Territoriales : Jordan Bardella en soutien de François Filoni à Ajaccio

Après un dépôt de gerbe à la maison Bonaparte en hommage à Napoléon, c’est à l’hôtel Campo Dell’Oro que Jordan Bardella et François Filoni ont donné rendez-vous à quelques militants et colistiers, pour échanger sur les territoriales à venir.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux hommes sont optimistes quant à l’issue du scrutin. « Tout laisse à penser que le RN fera une percée » assure le vice-président du Rassemblement National. « Nous avons longtemps été perçus comme un mouvement d’opposition, nous sommes devenus un parti de gouvernement » poursuit-il, décrivant son parti comme « le pôle de gravité » de la vie politique française.
 
Alors pour Jordan Bardella, cela ne fait aucun doute, « des régions RN, c’est possible ». Et indispensable pour le parti, s’il veut se donner une chance pour la prochaine élection présidentielle : « Une victoire de Marine Le Pen, c’est possible, mais il faut en poser les fondations ».

Le RN espère donc ravir le maximum de territoires, à commencer par Corse. Pour ce faire, Jordan Bardella loue les compétences du candidat François Filoni, « ancien adjoint au maire, avec une expérience d’élu local », et de sa liste « de qualité, avec des gens d’expérience, des gens de la société civile, des gens à l’image de la Corse et du peuple français ». Il lance donc un appel à « l’union nationale et à la mobilisation ».
 
« C’est la seule liste soutenue par le RN » insiste Jordan Bardella. Et pour le député européen, l’enjeu de cette campagne est identitaire : « Nous voulons réaffirmer le droit des Corses à rester Corses en Corse » pose t-il. « L’identité corse, comme l’identité bretonne ou alsacienne, sont fortes et méritent d’être défendues. » Pour autant, le vice-président du RN ne les considère que comme « la continuité de l’identité nationale ». Une philosophie résumée en un jeu de mots : « Les Corses ne sont pas des Français entièrement à part mais des Français à part entière ».

Pour le tête de liste François Filoni, c’est l’occasion de développer les points saillants de son projet pour la Corse. « On a travaillé depuis un an sur un programme pour venir avec des solutions » explique t-il. Un programme « loin des caricatures » qui part d’un constat simple : « On a la région la plus pauvre et les prix les plus chers ». L’enjeu pour le tête de liste est donc de « sortir d’une économie confiscatoire ».
 
Pour ce faire, François Filoni propose d’établir de nouveau une zone franche, un dispositif « qui avait marché de 1997 à 2002 ». Mise en place pour une durée de cinq ans, elle permettrait « une respiration fiscale » et « mettrait fin à une concurrence déloyale et féroce dont nos entreprises, nos salariés et nos chômeurs sont aujourd’hui les premières victimes ».
 
Autre thème majeur de la campagne du candidat, les déchets. « J’ai été et je suis toujours connu comme un défenseur du tri. Mais trier, cela ne veut pas dire recycler et valoriser. Aujourd’hui dire que si on trie, on règle le problème, ce n’est pas vrai » indique t-il. Pour le tête de liste, « la solution, c’est la valorisation énergétique ». « 67% des corses sont pour l’incinération » assure t-il.

Fort de ces propositions, François Filoni espère bien passer la barre des 7 %, et faire entrer une nouvelle fois le parti à l'Assemblée de Corse, comme ce fut le cas lors des territoriales de 2015.