« C’est avec dégoût, honte et abandon que la Corse fait encore une fois la une de l’actualité nationale. La grève de la SNCM plonge une fois de plus, celle de trop, la Corse dans une situation dangereuse.
La dégradation du climat économique, pourtant annoncé depuis de nombreux mois, s’amplifie de jour en jour, sans que l’Etat ne daigne apporter de réponse juste et sincère, tendant à préserver les intérêts sociaux et aujourd’hui moraux de la population insulaire.
En qualité de présidente de la fédération UMP de la Haute-Corse, je condamne sans réserve l’intervention des forces de police à l’encontre de socioprofessionnels pacifiques guidés avant tout par la défense de leurs activités, de leurs salariés et de leurs familles.
Je regrette fortement l’attitude du préfet de la Haute-Corse qui a ordonné l’évacuation par la force de la vingtaine de chefs d’entreprises de la préfecture, vendredi dernier.
Force est de constater que le bien-être des grévistes de la CGT de Marseille a beaucoup plus d’intérêt pour la majorité socialiste que la population insulaire elle-même, otage et victime d’une situation intolérable.
A son inertie, l’Etat a répondu par le mépris et par la lâcheté à l’encontre d’hommes et de femmes soucieux avant tout de sauvegarder l’outil professionnel qu’ils ont créé à force de courage et de sacrifices.
La Corse n’accepte plus une loi imposée par des syndicats marseillais pas plus qu’elle n’accepte aujourd’hui la violence exprimée par les forces de l’ordre, chargées pourtant de la protection des personnes et des biens.
Honte à ceux qui s’en sont pris à des femmes, à des épouses, à desmères de famille venues défendre les niveaux d’activité et d’emploi insulaires face à cet énième mouvement de grève mené par une poignée d’irresponsables mue par des intérêts corporatistes.