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"Superman est arabe" : Joumana Haddad jeudi à Bastia


le Mercredi 15 Mai 2013 à 01:38

Poète et journaliste libanaise, Joumana Haddad dénonce le système patriarcal et le poids de la religion dans le monde arabe dans son essai « Superman est arabe : de Dieu, du mariage, des machos et autres désastreuses inventions. » Elle est l'invitée ce jeudi à compter de 18 heures du Festival Arte Mare à la salle Prelà du théâtre municipal de Bastia.



"Superman est arabe" : Joumana Haddad jeudi à Bastia
Joumana Haddad née le 6 décembre 1970 à Beyrouth, est une poète et journaliste libanaise, militante des droits de la femme. Responsable des pages culturelles du quotidien libanais An Nahar, elle enseigne à l’université libano-américaine de Beyrouth, et elle est également la rédactrice en chef de la revue Jasad.
Elle a déjà publié plusieurs recueils. Ses livres sont traduits en de nombreux pays. Parlant sept langues, Joumana Haddad  est l’auteur de traductions, dont une anthologie de la poésie libanaise moderne en espagnol. Pour son livre En compagnie des voleurs de feu, elle  interviewe nombre d’écrivains contemporains parmi lesquels Umberto Eco, Paul Auster, Yves Bonnefoy, Peter Handke, Elfriede Jelinek. En 2009, elle co-écrit et joue dans un film de la réalisatrice libanaise Jocelyne Saab (Qu’est ce qui se passe ?). Elle  participe à un documentaire du réalisateur Nasri Hajjaj, sur le poète palestinien Mahmoud Darwish. Elle obtient le prix du journalisme arabe en 2006.
Faisant suite à J’ai tué Schéhérazade et écrit avec la même verve, ce livre de Joumana Haddad dénonce le système patriarcal qui sévit dans le monde arabe et qui s’enracine dans les trois religions monothéistes. En discriminant la femme au sein de la famille et dans la vie sociale, ces religions n’ont pas seulement favorisé le machisme mais l’ont aussi institutionnalisé et sacralisé. Machisme qui, sous les apparences de la force, de la confiance en soi, de l’aplomb, de la fierté individuelle ou clanique, traduit au contraire un profond sentiment d’insécurité et des peurs irrationnelles. En ce temps de grands bouleversements politiques dans cette région du monde, l’auteure insiste, en mariant confidences, réflexions, traits d’humour et échappées poétiques, sur cette idée que les luttes engagées ces deux dernières années pour la liberté et la dignité n’aboutiront à rien sans l’affirmation progressive d’une “nouvelle masculinité” arabe, c’est-à-dire sans l’établissement d’un rapport radicalement différent entre l’homme et la femme – et entre chacun d’eux et son propre corps.