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Venaco : Jean-Baptiste Giorgetti, fusillé par les SS en 1944 près de Toulouse, identifié grâce à son ADN !


le Mercredi 18 Octobre 2017 à 23:31

L'histoire est rapportée par nos confrères de LADEPECHE.fr. "Le quatrième résistant inconnu fusillé par les SS le 27 juin 1944, au Bois de la Reulle, sur les communes de Gragnague et Castelmaurou, au nord de Toulouse, vient tout juste d’être identifié. Il s’appelle Jean-Baptiste Giorgetti. Capturé par les nazis, comme quinze autres héros de l’ombre victimes de ce massacre, sa vie s’est arrêtée à 26 ans."



Venaco : Jean-Baptiste Giorgetti, fusillé par les SS en 1944 près de Toulouse, identifié grâce à son ADN !
Selon nos confrères, c'est le le «Groupe de Recherche », des hommes et des femmes passionnés d’histoire, qui a réussi cet exploit après un long et minutieux travail. Le Groupe, déjà à l’origine de l’identification de trois résistants sur cinq longtemps restés inconnus, a donc réussi à mettre un nom sur un quatrième fusillé : Jean-Baptiste Giorgetti.
«Pour Giorgetti, nous sommes partis de ces bottes anglaises de marque Camden, maigres indices recueillis sur le corps lorsqu’il a été exhumé, mais qui au fil des mois ont révélé plein de choses. C’était un résistant très engagé qui avait été parachuté par les Anglais, dans le Sud-Ouest du Cantal... Puis il a fallu recouper des dates floues. On a découvert alors que la Gestapo s’intéressait particulièrement à lui. Puis il y a eu ce procès-verbal sur lequel des témoignages concordaient...», a expliqué à la DEPECHE.fr Georges Muratet, du "Groupe de recherches".


Des recherches en Corse
Les recherches se sont ensuite dirigées vers la Corse, et Venaco, où vit Jean-Marie, le fils du fusillé.
L'homme, aujourd'hui septuagénaire, a accepté une comparaison ADN "à partir d’ossements du corps conservés dans le caveau municipal de Castelmaurou" précise notre confrère.
Les résultats ont confirmé alors la bonne orientation prise par l'enquête du Groupe, une enquête qui permet, aujourd'hui, de mettre en lumière  l’histoire de tous ceux qui à l'époque se sont opposés à l'occupant.


Jean-Baptiste Giorgetti était de ceux-là.
Le "Groupe de Recherches" rappelle dans les colonnes de la DEPECHE.fr  le parcours de Jean-Baptiste Giorgetti.
: «Évadé de son stalag le en 1941 il rejoint Annecy puis Villefranche-sur-Mer où il est démobilisé en avril 1944. Il participe à la résistance en Corse puis se rend à Alger où il est sélectionné par le Bureau central de renseignement et d’action. Il sera ensuite volontaire pour une mission en France. Il rejoint un maquis de Lot-et-Garonne sous les pseudonymes de Maigret et Charrette, puis il est affecté à Toulouse pour instruire le groupe Casa et le groupe Riva. C’est là qu’il sera trahi par un résistant passé au service de la Gestapo.Il est arrêté le 1er juin 1944 au Bar de la Poste, rue de Rémusat. Des codétenus l’auraient vu en très mauvais état...On connaît la suite».


Ce samedi l'animateur du Groupe, qui travaille toujours à l'identification du cinquième fusillé, sera en Corse. Il accompagnera
la dépouille de Jean-Baptiste Giorgetti jusqu'à Venaco où aux côtés de sa famille il assistera à l'hommage qui sera rendu à cet homme de retour chez lui, après avoir reposé anonymement pendant de trop longues années dans un petit cimetière du Sud-Ouest.