En septembre dernier, A Manca annonçait sa candidature aux élections territoriales. (Photo Julia Sereni)
En septembre dernier, A Manca annonçait sa candidature aux élections territoriales. Le mouvement avait alors fait part de son intention de discuter avec d’autres forces politiques « opposées au libéralisme et respectueuses des droits inaliénables du peuple corse ». Finalement, il ne sera pas présent pour le scrutin de juin, faute d’accord avec ses potentiels partenaires, que sont Core in Fronte, Inseme à Manca et Europe Ecologie Les Verts. C’est ce qu’a annoncé A Manca dans un communiqué ce mardi 27 avril. Et le parti en explique les raisons.
« Core in Fronte a mis fin de façon unilatérale à ces discussions »
D’abord, sur l’alliance avec Corse in Fronte. A Manca avait notamment soutenu le mouvement nationaliste mené par Paul-Félix Benedetti lors du dernier scrutin municipal à Bastia. Mais cette fois-ci, les discussions n’ont pas abouti. « Malgré des convergences programmatiques constatées, y compris sur notre opposition commune aux logiques de prédation du Consortium, Core in Fronte a mis fin de façon unilatérale à ces discussions » peut-on lire dans le communiqué.
Pour A Manca, la raison de cet échec réside dans la stratégie de Core in Fronte qui « préfère porter un discours nationaliste interclassiste classique, teinté de social, qui permettra de toucher un électorat beaucoup plus large ». Un positionnement qui conduirait le parti nationaliste à banaliser « la présence de néo-fascistes au sein des rassemblements en faveur des prisonniers politiques ».
Pour A Manca, la raison de cet échec réside dans la stratégie de Core in Fronte qui « préfère porter un discours nationaliste interclassiste classique, teinté de social, qui permettra de toucher un électorat beaucoup plus large ». Un positionnement qui conduirait le parti nationaliste à banaliser « la présence de néo-fascistes au sein des rassemblements en faveur des prisonniers politiques ».
Désaccords avec EELV et Inseme A Manca
Pour ce qui est d’Europe Ecologie Les Verts, A Manca constate un désaccord « de fond et de forme ». De fond, car les premiers se situent dans « une logique d’aménagement du capitalisme, soit dans une logique réformiste », qui ne correspond pas à la logique de « rupture » des seconds. De forme, car le positionnement du parti écologiste laisse A Manca « sceptique » : « EELV nous a proposé de faire alliance au second tour avec les nationalistes libéraux, au motif que les libéraux de droite seraient plus dangereux ».
Enfin, restait Inseme A Manca, « une organisation avec laquelle nous partageons au moins 90% d’axes programmatiques en terme de projet de société ». Mais là encore, c’est un échec. « Dans la dernière ligne droite des négociations la question de la « perception de la Corse au sein de la République Française » a tétanisé les débats ».
Enfin, restait Inseme A Manca, « une organisation avec laquelle nous partageons au moins 90% d’axes programmatiques en terme de projet de société ». Mais là encore, c’est un échec. « Dans la dernière ligne droite des négociations la question de la « perception de la Corse au sein de la République Française » a tétanisé les débats ».
« Les consciences ne sont pas mûres en Corse pour l’expression d’une démarche anticapitaliste indépendante. »
Partir seule ? A Manca l’a envisagé. Avant de se raviser, après de longs échanges avec ses sympathisants : « Le premier enseignement de ces échanges est que seule une démarche commune avec un partenaire aurait été de nature à rallumer une étincelle d’espoir. » Le mouvement a donc « pris acte, à contrecœur, que les consciences ne sont pas mûres en Corse pour l’expression d’une démarche anticapitaliste indépendante. »
« Nous maintiendrons notre combat aux services des luttes qui seront encore plus vitales quand une majorité territoriale d’essence libérale va prendre le pouvoir le 27 juin prochain. L’heure est à la préparation des résistances et des solidarités. » conclut A Manca.
« Nous maintiendrons notre combat aux services des luttes qui seront encore plus vitales quand une majorité territoriale d’essence libérale va prendre le pouvoir le 27 juin prochain. L’heure est à la préparation des résistances et des solidarités. » conclut A Manca.