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VIDEO - Port de Bastia : L'atmosphère se détend


Victoria Leonardi le Dimanche 23 Juin 2019 à 10:48

La situation se détend sur le port de Bastia. Cyril Venouil, délégué STC de La Méridionale, affirme que le port n’est pas bloqué. Un barrage filtrant est néanmoins maintenu dans le sens des départs. Le délégué du STC souligne aussi dans notre vidéo que le PDG de Corsica Linea, Pascal Trojani, est ouvert au dialogue mais que c’est la direction de La Méridionale qui bloque..




Les réactions

VIDEO - Port de Bastia : L'atmosphère se détend
Corsica Libera apporte son soutien aux marins de la Mérionale, premières victimes des errements de leur direction. En 2017, Jean Pierre Sancier, DG du groupe STEF, présentait des résultats semestriels: la revente du Scandola, navire de la Méridionale, filiale du groupe, le 11 avril 2016, à la compagnie espagnole BALEARIA, avait généré une plus-value de 9 millions d’euros, permettant, entre autres, l’acquisition des transports BADOSA dans le nord de la Catalogne et le redéploiement des activités vers le sud de l’Europe.
Le moins qu’on puisse dire est que le groupe STEF, leader européen de la logistique du froid, côté au CAC 40, réalisant en 2018 un chiffre d’affaire de 3,255 milliards d’euros, a fait preuve d’une singulière désinvolture dans la constitution de son dossier concernant l’actuelle DSP maritime corse. Pourtant, ce n’est sûrement pas par manque de moyens.

Aujourd’hui, alors que la procédure suivie par l’Assemblée de Corse a été, pour la première fois depuis fort longtemps, inattaquable sur le plan juridique, l’hypothèse d’une desserte sous forme d’OSP qui remettrait en cause à terme emplois, statuts, et service public dont la Corse a besoin, nous éloigne un peu plus de la maîtrise de ses transports par la Corse.
L’Assemblée de Corse doit pouvoir continuer à travailler dans la concertation, et en toute transparence, dans ce dossier, en maintenant le cap de la création d’une compagnie maritime au service de la Corse. Nous contribuerons, quant à nous, à trouver rapidement de vraies solutions de nature à refuser tout monopole privé, assurer les emplois corses de manière pérenne, et aller vers une maîtrise totale de la politique des transports par laCDC, ne cédant ni à la seule logique d’un consortium, fût-il corse, ni aux options prioritaires, d’ordre exclusivement financier, d’une multinationale.
La création d’une SEMOP demeure, dans le contexte actuel, la seule option viable, comme nous l’avons toujours soutenu, pour résoudre cette crise.




Ligue des droits de l’Homme
Section de Corse
 "La ligue des droits de l’Homme s’alarme des vives tensions qui s’expriment dans le cadre du conflit de la méridionale. Elle s’inquiète particulièrement du déploiement disproportionné des forces de l’ordre à Ajaccio et des restrictions du droit de manifester à Bastia. Elle en appelle au dialogue social et à la prise en compte des revendications légitimes des salariés et de leurs syndicats, le maintien des emplois et la garantie du service public."

J.-.P. Battestini CGT
Les marins et sédentaires CGT de la Méridionale bloquent le Pascal Paoli à Bastia . l'Exécutif de la CTC doit prendre ses responsabilités.  M Vanni vient soutenir les grévistes vendredi devant la préfecture de Bastia et s'apprête à les poignarder dans le dos la semaine prochaine à Ajaccio en votant l'appel d'offre qui les condamne au chômage.

Ghjuventù Cumunista Corsa
En décembre 2015, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni promettaient de mettre un terme au clanisme et au clientélisme des précédentes majorités, force est de constater qu’en 2019, ceux qui se voient comme les nouveaux “Rois de Corse”, font autant, si ce n’est mieux que leurs prédécesseurs du “Clan”. En vérité, le pouvoir n’a pas été retiré des mains d’une élite financière, pour être remis au peuple corse comme le promettaient les nationalistes, non ! Il a simplement été offert sans aucune concession au grand patronat insulaire, qui ne s’est jamais aussi bien porté aujourd’hui.
 
Pour obtenir cette offrande les grands patrons corses n’auront eu besoin que de clamer haut et fort qu’ils étaient régionalistes, autonomistes, qu’ils voulaient favoriser l’emploi corse, mais cette caste dominante, n’agit pas pour le bien de la nation, qu’elle soit corse ou française, mais bien pour son propre intérêt. Après les centres commerciaux,  l’immobilier, le fret routier, voilà désormais qu’ils s’attaquent au transport maritime, utilisant l’argument de la mise en place d’une “Compagnie Maritime Régionale”, pour obtenir avec la bénédiction de la majorité nationaliste, le monopole maritime dans les deux principaux ports insulaires.
 
Voilà pourquoi la Ghjuventù Cumunista Corsa, tient à réaffirmer son soutien au personnel de la Méridionale et aux syndicalistes qui aujourd’hui ont été évacués sans ménagement par les forces de l’ordre alors qu’ils ne faisaient qu’agir dans le but de protéger leurs droits et leurs emplois. Dans cet affrontement, il n’y a donc que deux camps, d’un côté les exploités et de l’autre les exploitants soutenus par la majorité territoriale.
 
Nous demandons donc à cette même majorité de mettre un terme à la procédure d’appel d’offre et la prolongation immédiate de la DSP (Délégation de Service Public) actuelle. Dans une Corse championne de France de la précarité, il est hors de question que cette casse sociale aille à son terme et que l’on réserve aux marins de la Méridionale le même sort que ceux de la défunte SNCM.
 
Forti Saremu, Si Saremu Uniti.


VIDEO - Port de Bastia : L'atmosphère se détend
PNC
Depuis plusieurs heures, les marins grévistes de la Méridionale ont pris la décision de ralentir les opérations d’embarquement et de débarquement sur différents ports de l’île. Ceci pour se faire entendre – de manière raisonnée mais déterminée - et mobiliser l’opinion sur les risques encourus pour la desserte et le sort réservé à leurs emplois.
Ces opérations ont suscité une riposte totalement inadaptée des forces « de l’ordre »
Ces marins, auxquels nous redisons tout notre soutien, sont légitimement inquiets des errements de leur direction, qui pourraient se répercuter sur leur avenir immédiat.
Le temps n’est donc pas à la répression mais au dialogue et à la recherche d’une solution viable pour la compagnie, ses centaines de marins et leurs familles aujourd’hui dans l’incertitude la plus totale. La concertation doit naturellement se déployer dans le respect des engagements pris ainsi que des procédures en cours
Pour le PNC, il est capital de renouer les fils du dialogue, d’apaiser les craintes des personnels et de bâtir une solution qui réponde aux impératifs de qualité du service public, de maintien des emplois, de diversité des offres et d’amplitude du trafic
La Corse a vocation à s’inscrire dans une continuité territoriale européenne, adossée à un service public fort. Elle doit pouvoir s’appuyer sur l’ensemble des compétences disponibles, pour parvenir à une maîtrise réelle de sa politique des transports, dans l’intérêt exclusif de la Corse et de son économie


A Manca 

Les marins et les sédentaires de la Méridionale sont entrés en lutte. A ceux, de la direction de l'entreprise et de l'Etat qui veulent les sacrifier sur l'autel du néo-libéralisme, ils ripostent par l'arme majeure du monde du travail : la grève.
A ceux, élus de la majorité de la CdC, qui s'appliquent à se couler dans les institutions, ils envoient un message clair qui exige des réponses aussi claires. Les temps des discours fumeux sont révolus.

En toile de fond de cette lutte, il y a :
- La déréglementation voulue par l'Europe du Capital.
- La privatisation des moyens de transport et les cadeaux faits au privé.
- L'application sans retenue, par des élus issus du mouvement national, des règles libérales.
- Les manœuvres de la direction de la Méridionale qui s'apprête à brader, pour la préservation de ses seuls intérêts, un outil de travail.
Dans ce contexte, l'Etat joue son rôle : celui du bras armé du patronat, des banques et du monde de la finance.
Tous ces protagonistes agissent dans le même sens.

    Les salariés en grève sont en première ligne mais le mouvement national est directement impliqué dans ce conflit. Soit il prend fait et cause pour les salariés, soit il campe sur de nouveaux renoncements et liquide ainsi les fondamentaux de la Lutte de Libération Nationale.
Plutôt que de gaspiller leur énergie dans les méandres des petits calculs politiciens pour les municipales, les directions de la majorité régionale se doivent de rompre avec la gestion d'un système dont personne n'ignore la finalité : la privatisation généralisée de nos moyens de vie.
Nous mettons solennellement en garde tous les acteurs concernés par cette lutte. Nous mettons en garde les salariés contre les faux amis qui dans les faits capituleront non sans tenir des discours aussi creux qu'ambigus. Nous mettons en garde ceux qui se servent du sentiment national et qui dans les faits livrent notre pays aux lobbies du privé. Qu'ils soient conscients que personne ne sera dupe. Pas plus les salariés qu'une grande partie d'un électorat qu'ils s'apprêtent à solliciter. 

    Ils ne faut en aucun cas que les salariés de la Méridionale soient isolés. Les organisations syndicales ont les moyens de généraliser la lutte. La colère sociale gronde dans notre pays et la lutte des marins et sédentaires trouve déjà un fort écho dans le monde du travail.
A Manca lance un appel à la mobilisation en soutien à cette lutte qui, plus qu'un symbole, est la lutte de toutes celles et ceux qui subissent les politiques néo-libérales.
Avec les marins et les sédentaires de la Méridionale, nous pouvons mettre un coup d'arrêt à la privatisation de notre pays et forger l'outil dont nous avons besoin : une compagnie publique de transport maritime au service des intérêts fondamentaux de notre pays.
En nous mobilisant largement nous serons solidaires des grévistes et nous pouvons construire avec un eux un véritable projet d'émancipation.

A MANCA



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