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1er mai à Bastia : entre 250 et 300 personnes dans la rue


Philippe Jammes le Dimanche 1 Mai 2022 à 11:29

Comme le veut la tradition c’est dans une ambiance revendicative mais conviviale qu’a eu lieu à Bastia le défilé du 1er mai. CNI s’est glissé dans le cortège.



Du rouge (PCF), du mauve (Union Populaire), du rouge et du jaune (CGT), du vert, du jaune, du bleu et du rouge (FSU), du bleu et du blanc (UNSA), les couleurs étaient multiples dans le cortège qui s’est rendu dimanche en matinée du Palais de justice jusqu’à la préfecture de Haute-Corse.  Au chapitre des revendications, beaucoup de similitudes.


« Tout d’abord, précisons-le, on parle de Fête des travailleurs du monde entier et non pas de Fête du travail » met au point Charles Casabianca de l’UD CGT Haute-Corse dès l’entame de la marche, en tête du défilé. « Les revendications sont multiples avec notamment la hausse des salaires et des retraites. Certes le SMIC vient d’être augmenté mais cela reste limité, ça ne suit pas l’inflation. Le combat des salaires et des minimum sociaux se fera dans la rue. Les promesses des campagnes sont faites pour des gens qui veulent les entendre. On revendique une société où la répartition des richesses doit être le plus juste possible. On demande diminution du temps de travail et retraite à 60 ans. Nous exigeons pour les retraités la gratuité de tous les transports sur l’île, le demi-tarif entre Corse et continent.  Ce 1er mai tombe entre deux élections et on sera très attentifs car ici en Corse nous sommes dans une des régions les plus chères de France. Ici on parle beaucoup de réforme institutionnelle mais très peu de social. En Corse les syndicats font peur aux patrons, plus que le RN. On nous met beaucoup de bâtons dans les roues ».


Tenant la banderole non loin de lui, François Giudicelli, secrétaire régional de l’UNSA. « On est sur les mêmes revendications. Hausse des salaires et pas touche aux retraites. Pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des actifs et des retraités, l’UNSA revendique une augmentation du SMIC de 10%, une revalorisation du point d’indice de la fonction publique de 10%, d’imposer une ouverture de négociation dans les branches lorsque les minima conventionnels restent inférieurs au SMIC, une augmentation de tous les salaires et pensions au minimum de l’inflation. Au niveau de la Corse on veut l’extension de la prime de transport et sa ré-indexation pour tous les travailleurs et retraités, l’obtention d’une prime de vie chère afin de palier les surcoûts de l’insularité liés à l’inflation sur tous les produits de consommation courante, la mise en place du blocage des prix à la pompe par l’Etat, enfin, la revalorisation et l’extension à tous les salariés de Corse de l’ITRC, l’indemnité de Transport Régionale Corse. Il faut rendre celle-ci obligatoire ».


A l’unisson aussi les partis politiques de gauche. « Le 1er Mai a lieu cette année après une élection présidentielle marquée par l’urgence sociale et l’exigence de vivre mieux pour des millions de ménages populaires et de travailleurs » déclare Michel Stefani, secrétaire régional du PCF. « Emploi, pouvoir d’achat, augmentation des salaires, cherté de la vie, retraite à 60 ans, services publics, santé, logement, culture, éducation sont leurs préoccupations.  La réélection d’Emmanuel Macron par défaut alors que des millions d’électrices et d’électeurs n’ont utilisé ce seul bulletin de vote que pour préserver le pays d’une arrivée au pouvoir de l’extrême droite appelle une forte mobilisation afin que ces attentes sociales, écologiques et démocratiques soient satisfaites. Cette mobilisation populaire et démocratique du 1er mai est d’autant plus nécessaire pour imposer la justice sociale, que l’extrême droite, portée par un résultat sans précédent dans le pays et notamment en Corse, continue de répandre son discours de haine et de division des victimes des politiques ultralibérales destinées à servir les intérêts d’une minorité avide de dividendes et de profits. Il faut rassembler et construire la riposte pour porter dès le 1er juillet des choix conformes à l’aspiration au changement ».


Agitant son drapeau mauve aux couleurs de l’Union Populaire chère à la France Insoumise, le jeune Karl Tomasi prône pour la journée de 8. heures et la retraite à 60 ans : « Aujourd’hui on se mobilise derrière la bannière de l’Union Populaire et on souhaite un grand rassemblement de la gauche car on a besoin de tout le monde. Les gens sont venus de partout. On réclame le blocage du prix des carburants, des produits de premières nécessités. Le SMIC vient d’être augmenté de façon artificielle, on veut plus. Les aides à la Corse doivent être mieux distribuées ».