muté comme le font tous les virus et comme, mais aussi tous les organismes vivants pour s'adapter à des environnements qui changent. Ce que ce coronavirus a fait, c'est qu'il a sélectionné des virus qui sont de plus en plus transmissibles. Aujourd'hui la transmission arrive de plus en plus tôt et on sait que ce virus va évoluer pour être de plus en plus transmissible. En revanche, ce qu'on ne sait pas c'est s'il va aussi développer des formes qui peuvent devenir plus graves. Ça, on n'en sait rien parce que ce n'est pas, c'est lié au hasard. Donc c'est à prévoir.
- Quels sont les mécanismes de transmission ?
- Il s'agit d'un virus aérien qui va se transmettre par les aérosols. Au départ, on ne savait pas. On a dit il faut se laver les mains, ça ne fait jamais de mal de se laver les mains. Mais en fait, ce n’est pas par là que ça passe. Souvent on me demande pourquoi dans un foyer, il y a des gens qui tombent malades et pas d'autres... je réponds que c'est une question qui est liée à la génétique de chacun. On n'a pas tous la même sensibilité aux virus et d'autre part, il y a des gens qui vont être des super transmetteurs, c'est-à-dire qui vont fabriquer du virus qui va être super transmissible. Et d'autres qui vont fabriquer moins des virus et qui seront de ce fait beaucoup moins contagieux.
- Donc c'est difficile de prévoir aujourd'hui s'il y aura comme l'année dernière, une vague à l'automne ?
- Oui. C'est difficile. On ne peut pas savoir s'il y aura. La transmission du virus reste sous extrême surveillance pour toutes les raisons que je vous ai indiquées. C'est à dire on sait qu'il fait des variants, on sait qu'il s'adapte très bien, on sait qu'il va être de plus en plus efficace, mais on a ce côté aléatoire dû au hasard, qui ne nous permet pas de prédire s'il développera des de variants qui auraient des formes graves. Cela c'est absolument imprévisible.
- Comment la population doit agir face à cette accalmie ? Et comment ils devraient agir ?
- Il est toujours difficile, après les deux années qu'on vient de vivre, de dire aux gens qu'il vaut mieux se remettre les masques et respecter les gestes barrière . Et pourtant, il faut rester prudent. Quand on a des symptômes, même si c'est un virus qui a aussi des formes asymptomatiques , il faut se faire tester, remettre le masque et le garder parce que ça nous protège du Corona, mais aussi de la grippe qui reste un virus qui est aussi hautement pathogène.
Les recommandations sont toujours les mêmes : en cas de symptômes il faut se faire tester et s'isoler.
Il faudrait pouvoir garder un petit peu une ce que l'épidémie nous a appris.
Image illustration : Michel Luccioni