Après Bastia, Corsica Libera inaugure sa permanence de Petreto ce 8 juin
L’inauguration de la permanence de Corsica Libera se déroulera demain, mardi 8 juin, à 18 h à Petreto. La permanence se situe à côté de là communauté de communes.
Le programme de la liste Gilles Simeoni : Fà Populu Inseme du 8 et 9 juin en Balagne
Marti l'8 di ghjugnu
meziornu PALASCA
meziornu è mezu OCHJATANA
Dopu mezioru
1 ora: NESSA
1 ora è mezu MURU
2 ore è mezu: AVAPESSA
3 ore CATERI
4 ore AREGNU
5 ore SAN ANTUNINU
5 ore è mezu LAVATOGHJU
6 ore è mezu: riunione publica in Calvi
Mercuri u 9 di ghjugnu
9ore Galeria
10 ore Mansu
meziornu Curbara
dopu meziornu
2 ore Pigna
3 ore Santa Reparata
3 ore è mezu Monticellu
4 ore L'ISULA
7 ore Riunione publica à l'Isula
meziornu PALASCA
meziornu è mezu OCHJATANA
Dopu mezioru
1 ora: NESSA
1 ora è mezu MURU
2 ore è mezu: AVAPESSA
3 ore CATERI
4 ore AREGNU
5 ore SAN ANTUNINU
5 ore è mezu LAVATOGHJU
6 ore è mezu: riunione publica in Calvi
Mercuri u 9 di ghjugnu
9ore Galeria
10 ore Mansu
meziornu Curbara
dopu meziornu
2 ore Pigna
3 ore Santa Reparata
3 ore è mezu Monticellu
4 ore L'ISULA
7 ore Riunione publica à l'Isula
La mise au point de Jean Zuxccarelli suite aux déclarations de Jean Christophe Angelini
Jean-Christophe Angelini s’est exprimé récemment dans le cadre de la campagne des élections territoriales sur son bilan à la présidence de l’ADEC pour justifier sa candidature à la Présidence de l’exécutif et légitimer son projet. Dans les 2 précédentes mandatures représentant 5 années et demi d’exercice des responsabilités soit l’équivalent d’une mandature courante, j’ai observé la réserve d’usage vis-à-vis de l’action de mon successeur y compris quand nous avons été tout deux concernés par le rapport de la Chambre Régionale des Comptes de l’Agence pour les exercices 2011 à 2018, rapport qui par parenthèse, tout en pointant les difficultés liées au statut hybride des agences et offices, a dans les termes de l’institution souligné la qualité de sa gestion. Mais à la veille de l’échéance majeure qui engagera notre région pour plus de 6 années et alors que je suis interpellé par ses déclarations, il m’appartient sans esprit polémique de rétablir quelques vérités, ma part de vérité, sur l’action menée, ses mérites et ses résultats sans prétendre être exhaustif dans mon propos qui se doit d’être concis et donc nécessairement réducteur.
Après avoir rappelé que tout élu dépositaire d’une responsabilité l’exerce dans la continuité de l’action publique avec le soutien d’ agents qui traversent eux ces mandatures, et que toute appréciation de sa propre action doit être empreinte d’humilité ; je me dois d’affirmer que, ma modestie dût-elle en souffrir, Jean Christophe Angelini, membre du Conseil d’administration et du bureau de l’ADEC en qualité de représentant de son groupe d’opposition à l’Assemblée de Corse a pu mesurer le chemin parcouru dans la mandature 2010-2015 sous mon autorité dans toutes les domaines ; qu’il a pris les rênes d’un outil en ordre de marche, et en mesure de relever de nombreux défis :
1/ Un outil modernisé dans son fonctionnement notamment dans le développement d’un logiciel interne de gestion des dossiers qui a permis des économies de temps et de moyens humains, et un redéploiement d’une partie de la petite cinquantaine de collaborateurs vers le « front office » d’accompagnement des entreprises et des porteurs de projets, et le renforcement de l’antenne de Bastia devenant une véritable force de frappe de 14/15 effectifs soit 10 de plus qu’en 2010 sans démunir Ajaccio et à effectif constant. L’ADEC pouvait enfin marcher sur les 2 pieds. Voilà la véritable « révolution ». JC. Angelini peut mettre en avant le doublement des antennes de 2 à 4. Y a-t-il quelque chose de comparable ? (1 personne de plus à Porto Vecchio constituant une nouvelle antenne de 2 personnes, et la volonté d’une antenne en Balagne à l’état de projet, aujourd’hui aucun effectif, mais des permanences assurées depuis … Bastia !)
2/Un outil pour lequel le conseiller exécutif délégué à l’économie que j’étais a fait adopter par l’AC des dispositifs permettant d’intervenir dans tous les domaines (développement des filières, emploi, économie sociale et solidaire, export, renforcement et changement de statut de l’incubateur, innovation, pôles de compétitivité, attractivité des investissements de la Corse, Observatoire et charte de la Commande publique avec le BTP...) par l’accompagnement et le financement par la subvention mais aussi la structuration de la plateforme Corse Financement (devenue Fin’Imprese) et de l’ensemble de ces outils, qui il est vrai a bénéficié notamment du redémarrage en 2010 des activités de la CADEC recapitalisée, dotée de fonds, octroyant des avances remboursables bonifiées par la CDC « actionnaire de référence » représenté par le Président de l’ADEC en remplacement du Président de l’Exécutif au Conseil d’administration. Une plateforme financée, harmonisée, complétée dans ses interventions (nous sommes allés jusqu’à créer un fonds d’amorçage confié à la CADEC), et animée par nos soins. Sans oublier la « prévention et le traitement des difficultés des entreprises » qui a pris un nouvel essor à partir des dispositifs que j’ai portés sur les fonts baptismaux, il est vrai amplifiés depuis.
C’est bénéficiant pourtant de cet essor que JC. Angelini met en avant sans aucune mesure un quasi triplement des budgets et du nombre de dossiers. Une affirmation en trompe l’œil qui est très loin de refléter la réalité et qui frise la tromperie :
- Des chiffres erronés sélectionnant les meilleures années des uns et les moins bonnes des autres,
- Un changement de périmètre de comptabilisation des budgets de l’action économique transitant maintenant par l’ADEC contrairement à antérieurement, et de la même manière une comptabilisation ADEC de dossiers traités ailleurs (ex dans la plateforme)
- Une augmentation donc beaucoup plus limitée à périmètre constant des budgets et interventions mais augmentation tout de même en effet compte tenu notamment que la Collectivité a depuis 2018 fusionné avec les 2 Conseils Départementaux et donc agrégé ce qui pouvait se rattacher de près ou de loin à l’action économique, et enfin du choix de l’endettement (il dépasse aujourd’hui le milliard d’euros) qui a pu tout de même à la marge mais à quel prix ! bénéficier à l’Agence.
3/ Un outil au centre d’une nouvelle gouvernance de l’action économique régionale, quand j’ai créé la CORECODE (conférence de Coordination du développement Economique) réunissant les principaux acteurs du développement économique à commencer par les Chambre consulaires.
4/ Un outil enfin partie prenante, par l’intermédiaire de son Président et des ressources mobilisées sur des études à caractère général, des décisions qui ne relèvent pas strictement de sa seule juridiction mais qui ont un impact sur la vie des entreprises ou sur les équilibres macro-économiques (ex : sous la précédente mandature mesures d’accompagnement de la crise des transports, prolongation du Crédit d’impôt... ; dernièrement Plan « Salvezza è Rilanciu »). C’est ce qui confère au Président de l’ADEC délégué à l’économie une responsabilité transversale. 2 Points :
Sur l’intérêt des Agences et Offices, sans mésestimer les difficultés statutaires (cf plus haut) quand certains proposent de les faire disparaitre je les ai défendus dans leur existence comme JC. Angelini car j’ai considéré qu’ils constituaient des entités à taille humaine et « agiles » car placées sous la responsabilité de leur président et disposant d’une autonomie dans le cadre de politiques qui se doivent d’être cohérentes, impulsées par le Conseil exécutif et approuvées par l’Assemblée de Corse. Regrouper en l’espèce 3 outils ADEC, ATC et Office des Transports dans un « établissement fort » peut être débattu en veillant à ne pas perdre l’agilité, à ne pas reconstituer des baronnies et répartir la charge entre Conseillers exécutifs. L’autonomie relative de gestion de ces établissements n’induit d’ailleurs en rien « l’autonomie de droit » dont parle JC. Angelini. Mais expliquer que la création de « quantité d’offices et agences » a été un frein n’est pas sérieux. Il l’a sans doute été dans le contexte des tensions fortes internes à la majorité entre les Conseillers exécutifs Femu et PNC et en l’occurrence avec l’ATC et sa Présidente Nanette Mauperthuis. Je n’ai pas rencontré ce type de difficultés avec Vanina Pieri à l’époque. Faut-il voir dans l’enterrement de la Marque Territoriale que nous avons portée ensemble ainsi qu’avec le Président de l’ODARC, dotée de fonds conséquents, idée porteuse pour défendre et valoriser nos productions locales, une conséquence de ces guerres de pouvoir mortifères ? Le résultat est là. La proximité de la Présidente de l’Office des Transports Vanina Borromei avec le Président de l’ADEC a-t-elle permis de faire avancer le projet de Grand Port de Bastia, dossier majeur pour la Corse tant en matière de développement économique, d’emplois que de chaine logistique et in fine de coût pour les marchandises importées ? La solidarité de fait de l’exécutif rend le Président de l’ADEC et sa colistière co-responsable de cet échec.
La question du regroupement en grand pôle d’action cohérent peut être abordée aussi différemment en l’occurrence par la proximité de la formation professionnelle et indirectement de la compétence en matière d’emploi. Je les expérimentais, me concernant, cumulant ces délégations qui concourent toutes 2 à l’emploi. C’est dans ce contexte que j’ai créé avec l’Etat autour de l’OREF préexistant (Observatoire Régional de l’Emploi et des Formations) un GIP (Corse Compétences) intégrant de surcroît un CARIF et un Observatoire économique, nouveaux également, qui était en passe de devenir un véritable bras armé de l’observation et de l’aide à la décision des politiques de formation, d’emploi de de développement économique commun CDC/Etat. Un bel outil en prolongement de l’ADEC qui n’a pas survécu à ma mandature et à l’arrivée de la nouvelle équipe. Trop pressée sans doute de reprendre des distances avec l’Etat et de réintégrer les 2 effectifs de l’observatoire économique (que j’ai créés et détachés au sein du GIP) rebaptisé Corsica Statistica. Cela rappelle d’autres noms de baptême nustrali. Nous voilà rassurés !
Enfin sur le propos des impôts collectés et dont la Corse devrait disposer je ne vais pas entrer dans le débat sur les transferts nets reçus par la Corse. Quand on demande à gérer, il faut mettre en balance les ressources et les charges. Quel bénéfice quand nous sommes largement bénéficiaires de la solidarité nationale. Une incitation sur la création de richesse peut être recherchée mais de manière limitée car elle a son revers de la médaille. Et il faut pour cela se montrer digne d’une bonne utilisation de l’argent public. Les équipes en place en ont-elles fait la démonstration ? Les exemples de la mairie de Bastia et de la CDC en apportent malheureusement le contraire.
JC.Angelini s’est attaché à développer un réseau d’influences (CCI Sud, Université, CESC..) qui a incontestablement renforcé son assise politique. Je lui reconnais volontiers ce talent. Mais il n’a pas renforcé dans les proportions attendues la capacité de notre collectivité à innover, à changer la donne économique, sortir des boites logiques, prendre de la hauteur ; encore moins à ce stade à développer un projet original et efficace de développement ambitieux et maitrisé. Il est en revanche co-responsable de l’immobilisme qui a dominé ces dernières années.
Cette mise au point permettra je l’espère de mieux apprécier l’action du Président de l’ADEC, comptable du bilan de l’exécutif sortant. Avanzemu ! Impératif ou indicatif chacun en aura sa lecture. Pour ma part je réaffirme que la Corse a besoin d’une équipe au travail sans dogmatisme dans une collaboration fructueuse avec l’Etat. La culture de l’opposition systématique, l’attentisme d’un grand soir institutionnel, les ambitions des protagonistes, les pratiques d’un autre âge, ont fait prendre beaucoup de retard à notre île. Il est temps de changer.
Après avoir rappelé que tout élu dépositaire d’une responsabilité l’exerce dans la continuité de l’action publique avec le soutien d’ agents qui traversent eux ces mandatures, et que toute appréciation de sa propre action doit être empreinte d’humilité ; je me dois d’affirmer que, ma modestie dût-elle en souffrir, Jean Christophe Angelini, membre du Conseil d’administration et du bureau de l’ADEC en qualité de représentant de son groupe d’opposition à l’Assemblée de Corse a pu mesurer le chemin parcouru dans la mandature 2010-2015 sous mon autorité dans toutes les domaines ; qu’il a pris les rênes d’un outil en ordre de marche, et en mesure de relever de nombreux défis :
1/ Un outil modernisé dans son fonctionnement notamment dans le développement d’un logiciel interne de gestion des dossiers qui a permis des économies de temps et de moyens humains, et un redéploiement d’une partie de la petite cinquantaine de collaborateurs vers le « front office » d’accompagnement des entreprises et des porteurs de projets, et le renforcement de l’antenne de Bastia devenant une véritable force de frappe de 14/15 effectifs soit 10 de plus qu’en 2010 sans démunir Ajaccio et à effectif constant. L’ADEC pouvait enfin marcher sur les 2 pieds. Voilà la véritable « révolution ». JC. Angelini peut mettre en avant le doublement des antennes de 2 à 4. Y a-t-il quelque chose de comparable ? (1 personne de plus à Porto Vecchio constituant une nouvelle antenne de 2 personnes, et la volonté d’une antenne en Balagne à l’état de projet, aujourd’hui aucun effectif, mais des permanences assurées depuis … Bastia !)
2/Un outil pour lequel le conseiller exécutif délégué à l’économie que j’étais a fait adopter par l’AC des dispositifs permettant d’intervenir dans tous les domaines (développement des filières, emploi, économie sociale et solidaire, export, renforcement et changement de statut de l’incubateur, innovation, pôles de compétitivité, attractivité des investissements de la Corse, Observatoire et charte de la Commande publique avec le BTP...) par l’accompagnement et le financement par la subvention mais aussi la structuration de la plateforme Corse Financement (devenue Fin’Imprese) et de l’ensemble de ces outils, qui il est vrai a bénéficié notamment du redémarrage en 2010 des activités de la CADEC recapitalisée, dotée de fonds, octroyant des avances remboursables bonifiées par la CDC « actionnaire de référence » représenté par le Président de l’ADEC en remplacement du Président de l’Exécutif au Conseil d’administration. Une plateforme financée, harmonisée, complétée dans ses interventions (nous sommes allés jusqu’à créer un fonds d’amorçage confié à la CADEC), et animée par nos soins. Sans oublier la « prévention et le traitement des difficultés des entreprises » qui a pris un nouvel essor à partir des dispositifs que j’ai portés sur les fonts baptismaux, il est vrai amplifiés depuis.
C’est bénéficiant pourtant de cet essor que JC. Angelini met en avant sans aucune mesure un quasi triplement des budgets et du nombre de dossiers. Une affirmation en trompe l’œil qui est très loin de refléter la réalité et qui frise la tromperie :
- Des chiffres erronés sélectionnant les meilleures années des uns et les moins bonnes des autres,
- Un changement de périmètre de comptabilisation des budgets de l’action économique transitant maintenant par l’ADEC contrairement à antérieurement, et de la même manière une comptabilisation ADEC de dossiers traités ailleurs (ex dans la plateforme)
- Une augmentation donc beaucoup plus limitée à périmètre constant des budgets et interventions mais augmentation tout de même en effet compte tenu notamment que la Collectivité a depuis 2018 fusionné avec les 2 Conseils Départementaux et donc agrégé ce qui pouvait se rattacher de près ou de loin à l’action économique, et enfin du choix de l’endettement (il dépasse aujourd’hui le milliard d’euros) qui a pu tout de même à la marge mais à quel prix ! bénéficier à l’Agence.
3/ Un outil au centre d’une nouvelle gouvernance de l’action économique régionale, quand j’ai créé la CORECODE (conférence de Coordination du développement Economique) réunissant les principaux acteurs du développement économique à commencer par les Chambre consulaires.
4/ Un outil enfin partie prenante, par l’intermédiaire de son Président et des ressources mobilisées sur des études à caractère général, des décisions qui ne relèvent pas strictement de sa seule juridiction mais qui ont un impact sur la vie des entreprises ou sur les équilibres macro-économiques (ex : sous la précédente mandature mesures d’accompagnement de la crise des transports, prolongation du Crédit d’impôt... ; dernièrement Plan « Salvezza è Rilanciu »). C’est ce qui confère au Président de l’ADEC délégué à l’économie une responsabilité transversale. 2 Points :
Sur l’intérêt des Agences et Offices, sans mésestimer les difficultés statutaires (cf plus haut) quand certains proposent de les faire disparaitre je les ai défendus dans leur existence comme JC. Angelini car j’ai considéré qu’ils constituaient des entités à taille humaine et « agiles » car placées sous la responsabilité de leur président et disposant d’une autonomie dans le cadre de politiques qui se doivent d’être cohérentes, impulsées par le Conseil exécutif et approuvées par l’Assemblée de Corse. Regrouper en l’espèce 3 outils ADEC, ATC et Office des Transports dans un « établissement fort » peut être débattu en veillant à ne pas perdre l’agilité, à ne pas reconstituer des baronnies et répartir la charge entre Conseillers exécutifs. L’autonomie relative de gestion de ces établissements n’induit d’ailleurs en rien « l’autonomie de droit » dont parle JC. Angelini. Mais expliquer que la création de « quantité d’offices et agences » a été un frein n’est pas sérieux. Il l’a sans doute été dans le contexte des tensions fortes internes à la majorité entre les Conseillers exécutifs Femu et PNC et en l’occurrence avec l’ATC et sa Présidente Nanette Mauperthuis. Je n’ai pas rencontré ce type de difficultés avec Vanina Pieri à l’époque. Faut-il voir dans l’enterrement de la Marque Territoriale que nous avons portée ensemble ainsi qu’avec le Président de l’ODARC, dotée de fonds conséquents, idée porteuse pour défendre et valoriser nos productions locales, une conséquence de ces guerres de pouvoir mortifères ? Le résultat est là. La proximité de la Présidente de l’Office des Transports Vanina Borromei avec le Président de l’ADEC a-t-elle permis de faire avancer le projet de Grand Port de Bastia, dossier majeur pour la Corse tant en matière de développement économique, d’emplois que de chaine logistique et in fine de coût pour les marchandises importées ? La solidarité de fait de l’exécutif rend le Président de l’ADEC et sa colistière co-responsable de cet échec.
La question du regroupement en grand pôle d’action cohérent peut être abordée aussi différemment en l’occurrence par la proximité de la formation professionnelle et indirectement de la compétence en matière d’emploi. Je les expérimentais, me concernant, cumulant ces délégations qui concourent toutes 2 à l’emploi. C’est dans ce contexte que j’ai créé avec l’Etat autour de l’OREF préexistant (Observatoire Régional de l’Emploi et des Formations) un GIP (Corse Compétences) intégrant de surcroît un CARIF et un Observatoire économique, nouveaux également, qui était en passe de devenir un véritable bras armé de l’observation et de l’aide à la décision des politiques de formation, d’emploi de de développement économique commun CDC/Etat. Un bel outil en prolongement de l’ADEC qui n’a pas survécu à ma mandature et à l’arrivée de la nouvelle équipe. Trop pressée sans doute de reprendre des distances avec l’Etat et de réintégrer les 2 effectifs de l’observatoire économique (que j’ai créés et détachés au sein du GIP) rebaptisé Corsica Statistica. Cela rappelle d’autres noms de baptême nustrali. Nous voilà rassurés !
Enfin sur le propos des impôts collectés et dont la Corse devrait disposer je ne vais pas entrer dans le débat sur les transferts nets reçus par la Corse. Quand on demande à gérer, il faut mettre en balance les ressources et les charges. Quel bénéfice quand nous sommes largement bénéficiaires de la solidarité nationale. Une incitation sur la création de richesse peut être recherchée mais de manière limitée car elle a son revers de la médaille. Et il faut pour cela se montrer digne d’une bonne utilisation de l’argent public. Les équipes en place en ont-elles fait la démonstration ? Les exemples de la mairie de Bastia et de la CDC en apportent malheureusement le contraire.
JC.Angelini s’est attaché à développer un réseau d’influences (CCI Sud, Université, CESC..) qui a incontestablement renforcé son assise politique. Je lui reconnais volontiers ce talent. Mais il n’a pas renforcé dans les proportions attendues la capacité de notre collectivité à innover, à changer la donne économique, sortir des boites logiques, prendre de la hauteur ; encore moins à ce stade à développer un projet original et efficace de développement ambitieux et maitrisé. Il est en revanche co-responsable de l’immobilisme qui a dominé ces dernières années.
Cette mise au point permettra je l’espère de mieux apprécier l’action du Président de l’ADEC, comptable du bilan de l’exécutif sortant. Avanzemu ! Impératif ou indicatif chacun en aura sa lecture. Pour ma part je réaffirme que la Corse a besoin d’une équipe au travail sans dogmatisme dans une collaboration fructueuse avec l’Etat. La culture de l’opposition systématique, l’attentisme d’un grand soir institutionnel, les ambitions des protagonistes, les pratiques d’un autre âge, ont fait prendre beaucoup de retard à notre île. Il est temps de changer.
Jean Zuxccarelli