Les réponses de la liste AVANZEMU à la Ligue des Droits de l’Homme
Les réunions publiques de la semaine de Corsica Libera
Paul-Michel Castellani Leandri, president de Corsica Cristiana, s'adresse aux 10 candidats
En premier lieu, je regrette la dispersion de la famille nationaliste. Sur les 10 listes en présence, 5 se réclament de cette idéologie. J’inclus dans ma réflexion la liste écologiste dont la tète de liste a, par le passé, occupé des fonctions exécutives auprès de la majorité sortante.
Sur le fond ensuite, je regrette que certaines thématiques de fond ne soient pas abordées. Ou alors à minima sous un prisme que l’on pourrait qualifier de « réducteur » pour ce que nous sommes.
Bien sûr la santé, les déchets, la maitrise des transports, un tourisme maitrisé, ou l’emploi et la formation, entre autres problématiques doivent être traitées. Ces questions préoccupent légitimement les corses. Mais justement, n’oublions pas que nous sommes en Corse. Quel modèle de société voulons nous pour les corses ?
L’identité corse est la grande oubliée des thématiques abordées. Les candidats ne l’appréhendent qu’en effleurant la thématique. Souvent au travers de l’unique axe de la langue corse. Ne vous méprenez pas, je suis intiment convaincu de la nécessité de faire vivre notre langue. Au travers de mes activités professionnelles j’ai d’ailleurs crée une méthode d’apprentissage intitulée : « U tempu di a lettura ».
Cependant, la langue ne peut pas constituer l’alpha et l’Omega de notre identité
Quid de nos traditions ? De nos us et coutumes ? De notre culture ? De notre histoire ?
Les candidats n’abordent presque pas ces thèmes. Pourquoi ?
Notons, qu’à mon sens, Il est impossible de dissocier l’histoire de la Corse de l’histoire religieuse, sachant que la présence chrétienne constitue certainement la composante sociale et culturelle qui a profondément marqué les corses
St François avait répandu dans notre peuple les grands principes chrétiens qui aboutirent à la première révolution en Europe, bien avant celle de 1789, menée contre les oppresseurs génois. Permettant ainsi d’ancrer les corses dans les grands principes de liberté, d’égalité et de fraternité.
L’identité corse doit se maintenir, se développer et se redéployer de manière autonome et réaliste. Ceci en prenant en compte, en portant, et en revendiquant ses fondamentaux. Cet état d’esprit devrait, par exemple, présider à l’occasion des négociations avec l’Etat.
Si le mode de vie corse est préservé et renforcé dans tous ses composantes la langue en ressortira obligatoirement plus forte.
Le Peuple corse existe, c’est une certitude, mais le Peuple corse n’est pas un patchwork hétéroclite. Il est fort de son identité ! Cette identité doit être revendiquée et mise en valeur. Une société corse sûre de ses forces sera bénéfique pour tous au quotidien.
Le Président de l’exécutif disait, il y a peu, que la « Corse fabrique des corses ». Historiquement il a raison. Par le passé la Corse avait cette force en elle. Aujourd’hui je suis davantage sceptique. Nous touchons là aux limites de la « communauté de destin ». Intégrer quelqu’un c’est lui transmettre ses propres codes, pas adopter les siens. Pour transmettre, il faut connaître et maitriser. C’est là ou le politique à son rôle à jouer. Il doit sensibiliser et fournir les outils nécessaires à la transmission de l’identité corse.
En établissant ce constat je vise principalement le camp nationaliste mais pas uniquement. Le courant corsiste de la droite sera probablement sensible à mon inquiétude. Je ne suis pas certain que les autres listes, non issues du mouvement national, s’en préoccupent réellement. Mais peut être me trompe-je ? J’espère une réponse de leur part.
Concernant les nationalistes : Evidemment que la victoire historique des nationalistes en 2015 a suscité un immense espoir, chez moi comme chez tant d’autres. Qu’ont-ils fait de leur victoire ? 50 ans de lutte pour finir par une gestion à la petite semaine des affaires courantes. Comme l’aurait fait n’importe quelle autre formation politique. Le sacrifice de l’identité, que nous évoquons, ne s’est même pas fait au bénéfice d’autres thématiques fortes, comme celles évoquées plus haut, qui auraient permis à la Corse de connaître une avancée significative.
Les seuls nationalistes qui ont manifesté de l’intérêt pour ce que nous promouvons sont ceux restés à l’écart de l’exercice du pouvoir.
Pourtant les nationalistes disposent de toutes les clefs nécessaires. Pascal Paoli les leurs a données !!!
Son héritage permet à la société corse de pleinement s’exprimer et s’épanouir. Regardons Pascal Paoli par le prisme corse et surtout pas par le prisme français d’un supposé « homme des lumières.
Gardons à l’esprit que la pensée paoliste peut avoir des applications concrètes au quotidien.
C’est ce que nous sommes, ce que nous devons transmettre à nos enfants. Nous sommes corses à chaque instant de notre vie, pas uniquement au moment de remplir un formulaire, en lisant le journal ou des panneaux routiers. L’identité corse est infiniment plus riche et passionnante. La préserver et la valoriser c’est garantir un cadre de vie et une existence sereine au peuple corse.
Attention, je ne suis ni un idéaliste ni un utopiste. Je ne prétends pas que l’identité corse va résoudre tous les maux actuels de la société. Néanmoins, je pense que notre identité peut constituer le catalyseur qui nous manque. Pour avoir, d’ores et déjà, travaillé la question, je peux vous affirmer que cela a des applications économiques et sociales certaines.
L’expérience aux municipales et la campagne actuelle, nous laisse penser qu’il y a un réel espace, dans le débat public, pour promouvoir notre philosophie. Nous réfléchissons donc à l’opportunité d’y prendre toute notre place, seul ou avec d’autres. Il faut savoir mettre le passé au présent pour bâtir son avenir.
Sur le fond ensuite, je regrette que certaines thématiques de fond ne soient pas abordées. Ou alors à minima sous un prisme que l’on pourrait qualifier de « réducteur » pour ce que nous sommes.
Bien sûr la santé, les déchets, la maitrise des transports, un tourisme maitrisé, ou l’emploi et la formation, entre autres problématiques doivent être traitées. Ces questions préoccupent légitimement les corses. Mais justement, n’oublions pas que nous sommes en Corse. Quel modèle de société voulons nous pour les corses ?
L’identité corse est la grande oubliée des thématiques abordées. Les candidats ne l’appréhendent qu’en effleurant la thématique. Souvent au travers de l’unique axe de la langue corse. Ne vous méprenez pas, je suis intiment convaincu de la nécessité de faire vivre notre langue. Au travers de mes activités professionnelles j’ai d’ailleurs crée une méthode d’apprentissage intitulée : « U tempu di a lettura ».
Cependant, la langue ne peut pas constituer l’alpha et l’Omega de notre identité
Quid de nos traditions ? De nos us et coutumes ? De notre culture ? De notre histoire ?
Les candidats n’abordent presque pas ces thèmes. Pourquoi ?
Notons, qu’à mon sens, Il est impossible de dissocier l’histoire de la Corse de l’histoire religieuse, sachant que la présence chrétienne constitue certainement la composante sociale et culturelle qui a profondément marqué les corses
St François avait répandu dans notre peuple les grands principes chrétiens qui aboutirent à la première révolution en Europe, bien avant celle de 1789, menée contre les oppresseurs génois. Permettant ainsi d’ancrer les corses dans les grands principes de liberté, d’égalité et de fraternité.
L’identité corse doit se maintenir, se développer et se redéployer de manière autonome et réaliste. Ceci en prenant en compte, en portant, et en revendiquant ses fondamentaux. Cet état d’esprit devrait, par exemple, présider à l’occasion des négociations avec l’Etat.
Si le mode de vie corse est préservé et renforcé dans tous ses composantes la langue en ressortira obligatoirement plus forte.
Le Peuple corse existe, c’est une certitude, mais le Peuple corse n’est pas un patchwork hétéroclite. Il est fort de son identité ! Cette identité doit être revendiquée et mise en valeur. Une société corse sûre de ses forces sera bénéfique pour tous au quotidien.
Le Président de l’exécutif disait, il y a peu, que la « Corse fabrique des corses ». Historiquement il a raison. Par le passé la Corse avait cette force en elle. Aujourd’hui je suis davantage sceptique. Nous touchons là aux limites de la « communauté de destin ». Intégrer quelqu’un c’est lui transmettre ses propres codes, pas adopter les siens. Pour transmettre, il faut connaître et maitriser. C’est là ou le politique à son rôle à jouer. Il doit sensibiliser et fournir les outils nécessaires à la transmission de l’identité corse.
En établissant ce constat je vise principalement le camp nationaliste mais pas uniquement. Le courant corsiste de la droite sera probablement sensible à mon inquiétude. Je ne suis pas certain que les autres listes, non issues du mouvement national, s’en préoccupent réellement. Mais peut être me trompe-je ? J’espère une réponse de leur part.
Concernant les nationalistes : Evidemment que la victoire historique des nationalistes en 2015 a suscité un immense espoir, chez moi comme chez tant d’autres. Qu’ont-ils fait de leur victoire ? 50 ans de lutte pour finir par une gestion à la petite semaine des affaires courantes. Comme l’aurait fait n’importe quelle autre formation politique. Le sacrifice de l’identité, que nous évoquons, ne s’est même pas fait au bénéfice d’autres thématiques fortes, comme celles évoquées plus haut, qui auraient permis à la Corse de connaître une avancée significative.
Les seuls nationalistes qui ont manifesté de l’intérêt pour ce que nous promouvons sont ceux restés à l’écart de l’exercice du pouvoir.
Pourtant les nationalistes disposent de toutes les clefs nécessaires. Pascal Paoli les leurs a données !!!
Son héritage permet à la société corse de pleinement s’exprimer et s’épanouir. Regardons Pascal Paoli par le prisme corse et surtout pas par le prisme français d’un supposé « homme des lumières.
Gardons à l’esprit que la pensée paoliste peut avoir des applications concrètes au quotidien.
C’est ce que nous sommes, ce que nous devons transmettre à nos enfants. Nous sommes corses à chaque instant de notre vie, pas uniquement au moment de remplir un formulaire, en lisant le journal ou des panneaux routiers. L’identité corse est infiniment plus riche et passionnante. La préserver et la valoriser c’est garantir un cadre de vie et une existence sereine au peuple corse.
Attention, je ne suis ni un idéaliste ni un utopiste. Je ne prétends pas que l’identité corse va résoudre tous les maux actuels de la société. Néanmoins, je pense que notre identité peut constituer le catalyseur qui nous manque. Pour avoir, d’ores et déjà, travaillé la question, je peux vous affirmer que cela a des applications économiques et sociales certaines.
L’expérience aux municipales et la campagne actuelle, nous laisse penser qu’il y a un réel espace, dans le débat public, pour promouvoir notre philosophie. Nous réfléchissons donc à l’opportunité d’y prendre toute notre place, seul ou avec d’autres. Il faut savoir mettre le passé au présent pour bâtir son avenir.