Corse Net Infos - Pure player corse

Territoriales - « Nous y allons pour gagner »: Forza Nova et Jean-Antoine Giacomi partent confiants


Pierre-Manuel Pescetti le Samedi 1 Mai 2021 à 13:58

Ce samedi 1er mai, le mouvement politique Forza Nova est entré dans la bataille pour les élections territoriales 2021. La liste sera menée par Jean-Antoine Giacomi qui était présent sur la liste de Filippo De Carlo aux dernières municipales bastiaises. Le jeune étudiant en droit à la Sorbonne, qui a lancé sa campagne ce samedi matin à u Prunu, a répondu aux questions de CNI.



Jean-Antoine Giacomi conduira la liste Forza Nova pour les territoriales 2021.
Jean-Antoine Giacomi conduira la liste Forza Nova pour les territoriales 2021.
Après les élections municipales de Bastia en 2020, Forza Nova se présente aujourd’hui aux élections territoriales. Qu’est-ce qui a motivé votre candidature ?
 
 - La motivation principale est l’immobilisme que nous connaissons en Corse. Nous n’avons avancé sur aucun sujet depuis 40 ans, que le pouvoir soit aux mains de la droite, de la gauche ou des nationalistes. La situation de la Corse est catastrophique.
 
 - Quels seront les thèmes majeurs que vous développerez dans cette campagne ?
 
 - Premièrement, la thématique des déchets qu’on ne peut pas laisser de côté. Il faut en finir avec le tout enfouissement et nous proposons d’installer une usine de valorisation énergétique qui permettrait la création d’électricité et d’emplois hautement qualifiés en lien avec l’université de Corse. Cette usine viendra en complément de l’installation de centres de tri. Deuxième thème important, la sécurité. Il faut lutter contre ce qui s’est passé aux "Pléiades" à Bastia, aux "Jardins de l’Empereur" à Ajaccio et à Siscu il y a quelques années par exemple.  Troisième thématique, la relance de l’agriculture en sanctuarisant les terres en plaine pour y installer de jeunes agriculteurs et en relançant l’industrie agroalimentaire. L’immigration dans sa globalité est aussi un thème majeur. La Haute Corse est par exemple le département qui accueille le plus d’immigration après la Seine Saint-Denis. Il faut arrêter de pointer du doigt l’immigration française en interne et ne pas oublier l’immigration qui vient d’autres pays européens. Nous voulons également relancer la natalité grâce à une prime spéciale pour montrer aux Corses que la puissance politique est à leurs côtés car les enfants sont l’avenir de notre région.
 
 - Dans cette multitude de thèmes y en a-t-il un qu’il faut traiter en priorité selon vous ?
 
 - L’important c’est d’améliorer les conditions de vie de la population. Surtout avec cette crise sanitaire qui a détruit notre économie. La relance est la priorité. Mais d’autres problèmes restent primordiaux comme celui de la gestion des déchets. L’une de nos premières mesures sera la création d’une usine de valorisation énergétique des déchets. Il faut en finir au plus vite avec le tout enfouissement.
 
 
 - Pour les élections municipales Filippo De Carlo était tête de liste. Pourquoi ne pas avoir réitéré l’opération ?
 
 - Chacun a son domaine de compétence. Filippo est très présent sur le terrain à Bastia. Moi je représente aussi le rural. Les candidatures ne doivent pas se limiter avec d’un côté Gilles Simeoni à Bastia et Laurent Marcangeli à Ajaccio. Il faut aussi sortir de ces grands centres urbains. Filippo sera bien sûr auprès de moi dans la démarche comme j’ai été auprès de lui pendant les municipales en étant troisième sur sa liste.
 
- Cette fois l’élection se fait au niveau régional. Quels sont vos soutiens sur le territoire ?
 
- Forza Nova a les soutiens de la dernière municipale de Bastia. Il y a beaucoup de gens sur la liste qui viennent du Rassemblement National dans lequel j’étais responsable il y a quelques temps, notamment ma deuxième de liste Alexandra Mainetti. À Ajaccio nous avons le soutien des Bonapartistes représentés par Paul Zevaco, l’ancien vice-président du comité central bonapartiste, qui est troisième sur la liste. On trouvera également parmi nos soutiens des nationalistes déçus par la majorité actuelle et qui ne se reconnaissent plus dans leur politique gangrénée par la gauche.
 
 - Dans vos propos on voit un positionnement clair à droite. Qu’en est-il réellement ?
 
 - Cette liste n’est ni de gauche, ni de droite. C’est une liste du peuple qui se reconnait dans notre projet, une liste d’union. Le climat actuel de la politique n’est plus sur un clivage droite-gauche, il est tourné vers le mondialisme ou le souverainisme. Les autres candidats sont tous mondialistes. Nous sommes des souverainistes corses. On ne parle pas d’autonomie ni d’indépendance mais de souveraineté partagée.
 
 - François Filoni sera présent pour le Rassemblement National avec sa propre liste. Pourquoi ne pas avoir fait liste commune ?
 
 - La crédibilité politique de François Filoni n’est pas au rendez-vous, il ne porte que sa carrière politique et pas les valeurs du Rassemblement National. Le 14 octobre 2020 monsieur Filoni nous proposait la troisième et la quatrième place de sa liste mais nous ne pouvions pas accepter. Je ne vois pas l’intérêt de soutenir un candidat sans crédibilité politique qui se bat pour un fauteuil. Nous nous battons pour un projet et pas pour la place. De plus, le Rassemblement National a totalement changé de politique vis-à-vis de la Corse. Aujourd’hui on revient en arrière. On ne s’identifie plus aux valeurs de la gestion corse du Rassemblement National, mais nous avons des points de convergence avec certains fondamentaux nationaux. Ce que nous faisons c’est un programme local réellement applicable, qui n’est pas basé sur l’élection de Marine Le Pen en 2022 et donc l’incertitude.
 
- Avez-vous eu des contacts avec d’autres sensibilités ou partis politiques pour d’éventuelles alliances ?
 
- Des discussions sont encore en cours avec d’autres formations politiques que ce soit au niveau régional, national ou européen. Au second tour il n’y aura pas d’alliances ni de consignes de votes. Nous portons nos valeurs et nous ne fermons pas la porte à ceux qui les partagent. Mais nous ne nous allierons pas avec des mondialistes.
 
 - Comment comptez-vous mener campagne dans ce contexte sanitaire inédit ? 
 
 - Nous avons la chance d’avoir les réseaux sociaux. Ils seront un outil nécessaire pour mener cette campagne. En mêlant les différentes pages de Forza Nova, de Filippo et la mienne nous sommes suivis par près de 10 000 personnes. Mais il ne faut pas perdre le contact avec la population. Il y a aura des rencontres, des tractages, du porte à porte mais pas de meeting puisqu’ils sont interdits.
 
 - Avez-vous défini un score à atteindre au premier tour ? 
 
 - Non. Nous y allons pour gagner et pour rassembler le plus de monde possible. Je pense que nous allons arriver au second tour et que nous accéderons aux responsabilités.