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The New York Times : « Après le meurtre de Maxime Susini, la Corse se rebelle contre sa "mafia"»


Maria Bettina Colonna le Mardi 5 Novembre 2019 à 19:00

Après l'assassinat de Maxime Susini, le 13 septembre dernier, la parole s'est libérée en Corse. La société civile s'est réveillée pour s'ériger contre l'emprise mafieuse qui étreint l'île. Cela n'a pas échappé à The New York Times qui dans un article de Adam Nossiter relève le courage de tous ceux qui accusent les gangs criminels locaux, du surdéveloppement au commerce de la drogue.



« Calmement, le père du défunt raconte le meurtre de son fils. L'assassin au télescope dissimulé dans le maquis, attendait son fils qui a ouvert la porte de la cuisine de son restaurant. La balle fatale a été tirée et Massimu Susini est tombé sur la plage, à 30 pieds, de son établissement, après une dernière et désespérée tentative de fuite. »

C’est par ces mots que Adam Nossiter, journaliste au New York Times démarre son article qui raconte comment grâce au meurtre de Massimo Susini, la société corse a trouvé la force pour libérer la parole et le courage, de se rebeller contre la mafia bien présente sur l’ile.

L’histoire de l’homicide de cet homme de 36 ans « environmental activist, militant nationalist, soccer and boxing champion, and popular restaurateur » n’est pas la même que d’autres affaires qui l’ont précédée. « Maxime n’a pas été tué pour un règlement des compte, c’est un assassinat - affirme avec une certaine émotion son oncle Jean-Toussaint Plasenzotti, qu’il y a un mois a créé le collectif anti mafia éponyme. 

 

« C’est une bande périphérique de la mafia qui a tué mon neveu. On ne connait pas la profondeur des liens entre cette branche et sa hiérarchie mais nous sommes confiants et nous pensons que l’enquête aboutira, il faut qu’elle aboutisse car on n’accepte pas que Massimu soit une victime de plus. Notre reponse doit être à la hauteur de l’agression subie »

 

Et malgré « les forces apparemment omniprésentes et pourtant obscures qui ont terrorisé les Corses » en les obligeant au silence, une « unusual wave of protest » s’est levée « in Corsica » et est arrivée jusqu’aux Etats Unis.