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Visites ministérielles : Sur un fond médiatique


Antoine Astima le Dimanche 20 Août 2017 à 22:56

Les venues, ces derniers jours, dans l’île, de plusieurs ministres parmi lesquels Nicolas Hulot, en charge de la transition écologique ou Benjamin Griveaux, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie et des finances ont été très largement médiatisée. Surtout celles de Gérald Darmanin, ministre des comptes publics et son collègue du gouvernement Sébastien Lecornu en vacances au golfe de Lava dans une villa appartenant à Gilbert Casanova ancien président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Corse-du-Sud. Une polémique très « people » pas vraiment du goût des deux personnalités s’en est suivie Nicolas Hulot et Benjamin Griveaux, eux, auront quitté l’espace d’une journée, leur « farniente » pour effectuer une visite sans protocole, le premier sur le site de Palnéca où des centaines d’hectares ont brûlés, le second dans les locaux des eaux Saint-Georges.



Visites ministérielles : Sur un fond médiatique
D’ordinaire, les vacances des célébrités sont perturbées par les papparazzi en quête de photos inédites. Mais en fait de célébrités, il s’agit, le plus souvent, de stars du show biz, de sportifs de haut niveau ou d’acteurs de cinéma.
Quand bien on, annonçait, cet été, les venues de Raphaël Varane le Bleu du Real Madrid ou, un peu plus tôt dans la saison, de CR7 du côté » de Porto-Vecchio, ce sont…des ministres qui sont aujourd’hui sous les feux des projecteurs.
On ne reviendra pas sur les vacances de Gérald Darmanin, ministre des comptes publics et de son homologue Sébastien Lecornu, du côté du golfe de Lava. Une banalité…. jusqu’à la polémique lancée par un site en quêter de sensations fortes annonçant que la location avait effectuée par Christelle Godani, compagne de Gilbert Casanova, ancien président de la CCI2A. Il n’en fallait pas guère plus pour monter en épingle, un fait d’une rare banalité. L’ancien militant nationaliste s’est même étonné que son nom soit toujours aussi « vendeur ».


Moins vendeur, mais non moins médiatisées, les visites de Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique et Benjamin Griveaux, secrétaire d’Etat auprès du  ministre de l’économie et des finances.
En vacances, le premier du côté de Quenza où il compte de nombreux amis, l’autre à Pietrosella où il passe ses vacances depuis six ans, les deux hommes ont interrompu l’espace d’une journée, le farniente et le repos mérité après une année marquée par des nouvelles responsabilités auprès du gouvernement.


C’est en toute simplicité que Nicolas Hulot s’est rendu à Palneca dont la forêt a été décimée par un incendie en début de mois. Une visite très (trop diront certains) tardive pour l’ancien globe -d’Ushuaia. Une visite, comme celle de Benjamin Griveaux, préparée en amont et encadrée sécurité oblige.
Pourtant, cette visite, censée au départ présenter les actions menées par les agents de l’ONF, a été l’occasion, pour les élus territoriaux (Agnès Simonpietri) ou le député Paul-André Colombani de demander, entre autres, la classification en espèce protégée, du mouflon insulaire. Plus brûlant –sans jeu de mots-le dossier des Canadair.
Quid l’année prochaine ? Où la flotte sera-t-elle installée ? Quand ? Comment ? Combien d’appareils ? Autant de questions que Nicolat Hulmot a promis de faire remonter jusqu’au ministre de l’intérieur.
En bref, rien de vraiment nouveau hormis un bain de foule, un mini-point presse et quelques promesses.


Beaucoup plus protocolaire, la visite de Benjamin Griveaux aux Eaux Saint-Georges. Très à l’écoute et très intéressé, le jeune secrétaire d’Etat s’est arrêté sur tous les processus de fabrication de la bouteille, vantant les éloges d’une entreprise familiale qui produit, tout de même, la bagatelle de 22,5 millions de bouteilles par an. Une visite prolongée par un buffet traditionnel partagée dans une ambiance conviviale. Mais tout comme Nicolas Hulot, rien de vraiment nouveau sur certains dossiers comme la politique à mettre œuvre sur le territoire que le secrétaire d’Etat, fondateur du mouvement La République en marche » s’est refusé d’évoquer. A l’est comme à l’ouest, rien de neuf…