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Un conflit en interne agite les pompiers de Bastia


le Jeudi 20 Juin 2019 à 22:35

La tension monte au centre de secours principal de Bastia où depuis quelques jours des banderoles de la CGT, accrochées à la caserne inaugurée dans les années 1980 par Jean-Zuccarelli le député-maire de l'époque, rappellent que les pompiers sont en grève ou clament un "Non au VSAV à 3". Les explications de Fabrice Riolacci de la CGT.



Trois sujets préoccupent les pompiers CGT qui mènent le conflit en interne.
Le premier concerne les effectifs.
"En Janvier dernier le président du SIS de Haute-Corse a annoncé que 39 pompiers allaient être recrutés pour compenser les départs à la retraite et revenir ainsi à un niveau professionnel sur le plan des effectifs".
Pour Fabrice Riolacci si la satisfaction est de mise - 5 seront engagés en Juillet 2009 puis 12 en 2020 - la CGT et les pompiers aimeraient néanmoins obtenir un "plan précis et détaillé et plan d'étalement dans le temps" de cette perspective.

Deuxième souci : Les acquis sociaux.
Au-delà des problèmes inhérents à la Mutuelle et les tickets restaurant, on évoque la NBI (Nouvelle bonification indiciaire) pour laquelle le SIS 2 B aimerait appliquer des règles régionales en sus des mesures nationales déjà restrictive.

Le plan de la rénovation de la caserne de Bastia est aussi au centre des préoccupations.
L'établissement construit dans les années 1980 doit faire l'objet d'une rénovation estimée à 1,2 millions d'euros.
Les "soldats du feu " aimeraient avoir leur mot à dire tant sur la conception que la réalisation de la caserne bâtie sur les anciens abattoirs de la ville.

Le dernier point, qui est aussi celui qui soulève la plus grande inquiétude  concerne une note service du SIS de Haute-Corse où précise Fabrice Riolacci  "sur certaines interventions les ambulances seront armées de 3 hommes au lieu de 4".
"On n'a discuté avec personne avant cela. Au-delà du fait que c'est une aberration, c'est inacceptable" 
martèle le responsable de la CGT des Pompiers qui estime, que s'il devait en être ainsi, ce serait encore un coup porté au service public assuré par les pompiers.

Désormais, les pompiers qui ont rencontré récemment le président du SIS, le directeur-adjoint ainsi que le chef de cabinet du Service attendent des réponses et des précisions - écrites - à toutes leurs interrogations entérinées ou évoquées à cette occasion.
A défaut ils ont promis de passer à l'action.
"Nous n'allons pas faire subir aux citoyens les raisons de notre colère, mais on risque de nous entendre sur la voie publique et du côté de la direction du SIS" prévient Fabrice Riolacci.