Corse Net Infos - Pure player corse

25% des retraités de Corse vivent sous le seuil de pauvreté : Ils descendent dans la rue


Jean-François Vinciguerra le Mardi 7 Juin 2016 à 21:06

Pour Patrick Maurel, ancien délégué départemental de la CGT de la Corse-du-Sud maintenant retraité, le combat mérité d’être mené. Avec toutes les organisations syndicales il appelle les retraités de Corse à le rejoindre demain, jeudi, au rassemblement de la place de la gare d'Ajaccio à partir de 10 heures pour une manifestation à travers la ville et une occupation dont le lieu sera donné durant le défilé au sein duquel le STC sera le grand absent



En France, plus de 10% des retraités vivent sous le seuil de pauvreté. En Corse, ils sont 25% ! Faut-il que les retraités soient vraiment obligés de reprendre un travail pour s’en sortir, pour survivre ? C’est la question que pose Patrick Maurel, en charge du syndicat des retraités de la CGT qui expliquait hier que le gouvernement a confirmé sa volonté de mettre fin à la ½ part fiscale supplémentaire pour la majorité des contribuables célibataires, divorcés ou veufs, vivants seuls, n’ayant pas d’enfants à charge et ayant au moins un enfant majeur :
« Je rappelle que la retraite n’est ni un privilège ni une prestation sociale. C’est le fruit de notre travail pendant de longues années et surtout le résultat des rémunérations perçues et principalement le résultat de nos qualifications. Le gouvernement rabâche çà qui veut l’entendre que « la relance est revenue », que « ça va mieux », la situation des retraités ne cesse de se dégrader. Il nous faut agir, unissons-nous pour réclamer :
 
-Une pension au moins égale au SMIC revalorisé pour une carrière complète
-Le rattrapage du pouvoir d’achat perdu
-L’amélioration du pouvoir d’achat des retraites, le maintien des pensions
-Le développement et le renforcement de services publics de qualité indispensables au mieux vivre
 
Bien sûr que l’union fait la force…
Les syndicats sont unanimes sur ce point de vue et hier, tour à tour, les différents délégués ont argumenté et mis en exergue leurs revendications : «  Le mécontentement est général et la colère ne peut que se répandre avec toutes les conséquences violentes qui s’ensuivent, le désespoir mène à toutes les situations. Seule la politique gouvernementale est et sera responsable de tous les débordements sociaux que nous vivons aujourd’hui avec les actions contre la loi Travail.
En Corse, notre situation est encore plus dramatique : cherté de la vie, handicap du coût des transports isolement des personnes vivant seules en milieu rural, désertification médicale…Notre situation économique nous a amené depuis de nombreuses années à poser un certain nombre de revendications :
 
-Prime de vie chère de 200 euros par mois, compétence de politique de la CTC et financière de l’Etat
-Réduction de 50 % du prix des billets pour les transports maritimes et aériens et le réseau ferré
-L’accès aux soins de qualité sur le territoire
-Le prise en charge des transports sur le continent par la sécurité sociale
 
Et Patrick Maurel d’ajouter : « Nous sommes toujours dans l’attente d’une réponse de la CTC concernant notre participation à la commission ad hoc mise en place par M. Jean-Guy Talamoni. Nous n’avons pas toujours de réponse à notre courrier du 25 avril dernier ! »
J.-F. V.