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Territoriales en Corse : « Avanzemu » veut être le pivot d'une nouvelle coalition


Philippe Peraut le Jeudi 17 Juin 2021 à 09:03

La liste portée par Jean-Christophe Angelini donnait, ce mercredi 16 juin au port Tino Rossi d’Ajaccio le premier de ses deux meetings de clôture. Devant un peu plus de 300 personnes, les responsables politiques ont fait taire les rumeurs d’une éventuelle alliance avec Laurent Marcangeli dans l’entre-deux tours et se sont évertués, de manière sous-jacente à prôner l’union nationaliste…



Images Michel Luccioni
Images Michel Luccioni
C’est dans une ambiance particulièrement conviviale, sur fond de « mini-show » à l’américaine et avec une organisation très méticuleuse que Jean-Christophe Angelini, leader de la liste « Avanzemu » et quelques-uns de ses colistiers avaient convié militants, sympathisants et curieux au premier des deux meetings de clôture, ce mercredi en fin d’après-midi au port Tino Rossi d’Ajaccio. Au son de la chanson « Avanzemu » écrite et composée tout spécialement par l’artiste Pierre Gambini, présent sur la liste, plusieurs interlocuteurs se sont succédé à la tribune devant un peu plus de 300 personnes. De fait, on est très vite rentré dans le vif du sujet au micro. Angélique Di Giovanni, jeune étudiante, donne le ton en parlant d’« alternative au statu quo et au retour à l’archaïsme... »
Sur un ton un peu plus agressif, Julia Tiberi évoque « une élection cruciale et le début d’une véritable mandature. » L’élue de l’opposition municipale mettra un terme à une rumeur concernant une éventuelle alliance avec la liste portée par le maire d’Ajaccio. « Il n’y aura pas d’alliance possible avec ceux qui veulent que la Corse ressemble à Porticcio, faire de la langue un folklore, donner la part belle aux promoteurs ou développer des surfaces commerciales. Nos visions sociétales sont opposées... »
Jean-François Casalta va, pour sa part réitérer un « enracinement dans les fondamentaux de la lutte, la nécessité d’un futur réajustement par rapport à des éléments qui ne se sont pas déroulés comme nous l’aurions souhaité lors de la mandature précédente. »
S’ils assument une part de responsabilité à l’heure du bilan depuis 2015, les colistiers de Jean-Christophe Angelini vont insister sur l’importance de ce scrutin. « La plus longue mandature depuis la création de l’institution. Dans sept ans, la Corse aura changé. C’est maintenant que cela se joue... »
Sept ans pour continuer la mission débutée en 2015, précisera Vannina Borromei, conseillère exécutive sortante et Présidente de l’Office des Transports…
Sur un ton toujours acéré, Saveriu Luciani, lui aussi conseiller exécutif sortant, parlera « d’accéder de manière pérenne aux responsabilités avec l’idée de construire un pays. Nous sommes héritiers et passeurs d’un combat de 50 ans... »
Faisant fi d’éventuelles attaques, l’élu sortant va évoquer « une nation indivisible, le combat du mouvement national est appelé à se poursuivre dans l’union. Sans ce combat, il n’y a pas de peuple corse... »


Faut-il y voir un éventuel appel du pied aux autres forces nationalistes dans l’entre-deux tours ?
Le leader de la liste ne l’évoquera pas mais il va, en guise de conclusion, prôner « un peuple corse uni et réconcilié face à l’avenir. Il y a quatre listes, voire cinq, 300 candidats pour une seule famille politique. Il n’est pas question d’attaquer une liste de cette famille, quelle qu’elle soit. Ce combat ne peut déboucher sur autre chose qu’une victoire. C’est une construction lente et méthodique autour d’un projet sur plusieurs décennies. Mais nous pensons aussi à ceux qui ne partagent pas l’ensemble de nos idées mais qui sont amoureux de leur pays et désireux de le voir changer à nos côtés. On se bat pour la reconnaissance de nos droits nationaux dans une société corse ouverte sur le monde... »
Avant de conclure, Jean-Christophe Angelini veut faire taire les rumeurs concernant les chiffres du premier tour… « L’objectif est d’arriver en tête dimanche... »