Le 2 mars dernier, veille de la visite de François Hollande en Corse, j'ai reçu un accord formel de son cabinet concernant le transfèrement dans l'île de deux prisonniers politiques, Antoine Pes et Cédric Courbey.
Cet accord faisait suite à plusieurs jours de discussions entre le gouvernement d'une part, et les avocats concernés et moi-même d'autre part. Les transfèrements demandés ne relevaient aucunement d'un traitement de faveur mais de la simple application de la loi. Le jour même de la visite, le conseiller du président de la république en charge des affaires judiciaires recevait l'association humanitaire Sulidarità et confirmait l'engagement de transférer ces deux militants. Il était même précisé aux responsables de l'association qu'il pouvait être fait état de cet engagement auprès de la presse.
Cet accord faisait suite à plusieurs jours de discussions entre le gouvernement d'une part, et les avocats concernés et moi-même d'autre part. Les transfèrements demandés ne relevaient aucunement d'un traitement de faveur mais de la simple application de la loi. Le jour même de la visite, le conseiller du président de la république en charge des affaires judiciaires recevait l'association humanitaire Sulidarità et confirmait l'engagement de transférer ces deux militants. Il était même précisé aux responsables de l'association qu'il pouvait être fait état de cet engagement auprès de la presse.
Presque deux mois plus tard et malgré nos efforts incessants, il a été impossible d'obtenir de la Chancellerie et de l'administration pénitentiaire le respect de l'engagement souscrit, de manière ferme et publique.
Par conséquent, je suis contraint, à ma grande consternation, de prendre acte du reniement de la parole donnée par le premier responsable politique de la France."