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Trafic international d'armes : Cinq personnes en garde à vue en Corse


(Cp) le Lundi 2 Décembre 2013 à 19:51

Quarante-cinq personnes, dont cinq à Ajaccio et Bastia, ont été interpellées lundi aux quatre coins de France dans le cadre d'une enquête pour trafic d'armes international avec la Slovaquie et les Balkans.



Trafic international d'armes : Cinq personnes en garde à vue en Corse

L'enquête a débuté par l'exploration d'une filière slovaque, conduisant les gendarmes à créer une cellule nationale d'enquête dénommée "Armes 52" et basée à Reims. Dans la foulée les enquêteurs mis au jour une seconde filière, originaire des Balkans, conduisant la gendarmerie à engager 300 enquêteurs sur l'opération.
Selon les éléments recueillis au cours des dernières semaines, les enquêteurs ont établi que plusieurs centaines d'armes, dont certaines de guerre, des munitions et des pièces détachées ont transité par ces réseaux depuis 2009. 
Les investigations, qui se poursuivent activement, ont encore permis d'établir que les personnes qui ont été interpellées - 38 au début de l'opération et plusieurs autres au fil de la journée - utilisaient internet et les sites dont les collectionneurs sont friands pour faire l'acquisition d'armes longues, des pistolets ou des kalachnikov….
Les opérations sont dirigées par la section de recherches de la gendarmerie de Reims. Elles ont été menées dans toutes les régions de France, Corse comprise, où cinq personnes sont en garde à vue à Ajaccio et Bastia.
Les gendarmes, qui poursuivent leurs perquisitions, agissent dans le cadre d'une commission rogatoire délivrée par la Juridiction interrégionale spécialisée de Nancy.


Le communiqué officiel de la section de recherches de Reims

Le 2 décembre 2013, une opération d'envergure mobilisant près de 300 enquêteurs de la gendarmerie a été réalisée sur l'ensemble du territoire national 
dans le cadre d'une enquête dirigée par la Section de recherches de Reims sous l'égide de magistrats de la JIRS de Nancy.
Cette opération porte sur un trafic d'armes international, les armes et pièces détachés proviennent de Slovaquie et des pays balkaniques. 
Les perquisitions sont toujours en cours, 38 personnes sont actuellement en garde à vue.
Le 14 février 2012, lors d'une perquisition chez un individu résidant en Haute- Marne (52), pour des faits de recel de vol, les gendarmes découvrent une vingtaine 
d'armes de poing et d'épaule de catégorie A-B-C et des milliers de munitions. 
Les premières investigations orientent les gendarmes sur une filière slovaque. Au regard du volet international de l'enquête et de la sensibilité du dossier, la Juridiction Inter-
Régionale Spécialisée (JIRS) de Nancy est saisie. L'enquête est confiée à la Section de Recherches de gendarmerie de Reims en co-saisine avec le groupement de gendarmerie de Haute-Marne. Une cellule nationale d'enquête dénommée « ARMES 52 » basée à Reims est constituée.
Dans le cadre de leurs investigations, les gendarmes identifient des individus qui achètent des armes et des pièces d'armement auprès de la même filière et mettent à jour 
une seconde filière originaire des pays balkaniques. Plusieurs centaines d'armes dont des armes de guerre, des munitions et des pièces détachées ont ainsi transité par ces réseaux depuis 2009. 
300 enquêteurs de la gendarmerie sont engagés sur cette opération à travers toute la France, notamment en région parisienne, en région PACA, en Corse mais aussi outre-mer.
Certains individus mis en cause sont en relation avec le milieu criminel.
Cette enquête de dimension internationale manifeste la porosité entre le milieu des amateurs d'armes et celui du grand banditisme.
Les investigations se poursuivent sous la direction du magistrat instructeur.