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VIDEO : "La marche du siècle" pour le climat réunit 200 personnes à Ajaccio


Laurina Padovani le Samedi 16 Mars 2019 à 20:23

Samedi 16 mars 2019, la préfecture d'Ajaccio accueillait une marche pour le climat, baptisée comme partout en France la "Marche du siècle". Plus de deux-cent de personnes y ont participé "pour maintenir la pression sur les autorités.".



Au lendemain de la grande grève internationale des jeunes pour le climat qui a réunit  des dizaines de milliers d’étudiants, lycéens et collégiens dans de 2 000 lieux (selon le site du mouvement Fridays for future)  à travers le monde, l’hexagone se mobilisait ce samedi 16 mars pour la « Marche du Siècle ».
140 organisations ont appelé à y participer, dont les 4 ONG à l'origine de la pétition « l'Affaire du Siècle »  qui compte plus de 2 millions de signataires. Ces quatre même ONG (Notre Affaire à Tous, la Fondation pour la Nature et l'Homme,Greenpeace France et Oxfam  France ont déposé un recours en justice contre le gouvernement ce 14 mars pour inaction.  

A Ajaccio, environ 200 personnes ont répondu à l'appel de l’association Le Garde en se rassemblant dans l'après-midi devant la préfecture.
C’est l'ensemble des citoyens qui était appelé à se mobiliser pour maintenir la pression sur les autorités. 

Le dérèglement climatique en ligne de mire

Le réchauffement climatique était au cœur des discussions. Les stigmates de l’incendie hivernal de février qui a ravagé plus de 1500 hectares semblent toujours présents. Acte criminel, négligence ou ignorance de la part de certains. Les raisons sont multiples.
Des vents de plus en plus violents, appelé ‘’ vents tourbillonnants’’, mais aussi un sol très sec en raison de l’absence de précipitations sont à l’origine de cette dernière catastrophe climatique. Le taux d’humidité relevé en février était d’environ 8 % selon la préfecture, un taux inférieur aux valeurs relevé en été. L’emploi du feu était encore interdit le 12 mars dernier.

Malgré les accords internationaux des dernières années, les émissions de gaz à effet de serre, issus d’abord des énergies fossiles, continuent à grimper, plaçant la planète sur une trajectoire de plus de 3 °C de réchauffement.  
 
La Ligue des Droits de l’Homme, signataire de l’appel au niveau national, était présente cet après-midi. Le président André Paccou a évoqué les problèmes d’érosion du littoral et la montée des eaux.
Des tempêtes de type tropical se multiplient et sont de plus en plus destructrices. ''Les choses s’accélèrent ces dernières années, explique le responsable LDH. On le voit avec la multiplication des tempêtes de type tropical sur l'île. Mais il y a aussi la pollution de l’air. C’est inimaginable de penser qu’à Ajaccio on puisse demander à des enfants de rester en classe parce qu’il y a une pollution de l’air. On n’aurait jamais imaginé ça il y a 10 ans. Cette pollution est de plus en plus conséquente. Il est nécessaire que nous prenions conscience que nous sommes tous concernés.''

Les solutions semblent multiples. La rénovation énergétique, la priorité à la construction de logements à basse consommation, le tri  et le recyclage méticuleux des déchets ou encore le priorité aux circuits courts. Mais l’accès à la terre pour les agriculteurs est parfois compromis par une urbanisation intensive. C’est sur ce point en particulier que s’insurge Muriel Secondi, la présidente du Garde. Elle dénonce des erreurs dans l’aménagement qui ont eu pour conséquences la détérioration du littoral.
 
''On a commis des fautes dans l’aménagement. On a beaucoup artificialisé les sols ce qui accentue la violence des inondations et amplifie le phénomène de vagues submersion. Nos élus doivent aujourd’hui veiller à la qualité de notre air, à la destination de nos eaux et à la préservation de notre biodiversité. Ils ne peuvent pas continuer à sacrifier l’environnement pour le profit. Quand on voit les incidences de la sur fréquentation de la réserves de Scandola sur la faune et la flore.
Nous n’avons qu’une terre et aujourd’hui elle est malade. Nous devons la préserver, pas pour nous mais nos enfants, pour plus tard.''